mercredi 24 octobre 2012

Blue Jay Way de Fabrice Colin

Blue Jay Way, de Fabrice Colin.
EN PARTENARIAT AVEC LES ÉDITIONS SONATINE.
Julien, jeune Franco-Américain féru de littérature contemporaine, a perdu son père le 11 septembre 2001 dans l’avion qui s’est écrasé sur le Pentagone. Désireuse de lui faire oublier ce drame, la célèbre romancière Carolyn Gerritsen, qui l’a pris en amitié, lui propose d’aller vivre à Los Angeles chez son ex-mari producteur, afin qu’il officie en tant que précepteur auprès de leur fils Ryan.
À Blue Jay Way, villa somptueuse dominant la ville, Julien est confronté aux frasques du maître des lieux, Larry Gordon, et à une jeunesse dorée hollywoodienne qui a fait de son désœuvrement un art de vivre : un monde où tous les désirs sont assouvis, où l’alcool, les drogues et les parties déjantées constituent de solides remparts contre l’ennui. Peu à peu, Julien se laisse séduire par ce mode de vie délétère et finit par nouer une relation amoureuse avec Ashley, la jeune épouse de Larry (et belle-mère de Ryan).
Lorsque la jeune femme disparaît mystérieusement, il doit tout faire pour dissimuler leur liaison sous peine de devenir le principal suspect. Ce n’est que le début d’un terrible cauchemar : très vite, les morts violentes se succèdent, mensonges, trahisons et manipulations deviennent la norme, et la paranoïa apparaît comme le dernier refuge contre un réel insupportable. Julien doit savoir, pourtant, il n’a plus le choix : il fait partie de l’histoire.

  • Auteur : Fabrice Colin     |     Editeur : Sonatine
  • Genre : Thriller     |    Langue : Français
  • Date de parution : 16/     |     Nombre de pages : 480
Après avoir lu Bal de givre à New-York du même auteur, j’ai lu celui-ci, qui est bien différent. Ici, on voit les turpitudes et les dangers d’Hollywood.

Nous suivons le récit du héros qui raconte son passé, tout ce qui l’a amené aux évènements du prologue. L’histoire de Julien prend sa source dans la catastrophe du 11 septembre 2001, et se termine en octobre 2006. Certaines années sont racontées plus vites que d’autre, et celle qui importe le plus est 2005 (son séjour à Los Angeles).
On trouve aussi quelques passages se déroulant avant le récit de Julien, c’est-à-dire en 1976 et les années suivantes. Même si on se demande quel est le rapport entre le deux, on finit par cerner le lien.

On fait connaissance avec de nombreux personnages, qui baignent dans un monde de mensonges, de secrets et de faux-semblants. En clair, le faste d’Hollywood et son côté sombre.
Ainsi donc, le héros est Julien. Il ne connait pas cet univers, mais se laisse emporter assez facilement. Il est par moment assez naïf, et on comprend vite qu’il a surtout un rôle de témoin dans toute cette affaire, peut-être un peu plus.
Dans la villa dans laquelle il arrive, il rencontre Ryan (jeune homme assez perturbé dont il doit s’occuper), Larry (son père qui ne s’occupe pas vraiment de lui), Ashley (sa belle-mère qui a son âge), et les 5 amis de Ryan. Tous cachent des tas de choses, et il est difficile de savoir s’ils sont sincères ou non. En plus d’eux, divers membres du personnel interviennent occasionnellement, ainsi que Curtis, l’avocat du jeune homme.
Ensuite, je vais parler rapidement de Scott et Jacob, qu’on apprend à connaitre dans les chapitres « du passé ». On comprend le lien avec le reste de l’histoire au fil des chapitres, mais surtout à la toute fin en fait. Scott est une personne violente, psychotique et qui fait vraiment peur dans ses actions et m’a perturbé. Jacob quant à lui, est perturbé, mais semble moins dangereux.

Les personnages sont donc nombreux, et aucun n’est à négliger. Cela étant, l’intrigue est elle-même vraiment fournie. En fait, le récit est habilement ficelé, et le lecteur se doit d’être vraiment attentif à tout. On est assez souvent dans le flou, et on ne comprend donc pas forcément tout, ce qui fait que l’on émet pleins d’hypothèses. Mais, il ne faut pas s’arrêter aux apparences, car le dénouement est nettement plus complexe qu’il n’y parait.

Le texte est essentiellement à la première personne du singulier quand Julien raconte, mais les autres passages sont à la troisième personne, ce qui sépare bien les deux. De plus, les chapitres ne concernant pas directement le jeune homme portent un titre en plus du numéro.
La plume de Fabrice Colin est fluide, agréable à lire et poétique par moments. Il nous plonge vraiment dans une ambiance étrange et angoissante.

Bref, un super roman qui nous fait cogiter et plonger dans des âmes tourmentées. J’ai adoré.




Karine N.

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