mardi 2 avril 2013

Diable rouge de Joe R. Lansdale

Diable rouge, de Joe R. Lansdale
EN PARTENARIAT AVEC LES ÉDITIONS DENÖEL
Hap Collins et Leonard Pine, les tontons flingueurs texans, sont de retour dans un polar tout feu tout flamme. 
Lorsque leur ami Marvin demande à Hap et Leonard d’enquêter sur une affaire classée de double homicide, ils sont ravis de jouer à nouveau aux détectives privés : certes, ils aiment le danger et la baston, mais plus encore être payés pour s’y frotter. Les compères ne tardent pas à découvrir que les deux jeunes victimes, qui fricotaient avec une bande de pseudo-vampires gothiques, étaient sur le point d’hériter d’un gros pactole. Plus Hap et Leonard examinent la scène de crime, plus ils y voient clair – en particulier une tête de diable rouge graffitée sur un arbre. Cette signature bizarre, qui se révèle liée à d’autres meurtres, serait-elle celle d’un serial killer sataniste? De l’action pétaradante, de l’humour cocasse, des personnages hauts en couleur sont au menu de ce roman qui marque le retour du duo le plus déjanté du polar américain actuel.
  • Auteur : Joe R. Lansdale     |     Editeur : Denoël
  • Genre : Thriller     |    Langue : français
  • Date de parution :     |     Nombre de page(s) : 318
Nouvelle lecture provenant de la collection Sueurs froides, et nouvelle découverte très plaisante.

Dès les premières pages, on sent que le récit va être sombre et tortueux, autant dans l’enquête que dans la psychologie des personnages. On suit les deux personnages principaux tout le long de leur enquête. Hap et Léonard jouent les gros bras pour un ami détective privé, Marvin. Ils sont ses « agents opérationnels », et enquêtent pour lui. C’est lors d’une nouvelle mission que les ennuis les rattrapent, une fois de plus.

J’ai trouvé la mise en place de l’histoire attrayante grâce à cette histoire d’argent a récupéré chez un voyou qui a agressé une vieille dame. C’est grâce à cela qu’on saisit la personnalité des personnages.
L’intrigue en elle-même est plus compliquée qu’il n’y paraît, même si au final on aurait pu se douter de l’identité du coupable. Cela étant, les rebondissements sont bien insérés dans le texte, et entraînent de nombreuses conséquences.

Concernant les personnages, Harp et Léonard… je pense que certaines informations les concernant sont manquantes, étant donné que 6 romans les concernant sont déjà parus. Mais ce n’est pas vraiment gênant car on peut tout à fait comprendre, avec facilité, même si par moment on est un peu dans le flou quand ils évoquent des évènements passés.
Tous les deux sont le jour et la nuit, différents mais néanmoins très complices, frères de cœur en quelque sorte. On suit ici le point de vue de Hap à la première personne, celui qui semble le plus modéré des deux.
Hap est décrit par Léonard comme « un petit blanc fatigué », ce qui est assez vrai si l’on considère qu’il a par moment des moments de faiblesse essentiellement dû à sa conscience morale. Il est celui qui visiblement à le plus la tête sur les épaules, même s’il peut aussi se laisser complètement envahir par la colère.
Léonard se décrit comme « un magnifique pédé noir ». C’est un personnage haut en couleur, étrange, décalé. C’est aussi celui qui semble avoir le plus d’humour. J’ai vraiment adoré ce personnage, ainsi que son adoration pour son chapeau.
On note aussi l’irruption d’un personnage qui était au centre d’un des tomes précédents. Ne pas la connaitre n’a pas été gênant, on en sait assez pour savoir qui elle est, et on comprend ce qu’elle fait là assez facilement.

Ce fut vraiment une bonne lecture, malgré que par moment ce soit un peu long. Le texte est bourré d’humour, j’ai régulièrement (voire même quasiment tout le temps) rit tout en lisant. La plume de l’auteur est efficace, il va à l’essentiel et ça marche très bien. Par contre le dénouement est peut-être un peu trop rapide.

En bref, un bon roman que j’ai dévoré, et qui m’a donné furieusement envie de découvrir les autres aventures de Hap et Léonard.

A PARAITRE LE 12 AVRIL

Karine N.

2 commentaires:

  1. On perd quand même beaucoup à commencer par ce volume. Lansdale joue de la complicité entre le lecteur et ses personnages, il y a de l'humour récurrent et des allusions à d'autres aventures du duo.
    Donc si on a le temps, c'est bien de lire les premiers : L'arbre à bouteille / le mambo des deux ours / Tape-cul / Bad chili (peut-être le moins bien) / Tsunami mexicain et Vanilla Ride

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    1. C'est vrai que concernant certains éléments, j'étais plutôt dans le flou. Mais ça m'a donné envie de découvrir les autres aventures du duo. Donc j'envisage de me procurer les premiers tomes, quand je pourrais :)

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