La peau d'un autre, de Philippe Arnaud
-coup de coeur-
EN PARTENARIAT AVEC LES ÉDITIONS SARBACANE
Ils ont tout choisi pour lui, à sa place.
Jusqu'à la couleur de sa peau, et ça n'était jamais la leur.
20 ans à se cacher, à fuir les miroirs, sur le continent de son enfance comme sur celui où il s'est échoué ensuite.
Alors, au bout de 20 ans, il est temps de sortir du sac. Posté à l'entrée de l'école maternelle, en faction, mitraillette et ceinture d'explosifs sous le manteau, il entre.
Il va leur montrer qui il est.
-coup de coeur-
EN PARTENARIAT AVEC LES ÉDITIONS SARBACANE
Ils ont tout choisi pour lui, à sa place.
Jusqu'à la couleur de sa peau, et ça n'était jamais la leur.
20 ans à se cacher, à fuir les miroirs, sur le continent de son enfance comme sur celui où il s'est échoué ensuite.
Alors, au bout de 20 ans, il est temps de sortir du sac. Posté à l'entrée de l'école maternelle, en faction, mitraillette et ceinture d'explosifs sous le manteau, il entre.
Il va leur montrer qui il est.
- Auteur : Philippe Arnaud | Editeur : Sarbacane
- Genre : Drame/Thriller | Langue : français
- Date de parution : 07/11/2012 | Nombre de page(s) : 210
Ce roman est, à
mon sens, un roman fort, qui porte sur de nombreux sujets qui peuvent toucher
beaucoup de personnes, et c’est aussi un texte d’émotions. C’est pourquoi c’est
un coup de cœur pour moi.
On suit donc
trois point de vue différents, celui du ravisseur, celui de l’institutrice,
Anna, et celui de la petite fille, Manon, qui nous font entrer dans ce
huis-clos et l’agrémentent de leurs souvenirs, les flash-back permettant de
comprendre pourquoi on en est là, à cette prise d’otage.
Si Anna s’efforce
de garder la tête froide, de contenir sa peur pour protéger les enfants, la
peur prend de temps à autre le pas avant d’être calmé par une « voix
intérieure », la conscience de l’institutrice. Cette situation fait
revenir à la surface ses douloureux souvenirs d’enfance.
Manon, quant à
elle, est une petite fille qui représente l’innocence je trouve. Elle prend
soin de ses camarades, mais parvient également à… apprivoiser en quelque sorte
le ravisseur, à le comprendre, en quelque sorte.
Le ravisseur est
assez mystérieux au début. On ne sait pas ce qu’il veut, on ne sait pas qui il
est, mais petit à petit on apprend à le connaitre à travers ses souvenirs. Et c’est
là qu’on se rend compte qu’il a une raison d’être ici.
Ce roman traite
de nombreux thèmes forts, tels que les divers types de violence à l’école et les
conséquences que ça a sur un enfant, la méchanceté de l’être humain envers la
différence, le rejet (surtout le rejet), le mal-être, etc. L’auteur a su faire
passer beaucoup d’émotion grâce et à travers ces thèmes, des émotions qui
touchent le lecteur. L’émotion va d’ailleurs crescendo, au fur et à mesure qu’on
apprend la vie du ravisseur.
Ce texte ne
comporte pas vraiment d’action, mais surtout de la tension, et une très légère
pointe de suspense car on ne sait pas ce que veut le ravisseur. C’est un récit
presque minute par minute, l’heure étant en effet précisée à chaque changement
de point de vue. Ce procédé permet d’entrer encore mieux dans le texte.
J’ai trouvé le
texte poétique, de par la construction des phrases de la narration, tantôt
hachées, tantôt fluides, mais aussi grâce aux poèmes (écrits par un des
personnages, dont je tairais le nom) qui parsèment le récit.
Le récit est découpé
en trois « livres ». Dans le premier, on fait connaissance avec les
personnages, on rencontre Manon, Anna et le ravisseur.
Le livre deux
est exclusivement consacré au passé d’Anna et du ravisseur, sous forme de
courts passages traitant de l’essentiel, du pourquoi ils en sont là, dans cette
classe.
Le livre trois
reprend le cours de l’histoire, le cours de la prise d’otage, à 8h dans la
salle de classe et avance inexorablement vers le dénouement bouleversant.
Pour conclure, j’ai
vraiment aimé La peau d’un autre, essentiellement pour les émotions transmises,
mais aussi par la détresse qui est de plus en plus présente au fur et à mesure
qu’on comprend ce qu’il se passe.
Karine N.
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