Possession de Nora Roberts

Possession, de Nora Roberts.
En lecture commune avec Les Lectures d'Angel.

C’était toujours le même cauchemar, les mêmes visions terrifiantes qui défilaient devant ses yeux écarquillés de petite fille : hommes encapuchonnés de noir, femmes nues, viol, rituels sanglants. Elle entendait crépiter le brasier, les invocations à Satan, sentait l’odeur âcre du sang… assistait au terrible sacrifice…

Alors que, courtisée par le tout-New York, Clare Kimball s’apprête à exposer ses sculptures à un public fasciné par son œuvre qui a la force noire d’un exorcisme, elle est réveillée une nuit par cet atroce cauchemar dont les images obsédantes lui posent depuis l’enfance des questions restées sans réponse. Confrontée à la violence de son angoisse, Clare comprend que le moment est venu pour elle de retourner à Emmitsboro, la ville où elle a grandi, pour y affronter ses démons. A peine est-elle de retour que des événements effrayants se produisent: une tombe d’enfant profanée, une adolescente disparue, un homme assassiné dans d’effroyables conditions…

Un puzzle meurtrier que Clare va reconstituer, et qui va la conduire au cœur de l’inquiétant labyrinthe de la folie humaine…

• Auteur : Nora Roberts     |     Editeur : Harlequin (coll. Mira)
• Genre : Policier     |    Langue : Français
• Date de parution : ?/?/2006     |     Nombre de pages : 593

Lu dans le cadre d’une LC avec Les Lectures d’Angel (que je remercie de m’avoir enfin fait sortir ce roman de ma PAL), Possession est un roman intéressant et bien mené.

On entre rapidement dans l’intrigue grâce au rêve qui débute le roman, un rêve décrit avec moult détails, ce qui n’est pas négligeable. Ensuite on plonge dans le schéma classique des livres Harlequin, à savoir la femme et l’homme qui se rencontre (où se retrouve ici), l’histoire d’amour qui s’installe et les soucis en rapport avec l’intrigue.  

Le roman est construit en trois parties qui suivent le fil de l’histoire. Dans la première partie, on prend connaissance des personnages (leur présent et leur passé), du lieu, du mystère. On suit Clare dans la redécouverte de la ville de son enfance et des gens qui y habitent.

Ensuite, la seconde partie est plus centrée sur les évènements étranges et dramatiques qui se produisent dans la ville. L’ambiance est angoissante, sombre et prend par moment aux tripes. On sent bien que c’est un petit village perdu qui ne compte que sur lui-même.

De plus, on plonge un peu plus dans le côté sataniste. Cela étant, j’ai trouvé cet aspect trop peu abordé à mon goût. A part quelques passages, on n’a pas beaucoup de descriptions et de précisions. Dommage, car c’est le point du roman qui m’intéressait le plus, le reste restant assez classique.

Enfin, dans la troisième partie, les choses s’accélèrent, le danger se fait sentir et des réponses nous parviennent. C’est cette partie que l’on dévore le plus vite, parce que la tension est à son comble et amène à une fin surprenante (je parle ici des deux dernières pages).

Les personnages, quant à eux, reste classiques. Clare est la demoiselle qui a connu des déboires sentimentaux, se réfugie dans sa ville natale et lance l’intrigue. Cameron lui est le beau shériff qui va faire battre le cœur de la belle (on s’en doute dès le début). Autour d’eux se greffe une pléthore de personnages plus ou moins secondaires, à savoir le frère de Clare, ses amis Newyorkais, et les habitants d’Emmitsboro.

Sinon, l’écriture de Nora Roberts reste égale à elle-même, fluide et facile à lire, nous emportant rapidement dans l’univers proposé.

Donc, mis à part un côté sataniste trop peu abordé, j’ai bien aimé cette histoire, bien construite et agréable à lire.

Karine N.