Ari, quinze ans, est un adolescent en colère, silencieux, dont le frère
est en prison. Dante, lui, est un garçon expansif, drôle, sûr de lui.
Ils n'ont a priori rien en commun. Pourtant ils nouent une profonde
amitié, une de ces relations qui changent la vie à jamais... C'est donc
l'un avec l'autre, et l'un pour l'autre, que les deux garçons vont
partir en quête de leur identité et découvrir les secrets de l'univers.
- Auteur : Benjamin Alire Saenz | Editeur : Pocket Jeunesse
- Genre : Contemporain/Jeunesse | Langue : Français
- Date de parution : 18/06/2015 | Nombre de pages : 359
Sans vraiment
lire le résumé, c'est de voir quasi que de très bons avis qui m’ont donné envie
de lire ce roman. En fait, je l'ai même commencé sans savoir de quoi ça allait
parler.
L'histoire se
passe en 1987 à El Paso, au Texas, et débute en plein été. Nous rencontrons
d'abord Aristote (Ari), un jeune de 15 ans mal dans sa peau. C'est alors qu'il
est à la piscine (sans savoir nager), qu'il rencontre Dante, 15 ans également.
Ils vont vite devenir très proches.
Ari, petit
dernier de sa famille, est un garçon très solitaire. Il n'a pas d'amis,
personne à qui parler (ses soeurs, des jumelles, ont 12 ans de plus que lui et
sont mariées et ont des enfants, et son frère, qui a lui 11 ans de plus, est en
prison. Il ne l’a jamais connu). Il aimerait faire quelque chose de sa vie, et
surtout savoir qui il est. Il trouve le monde cruel, les autres garçons de son
âge, au lieu de s'en faire des amis, le dégoute. Il aimerait être plus proche
de son père, mais ce dernier est devenu très distant depuis qu'il est rentré de
la guerre du Vietnam. Ari ne l'a jamais vraiment connu, car il est né après la
guerre. Et enfin, il ne sait pas vraiment comment être l'ami de Dante, n’ayant
jamais eu d’amis.
Dante est un
garçon enjoué, blagueur, littéraire. Ses parents sont aimants et drôles, même
envers Aristote. Il sait très bien nager, dessiner, il voit le monde
différemment. C'est un peu un pacifiste, à l'inverse d'Aristote qui est plutôt
un bagarreur. Lui aussi a ses problèmes, ses questions sur la vie, mais il est
nettement plus mystérieux que Ari. On soupçonne assez vite ses préférences
question amour, mais il n'en parle quasiment pas. C’est son amitié, son lien
avec Ari qui prime avant tout pour lui.
Le récit n'est
pas forcément linéaire, et les chapitres ne sont pas tous de la même longueur.
Aristote nous raconte des morceaux de son quotidien, des morceaux choisis,
depuis qu'il a rencontré Dante.
C'est une
manière intéressante de construire le récit. Certes, les choses se suivent,
mais Ari se concentre sur ce qui est important pour lui, même si pour nous ça peut
sembler anodin.
On commence par
les vacances d'été entre Ari et Dante, puis l'année scolaire où Ari se retrouve
seul et grandit, expérimente l'alcool, tombe amoureux, etc., et de nouveau
l'été avec Dante, et des changements à venir. En un an, on les voit grandit et
changer, surtout Ari.
Il n'y a pas
vraiment d'intrigue dans ce roman, juste deux ados qui se rencontrent, une
amitié qui naît, de l'amour aussi, les aléas du quotidien, bons comme mauvais,
les questions que deux jeunes se posent sur eux, sur le monde, sur les mystères
de l'univers. C'est intéressant à lire, simple mais en même temps très beau.
L'auteur a su retranscrire ça avec une certaine poésie qui charme le lecteur
sans qu'il s'en rende compte. Je ne peux pas nier que la plume est très jolie.
Par contre,
contrairement à tous les avis dithyrambiques sur ce roman, je n'ai pas trouvé
autant d'émotions que ça, surtout concernant les deux premiers tiers du roman.
Je ne me suis pas autant attachée aux personnages que je l'espérais, et on suit
surtout les états d'âmes d'Ari (j'aurais aimé savoir ce que pensait Dante par
moments). Je ne comprends pas trop pourquoi il est autant apprécié en fait...
On le dit sublime, touchant, etc., mais pour moi c'est juste une belle histoire
d'amitié et d'amour. Alors bien sûr, c'est un très bon roman, mais... je suis
plus nuancée. Ce qui m’a manqué ce sont les émotions. Je ne dis pas qu'il n'y en
a pas, attention, il y en a de toutes sortes, mais je m'attendais à plus que
ça.
Mais, quand les
sentiments de Ari et Dante entrent vraiment en jeu, là j'ai été... subjuguée je
dirais. Dante sait ce qu'il veut, mais voir Ari ne pas comprendre ses propres
sentiments, hésiter et avoir honte, et réaliser enfin grâce au soutien de ses
parents... J’aurais dû me douter un peu qu’il y aurait ce genre de romance, et
je trouve l’idée excellente, d’autant que l’on voit également les réactions des
gens, ceux pour qui ça n’importe pas, et ceux que ça énerve. Et ce final dans
le désert... Superbe !
Alors
effectivement, je n'ai pas été autant charmée que tout le monde. Mais je ne
peux pas nier que c'est un très beau roman qui m'a bien plu, avec un grand coup
de cœur pour la fin. Et je suis bien d'accord avec la dernière phrase : comment
avoir honte d'une si belle chose ?
N'hésitez pas à
lire ce roman, vraiment.
Karine N.
Je l'ai reçu cette semaine... Bien hâte de me plonger dans l'univers !!! Merci pour ce bel avis...
RépondreSupprimer:) De rien. Dans ce cas, je t'en souhaite une bonne lecture !
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