"On m’a demandé un jour de définir ma douleur. Je sais dire ce que je
ressens lorsque je m’enfonce une épine dans le pied, décrire
l’échauffement d’une brûlure, parler des nœuds dans mon estomac quand
j’ai trop mangé, de l’élancement lancinant d’une carie, mais je suis
incapable d’expliquer ce qui me ronge de l’intérieur et qui me fait mal
au-delà de toute souffrance que je connais déjà.
La dépression.
Ma faiblesse.
Le combat que je mène contre moi-même est sans fin, et personne n’est en mesure de m’aider. Dieu, la science, la médecine, même l’amour des miens a échoué. Ils m’ont perdue. Sans doute depuis le début.
J’ai vingt-neuf ans, je m’appelle Camille, je suis franco-belge, et je vais mourir dans trois mois.
Le 6 avril 2016.
Par euthanasie volontaire assistée."
La dépression.
Ma faiblesse.
Le combat que je mène contre moi-même est sans fin, et personne n’est en mesure de m’aider. Dieu, la science, la médecine, même l’amour des miens a échoué. Ils m’ont perdue. Sans doute depuis le début.
J’ai vingt-neuf ans, je m’appelle Camille, je suis franco-belge, et je vais mourir dans trois mois.
Le 6 avril 2016.
Par euthanasie volontaire assistée."
- Auteur : Sophie Jomain | Editeur : France Loisirs
- Genre : Contemporain | Langue : Français
- Date de parution : 04/03/2017 | Nombre de pages : 238
J’ai longtemps
hésité avant de lire ce livre, qui sort pas mal de ma zone de confort et aborde
un thème plutôt sensible. Puis, comme il était dans ma PAL, j’ai tenté le coup.
Il y a de ces livres
dont on ressort complètement pantois. Quand
la nuit devient jour en fait partie. Alors que je l’ai terminé il y a deux
jours, je ne sais pas encore ce que j’en pense exactement.
Ce roman nous
fait suivre Camille, jeune femme souffrant de dépression, une dépression que
tous les professionnels de la santé ont échoué à soigner. Elle prend alors la
décision de recourir à l’euthanasie assistée pour trouver enfin la paix.
Clairement, c’est
un roman qui touche le lecteur. On ressent particulièrement bien la souffrance,
la douleur de Camille, son mal-être et sa non-acceptation d’elle-même.
Que l’on soit
pour ou contre, le thème du suicide assisté est bien traité dans ce livre. On y
a bien sûr l’avis de Camille, mais aussi de son entourage : ses parents,
quelques proches, les médecins. On en vient à mieux aborder ce sujet, ce qui
amène à ce choix et les possibilités qui existent autour.
Et puis, lié à
cela, il y a le thème de la dépression, au plus fort du terme. On en sait peu
sur cette maladie (car, oui, c’est une maladie), et beaucoup de gens en conclu
que c’est simplement « dans la tête ». Mais on voit ici que ce n’est
pas aussi simpliste. C’est une maladie qui ne se voit pas, mais qui cause des
symptômes réels et très variés. C’est violent, et surtout ce n’est pas si
simple à soigner. Car oui, comment soigner une maladie que l’on ne voit pas
véritablement ?
Comme je vous le
disais, je ne sais pas trop quoi dire de ce livre. J’ai apprécié ma lecture, c’est
certain, mais… je n’arrive pas à définir ce que je ressens. C’est un texte dans
lequel on plonge, on suit les pensées de Camille, on la voit ancrer son désir
de mourir au plus profond d’elle, on la voit se détacher de tout le monde. C’est
profondément touchant, mais aussi perturbant. Sophie Jomain a su transmettre
beaucoup d’émotions dans ce texte, en seulement 250 pages, et je pense que l’on
ne peut pas ne pas être touché par cette histoire.
Vu comment c’est douloureux à lire, je n’ose imaginer comment ce fut difficile à écrire. Donc, bravo !
Vu comment c’est douloureux à lire, je n’ose imaginer comment ce fut difficile à écrire. Donc, bravo !
Une seule chose
m’attriste un peu, c’est la fin ouverte. Elle n’a que deux issues possibles,
selon si l’on est optimiste ou non. Personnellement, je préfère voir les choses
du bon côté, mais j’aurais quand même préféré que la fin soit clairement définie,
que l’on sache ce qui arrive vraiment.
Je pense que mon
avis va s’arrêter là. Il me semble un peu décousu, mais tant pis. En tout cas,
je vous conseille ce livre, même si de premier abord vous ne seriez pas trop
attirés par la thématique. C’est une lecture à tenter, vraiment.
Karine N.
J'ai tellement peur de lire ce livre! J'ai beau avoir très très envie de le lire, je sais que cette lecture sera lourde à porter et j'avoue que cela me freine.
RépondreSupprimerC'est vrai que ce n'est pas une lecture simple et légère. Cela étant, c'est une histoire belle et touchante, émouvante.
SupprimerSi un jour tu tentes le coup, tu me diras ce que tu en penses ;)