lundi 17 décembre 2012

Le Psyché d'Antéros de Frédérique de Keyser

Le Psyché d'Antéros, de Frédérique de Keyser.
EN PARTENARIAT AVEC LES ÉDITIONS SHARON KENA.
Et si vous aviez la possibilité de regarder dans le miroir d'un Dieu…
Que verriez-vous dans celui d'Antéros ?
L'empreinte du temps, des cœurs emplis de passion et de volupté, des âmes assaillies de craintes et de tourments.
âmes humaines ? Cœurs de créatures fantasmagoriques ?
Le pire comme le meilleur peuvent s'épanouir à l'abri de cette chrysalide.
Mais lorsque l'Amour déploie ses ailes, il est capable de tout.

  • Auteur : Frédérique de Keyser     |     Editeur : Sharon Kena
  • Genre : Recueil/Nouvelles/Romance paranormale     |    Langue : Français
  • Date de parution : 20/     |     Nombre de pages : 285 (numérique)
Je n’ai pas pour habitude d’écrire des avis sur des recueils de nouvelles (essentiellement parce que j’en ai très peu dans ma bibliothèque), alors j’innove avec celui-ci.
Déjà, rien qu’en sachant qui l’avait écrit, je partais confiante, étant donné que j’adore Luxuria de Frédérique de Keyser. Et je dois avouer que je ne suis pas déçue, et que c’est avec plaisir que j’ai retrouvé sa plume fluide et précise.

Le recueil s’ouvre sur une discussion entre Eros et Thanatos (l’un dieu de l’amour, l’autre personnification de la mort, œuvrant toujours ensemble) au sujet des amants, concernant qui d’entre eux enclenche le processus, dans laquelle s’immisce Antéros (frère d’Eros et symbolisant l’amour réciproque), trouvant être lui aussi la cause principale. C’est ce dernier qui lance la première nouvelle.

  •          Lycoris :

Cette nouvelle se déroule à Pompéii, un contexte qui me plait bien je dois l’avouer. On y suit Lycoris, une prostituée qui cache un lourd secret et en souffre, ainsi que Ion, un gladiateur s’étant volontairement engagé et qui se retrouve confronté à l’amour et à ses conséquences sans s’en rendre compte. Leur relation est houleuse, chaotique, et on ne sait pas avant le fin comment ça va se terminer.
L’aspect fantastique ajouté dans le texte rajoute une pointe d’intérêt je trouve, et l’évocation de la catastrophe de Pompéii rajoute une certaine tension à la fin du texte : fin funeste ou non ?
Je trouve que c’est une bonne petite nouvelle pour commencer le recueil.


  •          L’Enfant de la brume :

Dans ce texte, nous sommes en terre celte aux côtés de Cailean, highlander puni par une druidesse et condamné à ne plus être vu, ni lui ni ses terres, de personne pour un temps considérable (voire même l’éternité).
La demoiselle est, quant à elle, une jeune femme de temps plus moderne souhaitant écrire un roman sur le thème des highlanders, et qui se rend pour cela en Ecosse.
Vous l’aurez compris, l’histoire se déroule en Ecosse. L’époque est moderne, mais les highlanders viennent du passé.
L’intrigue se déroule ici assez rapidement en fait, mais je n’ai pas trouvé cela gênant. De plus, la romance entre Auréa et Cailean est belle et forte.


  •          Sigisbée :

Avec ce troisième texte, direction Venise en 1765. On y rencontre Arius, plus connu sous le nom de Himéros, un séducteur mystérieux qui n’a jamais connu l’amour. De plus, sa nature fait de lui quelqu’un de plus profond qu’un simple Dom Juan, et Doralice, jeune veuve de 23 ans dont le mariage fut décevant, son mari la traitant non comme sa femme mais comme sa petite-fille. De ce fait, elle ne connait pas non plus l’amour.
Ici, il n’y a pas d’intrigue particulière hormis les hauts et les bas de la relation entre les deux personnages.  Et de nouveau, l’aspect fantastique rajoute un petit quelque chose qui attise l’intérêt de l’histoire.


