Inventaire après rupture, de Daniel Handler.
Paf... C'est le bruit du carton que Min laisse devant la porte d'Ed. A l'intérieur, des objets qui ont tous une histoire et qui expliquent leur folle aventure depuis la séduction des débuts jusqu'aux révélations qui ont poussé la jeune femme à son implacable décision.
Paf... C'est le bruit du carton que Min laisse devant la porte d'Ed. A l'intérieur, des objets qui ont tous une histoire et qui expliquent leur folle aventure depuis la séduction des débuts jusqu'aux révélations qui ont poussé la jeune femme à son implacable décision.

- Auteur : Daniel Handler | Editeur : Nathan
- Genre : Jeunesse | Langue : Français
- Date de parution : 23/08/2012 | Nombre de pages : 366
J’étais assez
dubitative concernant ce roman, mais finalement ce fut une bonne lecture. Pas transcendante,
mais légère est agréable.
Tout le roman
est constitué d’un récit épistolaire, un récit qui est d’ailleurs « après-coup ».
En effet, tout est construit comme une lettre qu’écrit Min à Ed, racontant ses
souvenirs. J’ai eu du mal au début à voir le but de cette longue lettre de
rupture atypique, mais en fait, ce qu’on suit n’est pas la rupture, mais l’histoire
de Min et Ed, de leurs débuts à cette fameuse rupture. Et à leur histoire vient
se greffer Lottie Carson (qui est la « cause » de la présence d’un
certain nombre d’objets).
Nous ne faisons
pas face à des chapitres à proprement parler, mais à une histoire découpée de
façon inégale par rapport aux objets que Min rend à Ed et qui mènent à des anecdotes
plus ou moins longues (anecdotes qui raconte comment l’objet en question est
entré en possession de Min). Tout cela tisse le récit, et j’ai trouvé l’ensemble
par moment assez décousu.
Concernant le
couple. On sent dès le récit de leur rencontre que leur relation ne pouvait pas
durer. Lui basketteur, elle qui déteste le basket et aime aller voir des films
qu’aucun autre jeune ne va voir. Ils sont beaucoup trop différents (lui
populaire, elle tout l’inverse), et finalement on se demande comment ils ont
bien pu décider de se mettre ensemble. Quoiqu’ils ne l’aient pas vraiment
décidé en fait.
Je ne me suis
attachée à aucun des personnages (ou alors peut-être à Al, un peu), notamment à
cause du fait que c’est Min qui raconte tout de son point de vue. On ne connait
donc pas vraiment ni Ed, ni Al, ni les autres. Et quant à Min… même en
racontant, je l’ai trouvé distante. Le fait qu’elle nous raconte tout de son
point de vue vraiment à elle, le fait qu’on ait que son impression, qu’on soit
vraiment dans sa tête, ça fausse un peu les diverses situations qu’elles nous
présente. C’est un peu dommage je trouve, parce que j’aime à m’attacher à au
moins un personnage d’une histoire, et ce ne fut pas le cas ici.
De plus, Min m’a
semblé un peu… stupide, de part certaine de ses réactions. Pourquoi, alors qu’elle
semblait si sûre que tous les deux ça ne marcherait pas, pourquoi a-t-elle prit
certaines décisions ? J’avoue ne pas avoir compris son comportement. Ou
alors elle est simplement très naïve.
Et Ed… je ne
dirais qu’une chose : quel salaud !
L’humour est présent par moment,
mais il n’est cependant pas prédominant. En fait, j’ai par moment trouvé ma
lecture assez longue. On a beaucoup de détails (je me demande d’ailleurs
comment Min peut bien se souvenir de tout ça), des détails qui sont parfois un
peu inutiles.
La notion de temps est quant à elle
assez floue. Si certains évènements s’enchainent assez clairement, d’autre on
se demande combien de temps les sépare du précédent. Ça m’a gêné de ne pas
pouvoir situer plus ou moins précisément tout ça. Et puis, avec tout ça, il n’est
pas simple de savoir combien de temps a duré la relation de Min et Ed. A vu de
nez, je dirais un mois, sans certitude.
Alors, même si je n’étais pas tant
que ça emballée durant les premières pages, je me suis prise au jeu et j’ai
bien aimé le fait que Min rende tous ces objets à Ed comme « vengeance »,
pour se séparer totalement de tous les souvenirs qu’elle avait de lui.
Karine N.
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