lundi 22 août 2016

Démences de Graham Masterton

Démences, de Graham Masterton
Tous les pensionnaires de l'asile, de dangereux criminels, avaient brusquement disparu sans laisser de trace. La police ne les avait jamais retrouvés. Comment aurait-on pu imaginer, ne serait-ce qu'une seconde, qu'ils s'étaient réfugiés à l'intérieur des murs de l'asile ? Il n'y a que les fous pour croire sérieusement à l'efficacité de la magie noire. Et les fous furieux pour s'en servir.
  • Auteur : Graham Masterton     |     Editeur : Milady
  • Genre : Horreur     |    Langue : Français
  • Date de parution : 09/     |     Nombre de pages : 444
Parfois, j’aime bien lire un roman qui fait peur, des romans angoissants, sanglants, et qui du coup change radicalement de mes lectures habituelles. C’est le cas avec Démences.

Ce roman suit Jack, un chef d’entreprise qui n’est pas franchement heureux dans sa vie et dans son couple, qui tombe par hasard -ou non- sur une grande bâtisse perdue dans les bois. C’est là que lui vient l’idée : larguer son entreprise de pots d’échappements pour ouvrir un country club. Mais… jamais il n’aurait imaginé que les choses tourneraient si mal.

Ce qui est une bonne chose, c’est qu’on est dès les premières pages lancé dans le mystère, dans l’ambiance glauque, pesante et sombre. On a un homme seul sur la route, la nuit et sous une pluie battante, une silhouette grisâtre dans les bois, et cette immense maison délabrée. Le décor est planté.
Les Chênes, c’est une ancienne maison de santé, un hôpital psychiatrique fermé depuis des années, depuis que tous les pensionnaires y ont disparus sans laisser la moindre trace. La maison est abandonnée depuis 60 ans, mais pas tout à fait inhabitée…

Après, même si l’ambiance reste bien là tout le long, certains passages sont un peu plus ennuyeux. Dans ce genre de roman, on s’attend quand même à sursauter, à être angoissé à quasiment chaque chapitre. Mais certains restent très… plats.
Bon par contre, rien à redire sur l’aspect sanglant et violent de l’histoire, et surtout de certaines scènes bien gores. Après tout, des vivants qui sont entrainés dans les murs, les sols, etc., tout ça raconté avec moult détails… ça fait froid dans le dos, il n’y a pas à dire. Pour ça, Graham Masterton maîtrise complètement l’art de la description qui estomaque le lecteur, au point que ce dernier se sente totalement mal à l’aise.

Niveau intrigue, je ne peux pas vous en dire beaucoup plus. On a la maison hantée, Jack, un homme pas mal perdu, son fils de neuf ans Randy, sa femme Maggie et une de ses collègues, Karen, et plusieurs personnages qui viennent se greffer autour de Jack au fil des pages. Mais si je vous détaille vraiment l’intrigue, je risque de dévoiler des choses qui devraient rester secrètes.

Sur le fond, j’ai trouvé les idées excellentes. Mêlé des esprits, des légendes celtes, le domaine de la psychiatrie et les fous furieux, franchement ça promettait d’être excellent. Et ça l’est, si l’on excepte certaines petites choses qui ne sont pas poussées au bout des choses, nous laissant un peu sur notre faim. Mais mis à part ça, j’ai adoré, et j’ai dévoré ce roman.

Par contre, concernant la fin, j'ai trouvé qu'il manquait quelques éclaircissements. Certes, on a un petit épilogue concernant Jack, mais pas mal de points restent dans le flou, c'est un peu dommage, même si ça colle à l'ambiance du roman.

Pour conclure, je dirais que c’est un bon roman d’angoisse, bien maîtrisé malgré quelques moments un peu trop lents, et qui, je pense, plaira aux amateurs du genre.
Personnellement, je pense que je tenterai d’autres romans de l’auteur.

Karine N.

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