mercredi 6 mars 2013

Eighty days tome 1 : 80 notes de jaune de Vina Jackson

Eighty days tome 1 : 80 notes de jaune, de Vina Jackson
-déception-
Prisonnière d'une relation en demi-teinte, Summer, violoniste passionnée, trouve refuge dans la musique. Elle passe ses après-midi à interpréter Vivaldi dans le métro londonien. Quand son instrument est détruit, elle reçoit un message d'un admirateur secret. Dominik, séduisant professeur d'université, se propose de lui offrir un violon en échange d'un concert... très privé.
Dominik et Summer se jettent alors à corps perdu dans une liaison sulfureuse aussi imprévisible qu'excitante. La jolie violoniste laisse libre cours à des pulsions interdites et s'abandonne enfin à la passion, mais elle va découvrir qu'il n'y a pas de plaisir sans souffrance...

  • Auteur : Vina Jackson     |     Editeur : Milady
  • Genre : Romance/Erotisme     |    Langue : français
  • Date de parution :     |     Nombre de page(s) : 428
Après la vague Cinquante nuances, voici 80 notes de jaune. J’étais curieuse de savoir ce que ce roman donnait (la curiosité me perdra un jour), et bien je dois avouer que ce n’est pas tout à fait ce à quoi je m’attendais, même si en retirant les points négatifs, ce fut une lecture pas trop mauvaise.

Tout d’abord, j’ai trouvé le début assez lent, ce qui a fait que j’ai eu du mal à accrocher au récit et que j’ai plusieurs fois reposé le livre. Puis ça c’est un peu arrangé lorsque les personnages se sont rencontrés. Et c’est ensuite parti à vau-l’eau et j’ai dû m’accrocher pour terminer ma lecture. Et puis, les dernières pages ont quelque peu relancé mon intérêt. Autant dire que mon avis est mitigé du coup.

Le récit ne commence pourtant pas trop mal. C’est calme, intriguant, et on se demande ce qu’il va se passer. Puis, arrivé à la moitié du roman, on tombe brutalement dans quelque chose de nettement plus sombre et violent. C’est clair que là, à côté, Cinquante nuances est très soft. Mais même si sur le principe je n’ai rien contre ce thème hautement BDSM, j’aurais voulu un peu plus de passion, de sensualité. Là cette accumulation de scènes crues m’a posé problème. (Pourtant, ceux qui connaissent ce que j’écris savent que la violence n’est pas un souci. Mais pas dans ce contexte. Là j’aurais apprécié un minimum de sentiments).
Pourtant, au-delà de cet aspect BDSM très prononcé et clairement assumé (qui n’est peut-être tout simplement pas ma tasse de thé, ça reste à voir), c’est plutôt les propos très voire trop crus des personnages qui m’ont le plus dérangés. Par moment je trouvais ça totalement déplacé. Et puis, il n’y a pas vraiment d’intrigue, de suspense ou de mystère. On a juste deux personnages qui se cherchent et un enchainement de scènes hot qui nous font plonger en même temps que les protagonistes dans cet univers sombre.
Je ne sais pas trop à quoi ça tient, si c’est la présence de la musique ou/et autre chose qui a fait que j’ai laborieusement poursuivit ma lecture, mais je pense que ça s’est tenu à peu de chose que j’arrête ma lecture en cours de route.

Contrairement à ce que laisse penser la 4ème de couverture, il n’y a pas la moindre romance dans ce livre (ou alors, une toute petite trace vers la fin, et encore). Ce ne sont que deux personnages qui expérimentent leur côté sombre, se cherchent, plongent de plus en plus dans la soumission et la domination. C’est surtout Summer que l’on suit, sa descente dans l’obscurité tandis qu’elle se cherche et finit par se perdre, Dominik étant le déclencheur de tout ça.
J’ai vraiment eu du mal avec le côté… complètement dévergondé, totalement libéré sexuellement de Summer (et j’ai eu le même souci avec Dominik). Du coup, je ne peux pas dire que je me sois attachée aux personnages. Je suis plutôt passée à côté d’eux. C’est vraiment dommage parce qu’il n’y a que ce point les concernant qui m’a dérangé. Ça, et le côté autodestructeur de Summer, qui visiblement ne se rend pas compte qu’au fur et à mesure c’est dans les ennuis qu’elle entre.
On se retrouve face à un roman où les personnages ont plusieurs partenaires, testent des tas de choses, et tout ça sans vraiment d’émotions, mis à part le désir. En gros, disons-le clairement, ce roman n’est qu’une histoire de sexe pour le sexe, et de recherche de soi. Summer découvre et explore son côté sombre, cherche à repousser ses limites jusqu’à se perdre complètement au final, car elle semble bien ne pas savoir s’arrêter, elle ne connait pas ses limites et plonge de plus en plus.

Enfin, la plume des deux auteurs est fluide, c’est agréable à lire et les pages défilent vite. Par contre, les flash-back des personnages manquent de fluidité dans leur insertion au récit, ce qui fait que niveau conjugaison, on passe du présent au passé et on ne comprend pas toujours qu’il s’agit d’un flash-back.
Également, le fait de passer du « je » au « il » d’un chapitre à l’autre, suivant si c’est Summer ou Dominik qui parle, est assez perturbant. Je pense que se contenter d’un seul pronom aurait fait gagner le texte en fluidité, d’autant que la première personne permet de mieux ressentir les questionnements et les états d’âme des personnages.

En bref, je m’attendais à tout autre chose, et je suis du coup assez mitigé sur cette lecture, et c'est donc une petite déception pour moi. J’ignore complètement si je lirais la suite un jour (ma curiosité pourrait bien me pousser à tenter le coup malgré tout).

Karine N.

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