Une guitare pour deux, de Mary Amato
EN PARTENARIAT AVEC LES ÉDITIONS NATHAN
+ CHRONIQUEUR LIRE EN LIVE
Impossible de vivre sans guitare. C'est ce que pense Tripp quand sa mère lui confie son instrument. Sa seule solution : répéter un midi sur deux, dans la salle B, avec une vieille guitare.
Lyla, consciencieuse violoncelliste, occupe la salle les autres jours. Ces deux-là commencet par se détester par petits mots interposés. Mais bientôt, les échanges virent aux confidences et une tout autre relation s'installe entre eux...
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Lyla, consciencieuse violoncelliste, occupe la salle les autres jours. Ces deux-là commencet par se détester par petits mots interposés. Mais bientôt, les échanges virent aux confidences et une tout autre relation s'installe entre eux...

J’avoue que je
ne savais pas trop à quoi m’attendre concernant ce roman. Une romance ? Un
roman qui ne parlerait que de musique ? Une belle histoire d’amitié ?
Et finalement, c’est un savant mélange d’un peu de tout ça.
On suit, bien évidemment,
le point de vue de deux personnages, celui de Tripp Broody (un ado qui fait
passer sa guitare avant tout le reste) et Lyla Marks (jeune violoncelliste très
sérieuse).
C’est par le
biais de messages laissés dans une salle où ils répètent un jour sur deux
chacun leur tour qu’ils commencent à faire connaissance. Et pour tout dire, c’est
loin d’être le grand amour entre eux au début. D’ailleurs, il n’y a pas
vraiment de romance dans ce texte, mais plutôt une forte amitié. On peut
toutefois imaginer qu’après la fin du roman, tous les deux pourraient devenir
plus que des amis, mais ça, c’est à nous de l’imaginer.
Tripp ne vit que
pour sa guitare. C’est une jeune qui ne va pas vers les autres, timide et peu
sûr de lui. Il est pourtant drôle et à un grand cœur, si tant est qu’on cherche
à le découvrir. En somme, il se tient éloigné des autres, et je pense que c’est
dû au fait qu’il a perdu son père et que son meilleur ami à déménager.
Lyla, elle, est
une musicienne sérieuse mais très nerveuse dès qu’elle doit jouer en public.
Elle donne une impression de fragilité, et semble ne pas prendre plaisir à
jouer de son violoncelle. J’ai vite compris qu’elle se sentait « obligée »
de jouer parfaitement du fait que sa mère disparue était une grande artiste.
Tous les deux n’ont
pas eu un passé facile, ils ont des blessures au fond de leur âme, mais ils
tentent de faire face, chacun à leur manière. Ce sont ses blessures qui vont
les rapprocher dans un premier temps, ça et l’amour de la musique.
Les chapitres
sont en fait des journées, dans lesquels sont indiqué les lieux et l’heure
auxquels se déroulent les évènements (parfois plusieurs dans une même journée,
ou alors qu’un seul). Egalement, on peut passer d’une date à une autre une
semaine plus tard, l’auteur ne nous relatant que les faits importants de l’année
scolaire des deux jeunes (en effet, le récit débute à la rentrée en septembre,
et se termine un peu avant la fin de l’année.
Fait
intéressant, à la moitié du roman Tripp et Lyla ne se sont toujours pas parlé
directement. Cela étant, les échanges de lettres dans la salle de répétition
(puis dans leur casier et un peu partout), de mails et de SMS donne une
dimension particulière au texte, ils se rapprochent sans même se parler face à
face, les points communs qu’ils se découvrent les y aidant. D’ailleurs, on
remarque ce rapprochement dans l’évolution des moyens par lesquels ils
communiquent. D’abord des petits mots, ils passent ensuite aux mails, puis aux
SMS, aux appels, et enfin aux face à face.
Au fil des mois,
ils apprennent à se connaitre et à s’apprécier, en même temps qu’ils se lient
par la musique. C’est d’ailleurs le point central de ce roman : la
musique. J’ai vraiment apprécié de suivre leurs passages musicaux, la façon dont
ils écrivent des chansons (on a d’ailleurs des pages de carnet insérées dans le
roman, ce qui nous permet de bien voir comment les deux travaillent).
Des passages du
roman sont franchement drôles, de plus en plus au fur et à mesure que la
complicité naît entre eux. J’en retiens un qui m’a fait rire :
« - S’il lève les yeux, il va nous voir,
souffla-t-elle.
- Fais
comme si tu étais un nain de jardin.
Tripp se
figea et sourit d’un air idiot. Lyla gloussa.
- Chut !
Les nains de jardins ne rient pas, gronda-t-il entre ses dents serrées. » [p.201]
Et puis, il y a
le retournement de situation brutal dans le dernier tiers du roman. C’est un
coup de massue, pour nous mais aussi pour les personnages. Tout semble s’écrouler,
mais Tripp s’accroche, garde espoir malgré sa détresse, sa peur et sa douleur.
Cette fin, c’est le point culminant de l’histoire, le point qui nous montre que
la musique peut rapprocher des gens très différents, et leur permettre de tenir
le coup, de retrouver la lumière.
Enfin, en plus
des paroles et des tablatures présentes dans le roman, il y a à la fin du livre
le livret de chant de Tripp et Lyla, nous donnant les paroles complètes (en
français et en anglais) de leurs chansons, les tablatures et notes utilisées
pour la musique. Encore mieux, il est possible d’écouter la musique du roman,
soit en flashant le QRcode sur la couverture, soit en allant sur cette page :
http://thrumsociety.com/the-songs/.
Ainsi, on peut vraiment entrer dans leur univers.
En clair, un bon roman jeunesse qui
m’a bien plu, que j’ai dévoré et que je conseille, pour les émotions qui sont
transmises, pour la beauté de leur amitié, et pour la musique.
Karine N.
Je l'ai reçu hier, il me tarde de le lire :p
RépondreSupprimerC'est un chouette roman, je ne m'attendais pas à ça, mais en fait je l'ai lu d'une traite (quasiment ^^)
SupprimerLe résumé et la couverture ne m'attirait pas mais ton avis m'a fait changer d'avos ^^
RépondreSupprimer#Aurore H.Rose.
C'est vrai que la couverture n'est pas très représentative des émotions que transmet l'histoire.
SupprimerEn tout cas, je suis ravie de t'avoir donné envie de lire ce livre :)