mardi 3 novembre 2020

Le phare au corbeau de Rozenn Illiano

Le phare au corbeau, de Rozenn Illiano
Agathe et Isaïah officient comme exorcistes. L’une a les pouvoirs, l’autre les connaissances ; tous deux forment un redoutable duo.
Une annonce sur le réseau social des sorciers retient leur attention. Un confrère retraité y affirme qu’un esprit nocturne hante le domaine d’une commune côtière de Bretagne et qu’il faut l’en déloger. Rien que de très banal. Tout laisse donc à penser que l’affaire sera vite expédiée.
Cependant, lorsque les deux exorcistes débarquent là-bas, le cas se révèle plus épineux que prévu. Une étrange malédiction, vieille de plusieurs générations, pèse sur le domaine de Ker ar Bran, son phare et son manoir.
Pour comprendre et conjurer les origines du Mal, il leur faudra ébranler le mutisme des locaux et creuser dans un passé que certains aimeraient bien garder enfoui…
  • Auteur : Rozenn Illiano     |     Editeur : Critic
  • Genre : Fantastique     |    Langue : Français
  • Date de parution : 22/08/2019     |     Nombre de pages : 383

Une histoire de maisons hantées et d’exorcistes ? Je ne pouvais pas ne pas la lire. Agathe et Isaïah sont exorcistes et forment un bon duo. Lui est sorcier, elle est médium. A eux deux, ils chassent divers esprits hantant lieux et demeures. Mais leur nouvelle affaire en Bretagne, qui paraissait classique, risque d’être plus complexe et dangereuse que prévu.

 

Dans cette histoire, on suit trois temporalités différentes : la principale dans le présent où Agathe et Isaïah tentent d’exorciser le domaine de Ker ar Bran, mais on a aussi des morceaux du passé dans le même lieu, deux époques différentes où l’on suit un expert en anges et une autre où l’on rencontre une jeune fille qui voit les esprits. Mais ces deux temporalités restent très brèves, ne représentant que quelques courts chapitres par-ci par-là.

On est face à une histoire passionnante avec pas mal de secrets et de mystères. On sent bien vite que l’exorcisme ne sera pas possible sans savoir ce qu’il s’est passé dans ce domaine. Je regrette par contre les longueurs présentes lorsqu’Agathe digresse dans sa narration pour nous raconter son passé, ce qui nous fait relâcher notre attention. Sans cela, j’aurai fini le livre bien plus vite.

Si j’ai trouvé une bonne partie de la 1ère moitié du livre assez lente, il arrive un moment charnière où tout s’accélère, et où on devine quelques réponses sur ce qu’il s’est passé à Ker ar Bran. J’aurai apprécié un peu plus de mystère, mais le dénouement final est pas mal trouvé et me satisfait amplement, même s’il aurait gagné à être étoffé.

Par contre, je déplore le fait que l’intrigue passe assez souvent au second plan, supplanté par des discussions pas toujours utiles ou des digressions personnelles. Cela gâche un peu l’ambiance et relègue au second plan un manoir hanté qui aurait pu être bien flippant sans cela.

Les personnages sont intéressants et sortent des classiques habituels. Ils sont imparfaits, ne sont pas tout puissants (autant Agathe qu’Isaïah sont « amputés » d’une partie de leur pouvoir). Mais j’aurai aimé, par contre, pouvoir m’attacher plus à eux, en savoir plus sur leurs sentiments, pas juste sur leur passé. Pourtant j’ai eu la sensation de rester à distance, et c’est dommage.

L’ambiance a su me happer, elle est pas mal faite et je me suis vite retrouvée en Bretagne, sur cette pointe côtière hantée. J’ai trouvé que les esprits étaient présents juste ce qu’il fallait, le danger devenant de plus en plus présent au fil des pages. Les esprits gagnent en puissance et en colère.

 

En conclusion, c’est un chouette livre avec une histoire peu commune, idéale à lire pour la période automnale/halloween, que je ne regrette pas d’avoir lue et que je recommande aux fans de fantômes.


Karine N.

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