  •          La Maison Garance :

Cette fois, c’est en France en 1891 et 1902 que l’on voyage, aux côtés de Clémentine, jeune courtisane et fille de courtisane tuée dès le début du texte. Vous vous doutez bien qu’elle reste tout de même dans l’histoire, donc je ne dévoile rien en disant qu’elle existe sous forme de fantôme, désespérée et ne sachant pas pourquoi elle est encore là.
Et puis il y a Clovis, 11 ans plus tard, qui achète la demeure où elle a travaillé et qu’elle hante depuis sa mort. Et, bien entendu, il est capable de la voir, grâce à ses dons.
Cette romance-ci est peu banale, prenant corps et se construisant d’abord dans les rêves de Clovis, puis prenant de l’ampleur. C’est une belle histoire percutante, belle et pleine de force.


  •          Le Thanateros :

Pour terminer, c’est dans le futur que nous avons rendez-vous, à Paris en 2033. Une invasion de démons a eu lieu, et nous plongeons donc dans un univers axé sur la luxure qui les caractérise. Ici on découvre Vincent, rebelle luttant contre les démons. Il doit isoler la propriétaire d’un club également maître de la capitale.
Lily, quant à elle, est la patronne, puissante démone mais aspirant à plus qu’à de simples relations charnelles.
D’abord, j’ai trouvé intéressant la présence d’objets dans la chambre de Lily rappelant les nouvelles précédentes. Et puis, l’histoire dans son thème m’a bien plu.


Pour parler plus globalement maintenant. D’abord, je dirais que ces nouvelles sont des histoires à part entière. Bien entendu, j’imagine qu’on pourrait, peut-être, envisager une suite, mais elles se suffisent à elles-mêmes, il n’y manque rien.

Le thème principal de l’amour devant affronter diverses épreuves –même la mort pour certaines- avant de pouvoir s’épanouir est bien tenu dans chaque texte, et je trouve intéressant de voir comment chaque couple s’en sort de manière différente. J’ai bien aimé comment ils affrontaient les obstacles.
On traverse le temps en assistant à des histoires d’amour entre des personnages tourmentés, aux caractères très variés et affrontant différents obstacles. Chacun a sa propre façon d’aborder ses sentiments, ainsi que tout ce qui en découle.

Une chose qui m’a très légèrement chagrinée, c’est le fait que les couples passent très rapidement à l’acte, et que les romances sont rapides à se construire. Mais après tout, c’est normal vu que ce sont des nouvelles, et non des romans. Il n’en reste pas moins que ces histoires d’amour sont belles.

Egalement, j’ai remarqué que chaque fin de nouvelle semble faire un lien avec la suivante. J’ai trouvé ce procédé bien fait, et c’est une bonne idée, permettant de lier le tout.

Preuve est donc faite avec Le Psyché d’Antéros qu’un recueil de nouvelles n’est pas qu’une suite de textes sans aucun lien entre eux. Ici, la fin d’une nouvelle annonce la suivante et toutes se placent dans un contexte bien précis, celui d’Antéros qui montre tout cela afin de déterminer qui des trois dieux intervient le premier dans les romances.

De plus, la dernière nouvelle se fait conclusion en quelque sorte, son titre, également le nom du club de démons, alliant les noms d’Eros et de Thanatos, et comporte un détail rappelant chacune des nouvelles précédentes.

Egalement, ce recueil est un florilège des univers de Frédérique de Keyser, alliant fantastique, personnages tourmentés, sensualité, érotisme et faisant se côtoyer au fil des textes diverses créatures.

Bref, cette lecture fut pour moi un vrai ravissement, et je béni le fait d’avoir une liseuse, sinon je n’aurais peut-être jamais pu découvrir ce recueil.
Je terminerai en disant que si vous aimez les romances compliquées, quelques scènes hot et les créatures fantastiques, ce recueil devrait vous plaire.



Karine N.

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