Le prince d'été, d'Alaya Dawn Johnson
EN PARTENARIAT AVEC LES ÉDITIONS Robert laffont
EN PARTENARIAT AVEC LES ÉDITIONS Robert laffont
Sur la côte de ce que
l'on appelait jadis le Brésil, ce sont les femmes qui dirigent la légendaire
ville-pyramide de Palmares Três. La Reine ne cède le pouvoir à un homme qu'une
fois tous les cinq ans, à un Roi d'été dont l'histoire enfiévrera la cité
l'espace d'une année.
Pour June Costa, la
vie n'est qu'Art. Ses oeuvres impressionnent ses professeurs autant que ses
camarades. Elle rêve de remporter le prestigieux Trophée de la Reine. Un rêve
qu'elle n'avait jamais remis en question... jusqu'à ce qu'elle rencontre Enki.
Fraîchement élu Roi
d'été, Enki est le garçon dont tout le monde parle. Mais lorsque June le
regarde, elle voit bien au-delà de ses fascinants yeux d'ambre et sa samba
ravageuse : elle reconnaît en lui un artiste total. Follement amoureuse, June
décide alors de créer avec lui un chef d'oeuvre qui restera gravé à jamais dans
les mémoires.
Mais le temps leur
est compté. Car, comme tous les Rois d'été qui l'ont précédé, Enki va devoir
être sacrifié.

- Auteur : Alaya Dawn Johnson | Editeur : Robert Laffont
- Genre : Fantastique/Science-fiction/Dystopie | Langue : français
- Date de parution : 01/04/2013 | Nombre de page(s) : 431
Ce roman, qui m’a
charmé par sa couverture et par son thème, est assez particulier. Il m’a bien plu,
mais je reste néanmoins… perplexe suite à cette lecture, habitée d’un sentiment
étrange que je ne parviens pas à expliquer. Je crois que c’est surtout parce
que j’ai pris une claque à la lecture de ce roman qui m’a fait voyager et
bouleversée par sa fin.
Cette fois, ce
ne sont ni les personnages, ni les émotions qui m’ont le plus plu, mais plutôt
l’intrigue et l’univers. Même si, pour ce dernier, j’ai trouvé qu’il manquait
un peu de détails et d’informations pour bien le comprendre, J’ai aimé le fait
qu’on ne sache jamais à quoi s’attendre, que chaque rebondissement était une
surprise. Et puis, il y a l’aspect hautement technologique, les « mods »
que les plus riches peuvent se permettre d’avoir (notamment les Rois élus), mais
aussi, et surtout, la Ville, qui devient un personnage à part entière car elle peut
communiquer avec chaque habitant.
Cette idée de
société dirigée par les femmes m’a plu, c’est original. C’est un système assez
étrange au premier abord, mais on finit par en comprendre les subtilités au fur
et à mesure. Egalement, les élections des Rois sont intéressantes. Tous sont
sacrifiés au bout d’une année de « règne », mais seuls les rois d’année
solaire ont une légitimité. Ils ont un vrai pouvoir, et ce sont eux qui
désignent la nouvelle reine au moment de leur sacrifice. A l’inverse, les Rois
d’années lunaires sont plus symbolique, ne désignent pas de reine et on
nettement moins de pouvoir.
On est assez
perdu au début de notre lecture, puis peu à peu on entre dans cet univers, une
dystopie a visée utopique, effet quelque peu détérioré à cause du comportement
de la Reine et des Tantes, ainsi que par la précarité des zones les plus basses
de la pyramide de Palmares Três.
Nous suivons
principalement June Costa, jeune fille passionnée par l’art qui se retrouve
très proche du Roi élu de l’année, Enki. Au fil des pages, on voit June mûrir
et prendre conscience des problèmes qui existent dans Palmares Três.
Contrairement à ce qu’elle pensait, tout ne va pas si bien. Par contre, elle ne
m’a pas vraiment touché, et c’est un peu dommage.
