Chronique du soupir de Mathieu Gaborit

Chronique du soupir, de Mathieu Gaborit
OPERATION : LE CHOIX D'AMANDINE.

Lilas, une naine flamboyante, a choisi, depuis la disparition de Frêne, son époux, de prendre sa retraite de Chef de la garde du palais de la Haute Fée pour ouvrir une auberge au bord de la mer, à l'endroit même ou Frêne s'est "ancré" pour l'éternité. Entourée de quelques amis et d'Errence, un elfe qui est aussi son amant, elle mène une existence un peu trop paisible à son goût.
Alors qu'elle s'interroge avec angoisse sur son devenir, son fils Saule, pourchassé par un groupe de miliciens au service de la Haute Fée, fait irruption dans l'auberge. Il serre dans ses bras une adolescente de 16 ans, Brune, qui est à l'agonie.
Après quelques heures d'hésitation, et bien que pressentant l'immense danger qui émane de façon indicible de la personnalité de Brune, Lilas décide de les protéger envers et contre tous.

• Auteur : Mathieu Gaborit     |     Editeur : Le pré aux clercs
• Genre : Fantasy     |    Langue : Français
• Date de parution : 08/09/2011     |     Nombre de pages : 298

Ce roman est assez spécial. Ma lecture en fut agréable, oui, mais j’ai aussi ressenti une certaine perplexité par instants. J’ai même eu du mal au début, je ne comprenais pas tout de ce que je lisais, mais ça s’est arrangé par la suite.

On entre dans un univers féérique, poétique aussi, mais également assez sombre par certains aspects. D’ailleurs, certaines scènes m’ont serrées le cœur. On est ici face au récit d’une sombre féérie, où rien ne semble être beau et gentil. Des personnages meurent, les fées ne sont pas étincelantes et ne sont pas toutes bienveillantes.

Pourtant, c’est aussi un récit dont on tire des leçons, notamment au sujet de l’amour, de la famille, et de la vie et la mort. Ainsi, à travers la féérie, on apprend donc, mais on rêve aussi.

Au niveau des personnages, on ne sait au final pas grand-chose d’eux. J’ai bien aimé toutefois le fait qu’ils aient des noms peu communs, mais en rapport avec l’univers (par exemple, Frêne).

On suit principalement Lilas, qui défit la Haute fée pour protéger son fils, mais aussi Cerne, un chasseur de fées renégates et qui se retrouve à devoir faire quelque chose pour elles.

Le personnage auquel on ne pense pas comme étant principal, c’est Brune. Elle est le point de départ du roman, mais après devient plutôt celle qu’il faut protéger pour que Saule, le fils de Lilas, ne meurt pas. Et au final, on apprend qu’elle a tout de même son importance (j’avais fini par deviner au bout d’un moment).

L’intrigue se dévoile tout doucement, ce qui fait qu’on est par moment plutôt perdus. Mais on finit par comprendre et par entrer dans le récit. J’ai beaucoup apprécié l’aspect « mythologique » autour des fées. Cette notion de Hautes fées, de Ligne-vie, de fées dans les cœurs et de souffles est bien construite, bien pensée et originale de surcroit. Je regrette juste un peu qu’on n’ait pas plus de détails.

Quant à la fin… ça se termine… « bien » on pourrait dire. Tout dépend le point de vue après tout, car comme je l’ai dit, des personnages meurent, et beaucoup de changements s’annoncent.

Au final, ce roman fut une bonne lecture, même s’il m’a laissé perplexe et dans le flou par moment, j’ai apprécié de découvrir cet univers, et ne regrette que le manque de détails par instants et le fait qu’il soit assez court en fin de compte.

Karine N.