Treize raisons de Jay Asher

Treize raisons, de Jay Asher.
-coup de coeur-

Clay Jensen reçoit sept cassettes enregistrées par Hannah Baker avant qu'elle ne se suicide. Elle y parle de treize personnes qui ont, de près ou de loin, influé sur son geste. Et Clay en fait partie. D'abord effrayé, Clay écoute la jeune fille en se promenant au son de sa voix dans la ville endormie. Puis il découvre une Hannah inattendue qui lui dit à l'oreille que la vie est dans les détails. Une phrase, un sourire, une méchanceté ou un baiser et tout peut basculer...

• Auteur : Jay Asher     |     Editeur : Albin Michel (coll. Wiz)
• Genre : Drame/Jeunesse     |    Langue : Français
• Date de parution : 03/03/2010     |     Nombre de pages : 284

Wahou. Il faut vraiment que je mette des mots sur ce roman, sur mes impressions ? Oui. Alors c’est parti.

Déjà, il faut préciser que j’étais persuadée que dans ce roman, c’était une héroïne que l’on suivait. Allez savoir pourquoi, puisque j’avais lu le résumé. J’imagine que c’est la demoiselle en couverture qui m’a perturbée. C’est donc pour ça que j’ai été agréablement surprise de voir que le personnage principal était un jeune homme, Clay. Parce que c’est vrai, dans ce genre d’histoire, c’est très souvent une fille qui raconte. Eh bien là, non, et mine de rien ça change des choses.

Le récit est construit d’une façon originale. D’abord, chaque chapitre correspond à une face de cassette écoutée par Clay. Ensuite, le récit entremêle le point de vue de Clay et ce qu’il écoute sur les cassettes (c’est-à-dire le récit d’Hannah). On a donc, sur le même plan, deux narrations différentes.

Enfin, tout cela se fait au fil du parcours que fait Clay en ville, suivant les indications et le plan d’Hannah, tout cela en une seule journée. Une simple journée, mais sacrément bouleversante. Cela étant, ne vous attendez pas à un roman plein d’action, car vous serez déçus. C’est un roman d’émotions.

L’histoire en elle-même n’est pas banale. C’est un roman poignant, mais aussi un témoignage, un coup de poing dans le ventre. Parce que, ce genre de chose, ça arrive dans la réalité. Ainsi, le côté réaliste est très présent dans les propos d’Hannah. A travers son histoire, elle nous montre les conséquences d’une simple rumeur lancée –par méchanceté ou par pure bêtise- à propos d’une personne. Ce genre de chose, ça n’a jamais de bonnes retombées.

Ce qui m’a le plus plu, c’est toutes les émotions présentes. Celles-ci ne viennent pas forcément d’Hannah, mais de Clay. On sent bien ce qu’il ressent, et c’est d’autant plus flagrant et douloureux après l’écoute de la cassette le concernant. Sa douleur est complètement palpable. Et je dois avouer que mon estomac s’est serré douloureusement à certains moments.

On sent également beaucoup de culpabilité de la part d’Hannah, vers la fin de son récit. Et on ressent de l’antipathie envers les douze personnes des cassettes, car je ne compte pas Clay dans le lot, il est à part.

J’ai beaucoup aimé cette histoire, de par les émotions transmises, je l’ai déjà dit, mais aussi parce que l’histoire d’Hannah pourrait arriver à tout le monde. Ce sentiment de solitude, beaucoup le traverse ou l’on traversé. Et ça, ça me plait, que l’auteur ai abordé ce thème.

Bref, un roman fort, émotionnel, bouleversant, que j’ai adoré lire et ne regrette pas du tout d’avoir acquis.

Karine N.