J’ai plus apprécié
Enki et Gil (le meilleur ami de June), ainsi que la relation qui nait entre
eux. C’est beau et fort, malgré quelques moments un peu tendu, et c’est d’autant
plus touchant en sachant que tous les deux sont bien conscients qu’Enki n’a qu’un
an devant lui. Il sait qu’il sera sacrifié, quoi qu’il arrive. Mais alors que
Gil souffre vraiment de cette inéluctabilité, Enki lui est plus serein. Il a
accepté son sort depuis qu’il s’est présenté aux élections. En fait, c’est d’eux
deux (qu’ils soient ensemble ou non) que j’ai trouvé qu’il se dégageait le plus
d’émotions.
Si June ne m’a
pas touché autant que je l’espérais, j’ai toutefois bien apprécié la suivre,
elle, Enki et Gil, dans leurs aventures. C’est autour d’eux et des autres
jeunes de la ville que tourne vraiment l’Art, élément central de ce roman, en
plus de l’aspect politique et de la technologie avancée. J’ai vraiment apprécié
cette magie transmise par les créations de June, et je regrette juste que ça ne
soit pas un peu plus mis en avant.
Aussi, nous
avons quelques passages écrits d’un autre point de vue, des passages s’adressant
à June. On comprend petit à petit qui parle, mais il est dommage que nous ne
sachions pas quand June prend connaissance de ces « paroles », ni
comment elle réagit. Tout laisse à croire que c’est après la fin du roman qu’elle
apprend tout ça.
Enfin, j’ai aimé
les thèmes présents dans ce roman, en plus de l’art. Le fait que l’histoire se
passe au Brésil d’abord, ce qui change des Etats-Unis et apporte une touche
festive à la vie des habitants, la musique et la danse étant en effet bien
présentes dans la culture. Il y a aussi l’homosexualité et la bisexualité qui
ne sont ici pas cachés du tout, au contraire.
La plume de l’auteure
est agréable à lire malgré, comme je l’ai dit, quelques passages qui manquent
de détails, et des sauts dans le temps peut-être pas assez bien indiqués.
Le roman est découpé en 4 grandes parties représentant les saisons. Il n’y a pas de chapitres autres que ces parties. Personnellement ça ne m’a pas dérangé, au contraire, mais je pense que ça pourrait embêter les gens qui aiment à s’arrêter au début d’un chapitre par exemple.
Le roman est découpé en 4 grandes parties représentant les saisons. Il n’y a pas de chapitres autres que ces parties. Personnellement ça ne m’a pas dérangé, au contraire, mais je pense que ça pourrait embêter les gens qui aiment à s’arrêter au début d’un chapitre par exemple.
Une chose qui m’a
plus embêtée que vraiment gênée, c’est le fait qu’il n’y ait pas de lexique des
mots en portugais. Bien qu’à force on comprenne globalement ce qu’ils veulent
dire, certains des mots sont restés pour moi sans traduction véritable, et c’est
un peu dommage (malgré mes 2 ans de cours de portugais, je n’ai pu traduire que
quelques mots). Bref, ce n’est pas grave en soit, mais peut-être gênant pour
certains.
Et puis, à
propos de la fin… c’est dans ces dernières pages que j’ai trouvé le plus d’émotions
(en plus des passages entre Gil et Enki). Elle m’a tordu les tripes et fait
monter les larmes aux yeux. C’est une fin pleine de force.
Bref, un tome enchanteur par certains aspects, légèrement décevant concernant les personnages, mais que j’ai toutefois pris vraiment plaisir à lire, et que je conseille, pour son univers à part et original.
Karine N.
Une longue et jolie chronique ^^
RépondreSupprimerLa couverture ne cesse de m'éblouir, le résumé n'est pas super attirant -pour moi-, mais ton avis, oui. Il est dans ma liste.
Au Brésil, c'est vrai que ça change et 4 grandes parties, ça peut être pas mal aussi ^^
Bref, à lire.
Aurore.
^^ oui, j'ai encore écrit un pavé xD
SupprimerLe résumé n'est pas très parlant par rapport à l'histoire en fait.
ah, je suis contente de savoir que mon avis te donne envie de lire le livre :)
ouaip, j'aime changer de paysage. A la longue, c'est lassant d'être tout le temps au même endroit dans les romans ^^
Pour les 4 parties, ça ne m'a pas dérangé. Et puis, ça cadre avec l'histoire je trouve.