Magie celtique réunit six nouvelles fantastiques inédites inspirées de
la magie et des légendes celtes. Ces textes surprenants, mêlant aventure
et sentiments, nous emmènent à la rencontre de créatures sombres et
mystérieuses. Banshee annonciatrice de mort, kelpie cheval des eaux,
korrigans facétieux aux pouvoirs magiques, et faeries tout droit venues
de l'Autre Monde vous attendent. Survivrez-vous à la nuit de Samain,
lorsque les âmes des morts franchissent le voile qui sépare leur monde
de celui des vivants ?
- Auteur : Collectif Sortilèges | Editeur : Sortilèges
- Genre : Nouvelles/Fantasy | Langue : français
- Date de parution : 23/10/2012 | Nombre de page(s) : 176
J’ai été de
suite charmée par la couverture de ce recueil, et je n’ai pas résisté. Je suis
donc ravie d’avoir pu l’obtenir grâce à un troc, et je me suis empressée de le
lire.
Le fait que ces
6 nouvelles soient basées sur des légendes celtes m’a de suite attirée. Je suis
fan des légendes, et je trouve qu’elles ne sont pas assez présentes dans les
récits.
Quant à la très
jolie couverture, j’adore le dessin ainsi que la belle teinte violette très
agréable à regarder.
Ce que j’apprécie
également dans un recueil, même si ça peut avoir un mauvais côté, c’est le fait
que, quand il est composé de textes écrits par des auteurs différents, on se
retrouve face à des styles d’auteurs bien diverses d’un auteur à l’autre. Je
trouve cela plaisant de découvrir des plumes différentes centrée sur un thème
commun, surtout qu’ils sont ici agréables à lire tous autant qu’ils sont.
Le titre du
recueil, Sombre rencontre, annonce la couleur. Les personnages vont croiser
lors de leurs aventures des créatures pas forcément amicales, et les textes ne
sont pas forcément joyeux et lumineux. Cela étant, j’aime beaucoup cela. De
plus, nous aussi nous partons à la rencontre de ces créatures et univers
sombres et enchanteurs, pour notre plus grand plaisir.
Bientôt, de Florence Chevalier, ouvre le bal. C’est
une histoire assez jeunesse, traitant des banshees, créatures plutôt mal vues
car elles annoncent la mort des gens en criant. On y suit Cliona, une
adolescente qui est aussi une banshee, qui rencontre Robin, un nouveau dans son
école. Dès le premier instant, elle sait qu’il va mourir, mais elle est
pourtant attirée par lui. J’ai trouvé le récit un peu trop rapide dans son enchainement,
même si c’est une nouvelle, mais j’ai tout de même pris plaisir à le lire. J’ai
aimé la fin surtout, car elle est pleine d’émotions et on ne s’y attend pas du
tout.
Viens ensuite Le Choix du korrigan de Frédéric Gobillot.
Ce récit a une plume plus soutenue, toute aussi plaisante à lire. Ici, Richard
Marchant nous raconte l’évènement marquant qui a irrémédiablement changé sa vie
lorsqu’il était ado. En effet, un soir il a rencontré une lavandière, dont il a
été sauvé par un korrigan. Lui étant redevable, il accepte de l’aider à sauver
son amie, prisonnière d’un humain. C’est un récit bien construit qui met en
scène les dettes que l’on contracte (assez souvent en fait) envers les êtres
féériques.
L’épouse du kelpie d’Aurélie Wellenstein est une
jolie histoire d’amour féérique dans le sens où elle met en scène des créatures
de légendes. Mais sinon, elle est assez sombre cette histoire. Guenaëlle se
voit forcée par son père d’épouser un comte violent, brutal qu’elle n’aime pas
du tout. C’est chez lui qu’elle croise la route d’un kelpie, qu’elle prend d’abord
pour un simple cheval, que le comte refuse de nourrir, de faire boire et de
détacher. Les kelpies sont des démons-chevaux aquatiques, alors le garder loin
de l’eau l’affaiblit, permettant au comte de le garder sous sa coupe.
Un trop long hiver de Marie Laneret est la plus
longue nouvelle du recueil, et ne met pas en scène d’humains comme personnages
principaux. En effet, l’histoire se déroule dans les Cours du Sidh, ainsi qu’un
peu sur Terre. Des jeux sont organisés dans l’espoir qu’un des participants
arrivera à réveiller la reine endormie depuis longtemps, plongeant le royaume
dans une période tel un long hiver, malgré le défilement des saisons. Nous
suivons Caem, cadet d’une fratrie de trois garçons, qui rêve d’être celui qui
réveillera la reine. Alors, quand ses frères échouent et que son tour arrive
enfin, il décide de se lancer dans une entreprise audacieuse et dangereuse :
aller voir la Banfaith sur Terre. C’est sur le trajet qu’il rencontre Lige, une
belette capable de parole qui lui sera d’une grande aide. C’est un chouette
texte que j’ai beaucoup apprécié, il est bien construit et nous entraine
rapidement à la suite de Caem.
Avant dernier
texte, La Nuit de Samain de Nicolas
Saintier est une histoire d’amour belle et tragique qui m’a vraiment émue. On y
rencontre Gwen jeune femme qui rentre tard chez elle le soir par une nuit de
Samain. Alors qu’elle prend un raccourci et que la nuit est à son apogée, elle
croise dans une grotte un jeune homme amnésique disant ne pas être de ce monde.
S’il effraie tout d’abord Gwen qui refuse de l’approcher une fois qu’elle sait
ce qu’il est, finalement ils se rapprochent et se lient. J’ai bien apprécié
cette mise en scène des morts revenant du Sidh pendant la nuit de Samain, c’est
bien écrit je trouve.
Et enfin, le
recueil se termine avec Les Engloutis
de Céline Lacomblez. Ici, deux pilleurs, Brig et La Tige, entre dans des ruines
en plein désert, les ruines de Notre-Dame. Ce récit se passe dans le futur, les
océans ont tout englouti puis se sont asséchés, devenant des déserts.
Seulement, leur pillage ne se passe pas comme prévu car ils tombent dans le
piège d’un vieillard qui retient une sirène prisonnière dans une tempête de
sable. Après cela, le récit nous réserve plusieurs surprises, concernant Brig
puis la fin de l’histoire. Je ne m’attendais pas à cela, et ça m’a plu.
En bref, un
chouette recueil sombre et féérique que je ne peux conseiller. Il est court,
mais génial à lire.
Karine N.
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