CIEL 2.0 : le printemps de l'espoir de Johan Heliot

CIEL 2.0 : le printemps de l'espoir, de Johan Heliot
service presse Gulf Stream

L’hiver s’achevait, un hiver rude pendant lequel l’intelligence artificielle avait révélé ses intentions : supprimer l’humanité pour sauver la planète. Les hommes étaient traqués, capturés, emprisonnés, exploités, déportés… Avec le printemps naissaient pourtant de nouveaux espoirs portés par des hommes et des femmes qui ne se résignaient pas. Mais défier les machines avait un prix, et tous ceux qui en prenaient le risque ne devaient pas oublier l’injonction de l’ennemi : « Collaborez ou disparaissez ! »

• Auteur : Johan Heliot     |     Editeur : Gulf Stream
• Genre : Dystopie/Science-fiction     |    Langue : Français
• Date de parution : 12/03/2015     |     Nombre de pages : 228

Le premier tome de cette série m’avait bien plu, et j’étais intriguée par ce que cela pouvait donner par la suite. Ainsi, je remercie vivement les éditions Gulf Stream pour m’avoir envoyé le second tome, que j’ai lu en un après-midi.

On retrouve  en fait les même points de vue que dans le tome 1, ceux de la famille Keller, qui se succèdent chapitre après chapitre. Le récit se déroule peu de temps après la fin du tome 1, au début du printemps.

Tomi, le grand-père, se retrouve bloqué en montagne dans les Vosges avec Emma, une femme du village, et plusieurs enfants qu'ils ont sauvés des machines. Mais, Tomi est très malade et bientôt à cours de médicaments, il va devoir redescendre en ville à pied, et donc se retrouver à découvert, à portée des machines.

Peter, le père de famille mais aussi un capitaine de l'armée, est toujours avec le groupe de résistants qu'il a rencontré dans le sud de la France, et il fait partie des missions de ravitaillement. Lorsque l'une d'elle tourne mal, il décide qu'il est temps de passer à l'action, malgré le danger que cela comporte.

Thomas, le fils, est coincé dans son lycée à Paris et étroitement surveillé. Il cache le fait que celle choisi par le CIEL pour être sa représentante aux yeux du monde est sa mère, et il garde l'espoir de pouvoir s'échapper. Le nouveau travail que lui propose le Référant Responsable au lycée pourrait lui permettre de trouver des réponses.

Jenny, la fille, était enfermée avec son compagnon Carl dans un des camps de travail de CIEL. Mais lorsqu'elle a appris qu'elle était enceinte, ils se sont enfuis pour que personne ne la force à avorter. Toujours à Berlin, ils espèrent pouvoir rejoindre Tomi en France. Mais, les problèmes de nourriture surviennent vite, et il faut trouver un refuge, tout en gardant sa grossesse secrète le plus longtemps possible.

Quant à Sarah, la mère de famille, elle est toujours sur son île en Méditerranée, où l'IA du CIEL l'a contrainte à être son ambassadrice aux yeux du monde entier (attirant ainsi sur elle les foudres des populations). Sarah n'a pas d'autre choix que d'obéir, mais elle en profite pour obtenir un maximum d'informations qui pourraient être utile, et aimerait que l'IA la laisse retourner sur le continent voir ce qu'il s'y passe.

Aucun des membres de la famille Keller ne sait que croire quant à l'implication de Sarah dans cette catastrophe. Est-elle réellement la complice du CIEL ? Ou bien est-ce plus compliqué ? Tous savent qu'elle a voué sa vie à la protection des espèces en danger, mais ils ont vraiment du mal à croire qu'elle en soit arrivée à vouloir l'extinction de l'espèce humaine.

Ce second tome montre bien que, après l'attaque des machines et cet hiver glacial, les humains reprennent du poil de la bête avec l'arrivée du printemps et veulent se battre pour leur liberté. On assiste à des attaques, des tentatives d’évasion, bref, à la rébellion qui se met en place. L’espèce humaine ne compte pas se laisser vaincre sans réagir.

Le CIEL continu son œuvre, éliminant les humains "inutiles" et répartissant les autres dans des camps et dans diverses tâches, tout cela dans le but de sauver la Terre qui serait polluée par les humains (qui sont nuisibles selon le CIEL).

J'aime l'idée qu'a eue l'auteur d'associer chaque tome au défilement des saisons, et surtout de lier cela au fil de son récit. Ça donne vraiment du corps à la série, une réelle construction, un fil conducteur aussi. Alors certes, on a plusieurs mois qui s'écoulent en un nombre de pages assez court (toute une saison par roman), mais ça reste très fluide et clair.

Pour terminer, on sent que l'histoire avance, la lutte commence vraiment, et les divers personnages tendent à se retrouver bientôt. Je suis très curieuse de voir ce que donne la suite.

Karine N.