Carnages de Maxime Chattam

Carnages, de Maxime Chattam.

Harlem Est. 18 novembre. 8h28.
Ils sont tous là, dans le hall de l'entrée du lycée. Plus que quelques minutes avant le début des cours. Parmi les élèves, un adolescent prépare son arme. Le carnage peut commencer...
Quand l'inspecteur Lamar Gallineo arrive sur les lieux, c'est pour découvrir le cadavre du tueur qui a retourné son arme contre lui. L'affaire dépasse rapidement le fait divers : de nouvelles tueries ont lieu dans d'autres établissements.
Lamar doit à tout prix enrayer cette macabre épidémie. Mais les apparences sont trompeuses. Toujours.

• Auteur : Maxime Chattam     |     Editeur : Pocket
• Genre : Thriller/Nouvelles     |    Langue : Français
• Date de parution : 12/05/2010     |     Nombre de pages : 92

Je suis plutôt habituée aux longs romans de Maxime Chattam, j’en suis même une fan inconditionnelle. Toutefois, j’ai vraiment apprécié cette nouvelle.

On entre de suite dans l’action, le prologue relatant la première tuerie dans un lycée de Harlem. C’est à la suite de ça que l’on rencontre Lamar Gallineo, inspecteur noir qui a eu bien du mal à en arriver là où il en est. Cette tuerie nous fait forcément penser à celle de Columbine d’ailleurs.

Malheureusement, ce carnage n’est que le premier. Ainsi, une série va se lancer, comme si la folie se propageait dans les lycées. Cependant, la vérité est loin d’être simple, et il faudra à l’inspecteur beaucoup de persévérance pour comprendre.

On retrouve tout ce qui fait le charme des romans de Chattam, à savoir l’horreur des crimes qui nous marquent, ainsi qu’un récit rythmé, sans temps mort et du mystère palpable.

Le lecteur est donc rapidement entraîné, souhaitant savoir pourquoi les lycéens agissent ainsi. En fait, le seul défaut que je pourrais trouver, c’est le fait que le récit est trop court. Cepandant, le talent de Chattam nous entraîne avec brio dans une enquête qui trouve sa finalité en 92 pages, sans rien tronquer (même s’il est vrai que certains points sont nettement moins décrit que si ça avait été un roman).

Pour terminer, je dirais qu’il y a aussi en filigrane une leçon de morale, au sujet des adolescents qui sont, pour certains, trop influençables, qu’ils doivent faire leurs propres choix, mais aussi concernant les noirs qui sont, à l’exemple de Lamar, tout aussi méritant que les autres.

Karine N.