De son côté, le Prince considère l'océan comme sa vraie demeure, même s'il est l'héritier du plus grand des royaumes. Chasser les sirènes est sa raison d'être. Mais lorsqu'il sauve une jeune femme qui se noie, il est loin de se douter de sa vraie nature... Pour le remercier, elle lui promet de l'aider à trouver le moyen de détruire toutes les sirènes, mais peut-il vraiment lui faire confiance ?
- Auteur : Alexandra Christo | Editeur : De Saxus
- Genre : Fantasy | Langue : Français
- Date de parution : 26/11/2020 | Nombre de pages : 500
Est-ce que j’ai craqué pour ce livre parce que c’est un bel objet, et parce qu’il parle de sirènes meurtrières et de pirates ? Absolument ! Je ne pouvais pas résister. Et malgré quelques lourdeurs de traductions, j’ai vraiment passé un bon moment.
Lira est la Dévoreuse de Princes, et la princesse des océans. Sirène très dangereuse qui a une préférence pour les cœurs de princes, il ne lui reste que 3 ans avant de remplacer sa mère sur le trône des océans. Mais lorsqu’elle tue une de ses semblables, sa mère la change en ce qu’elle hait le plus, une humaine. Pour retrouver sa vraie nature, elle n’a pas le choix : elle doit amener à sa mère le cœur du prince de Midas, Elian.
Elian, de son côté, est un prince héritier qui est plus intéressé par la piraterie et la mer que par son accession au trône. Il s’est reconverti en chasseur de sirènes et compte bien exterminer la race. Pour ce faire, il sillonne les mers avec son équipage, ne rentrant que rarement chez lui.
Alexandra Christo nous propose ici une chouette réécriture de La petite sirène, mais en bien plus sombre et sanglant. On a la puissante sorcière poulpe, le trident, et même les deux murènes qui font une brève apparition, dans une version différente bien entendu. On ressent l’inspiration du conte que l’on connait, mais l’auteure à su y ajouter sa touche personnelle et son univers propre, ce qui rend l’ensemble passionnant.
Le monde des sirènes est vraiment bien construit, même si j’aurai aimé plus d’explications par moments. Elles sont gouvernées par une seule reine, qui règne sur l’ensemble des océans, son statut lui donnant une apparence de poulpe plutôt que de sirène classique. Les sirènes suivent également une tradition ancestrale : elles arrachent un cœur humain par an, le jour de leur anniversaire, pour marquer le temps qui passe étant donné qu’elles ne vieillissent très lentement. Pour la reine, au bout de 60 cœurs, elle doit passer la couronne à l’héritière.
Les sirènes haïssent
les humains depuis des temps immémoriaux, lorsque les humains ont tué leur
déesse, Keto. Depuis lors, elles tuent les humains, en attendant de pouvoir assouvir leur vengeance.
Par contre, le monde humain reste très flou. Pour le coup, j’aurai apprécié la présence d’une carte pour mieux comprendre la géographie de ce monde. On nous cite pas mal d’îles, mais j’ai eu du mal à situer tout ça. Bon, après, la majeure partie du récit se passe sur ou dans l’eau, mais tout de même.
Le rythme du récit monte crescendo au fil des pages. Si le début est un peu lent, on finit par ne plus pouvoir décrocher de notre lecture, on veut savoir la suite. J’ai vraiment été embarquée dans cette histoire, sur ces océans peuplés de sirènes tueuses.
J’ai apprécié les personnages secondaires tels que Kye ou Madrid ne soient pas trop effacés, même s’ils ne sont pas hyper développés. Par contre, j’aurai vraiment aimé qu’il y ait plus de sirènes tout au long de l’histoire. Au final, c’est plus un récit de pirates en quête d’un trésor sur fond de sirènes qui représentent une menace.
Quant à la fin, elle est surprenante et assez belle, je m’y serai cru, et je trouve que c’est une bonne fin pour cette histoire.
Alors oui, ce livre a des défauts au niveau de la traduction et de la fluidité du texte, mais l’histoire en elle-même est très intéressante et je suis ravie de l’avoir découverte.
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