Vespertine tome 1 de Margaret Rogerson

Vespertine tome 1, de Margaret Rogerson

-coup de coeur-

Les morts de la Loraille ne reposent pas en paix.

Artemisia suit l’enseignement pour devenir une sœur grise, chargée de purifier les corps des défunts pour que leur âme puisse gagner l’au-delà ; dans le cas contraire, ils se relèvent sous la forme d’esprits vengeurs qui s’en prennent aux vivants. Un travail de l’ombre qui lui convient parfaitement : Artemisia préfère avoir affaire aux morts plutôt qu’aux vivants, qui se méfient de ses mains brûlées et de son passé trouble.
Quand son couvent est attaqué par des soldats possédés, Artemisia n’a d’autre choix que de réveiller un antique esprit emprisonné dans une relique. Faire appel à l’extraordinaire pouvoir de cet esprit malfaisant menace de la consumer, mais le mal se répand sur la Loraille, et pousse la jeune fille à remettre en question tout ce qu’on lui a enseigné. Ce revenant est peut-être le seul être qui puisse aider Artemisia à vaincre l’ennemi… si tant est qu’il ne la trahisse pas en premier.

• Auteur : Margaret Rogerson     |     Editeur : Castelmore (coll. BigBang)
• Genre : Fantasy     |    Langue : Français
• Date de parution : 08/06/2022     |     Nombre de pages : 474

Margaret Rogerson a un talent fou pour m’embarquer dans ses histoires dès les premières pages, et ce peu importe les thématiques.

Et là, une histoire de revenants, de possession et de magie… je ne pouvais qu’adorer !

 

Nous découvrons dans ce roman Artemisia, une jeune femme qui n’aspire qu’à une chose : devenir une sœur grise. Sa tâche sera alors de purifier les corps des défunts pour permettre à leur âme de gagner l’au-delà, et de ne pas revenir sous forme d’esprits vengeurs.

Elle qui a un passé assez sombre, c’est un poste qu’elle affectionne particulièrement, car cela la met à l’écart des vivants.

Mais lorsque son couvent est attaqué par une armée de soldats possédés, elle se retrouve à devoir réveiller un esprit malfaisant très puissant… un geste qui va la lancer sur les routes pour tenter d’éradiquer le Mal mystérieux qui se répand en Loraille, tout en luttant pour ne pas se faire consumer par l’esprit qu’elle a réveillé.

 

Ce roman est tout bonnement passionnant ! J’ai été happée dès les premières pages, et j’ai dévoré cette histoire avec joie. C’est fluide, rythmé et très intriguant, si bien qu’on veut toujours en savoir plus. On ne peut pas lâcher le livre sans être titillé par la curiosité.

Il y a bien quelques moments plus lents et contemplatifs, mais c’est juste ce qu’il faut pour nous permettre de reprendre nos esprits avant la scène suivante.

 

La thématique m’a énormément plu. Il n’y a pas beaucoup de romans qui traite des revenants, des esprits vengeurs et de la possession. Et là, c’est vraiment au cœur de l’intrigue. On a le droit à divers revenants (selon la cause du décès) plus ou moins agressifs et puissants, et on a aussi des mystères entourant le pourquoi de l’apparition des revenants, l’origine de tout cela.

Un autre point très positif à mes yeux :  il n’y a pas de romance ! La place centrale est laissée aux revenants et à l’ambiance glauque, sans que des sentiments amoureux viennent édulcorer tout ça. Alors oui, on a quelques brins d’amitié qui se glissent ici et là, mais quel bonheur de lire un roman qui parle de fantômes, et juste de fantômes !

 

Artemisia est une héroïne intéressante. Elle est loin des clichés classiques du genre. Ce n’est pas une superbe jeune femme adorée de tous, elle n’aime pas parler aux gens (elle en a même peur), elle fait des erreurs, et tout cela la rend plus humaine, plus réaliste à mes yeux. Malgré ses peurs elle hésite à peine avant de se lancer à corps perdu dans les défis qui se dressent sur son chemin.

Quant au revenant qui vit en elle. C’est un personnage à part entière lui aussi. Il est mystérieux, on sent qu’il n’est pas gentil, qu’il aime tuer, et qu’il n’apprécie pas d’être coincé dans le corps de la jeune femme. Artemisia ne peut pas savoir si elle peut lui faire confiance ou non, mais elle n’a pas le choix que de supporter cette cohabitation.

 

Alors par contre, oui, qui dit revenants dit morts. Donc si vous n’êtes pas très à l’aise avec ce sujet, il vaut mieux passer votre chemin. Mais si cette thématique ne vous rebute pas, alors n’hésitez pas ! Margaret Rogerson nous offre là un roman fort et passionnant qui ne m’a pas laissé de marbre, et je suis immensément frustrée que la suite ne soit pas encore sortie. Dès que ce sera le cas, il ne fait aucun doute que je me jetterai dessus !

Karine N.