Wilder girls de Rory Power

Wilder girls, de Rory Power
-déception-

Une île sauvage, trois amies inséparables, une descente aux enfers.
Voilà bientôt dix-huit mois qu'un mal inconnu, la Tox, a frappé l'île Raxter. Dix-huit mois que le pensionnat pour jeunes filles qui en occupe la pointe a été mis sous quarantaine.
D'abord, la Tox a tué les enseignantes, une à une, puis elle a infecté les élèves, dont les survivantes portent désormais ses monstrueux stigmates dans leur chair.
Coupées du reste du monde, cernées par les bêtes mutantes qui rôdent dans les bois alentour et livrées à elles-mêmes, celles qui restent n'osent plus sortir de l'enceinte de l'école. Jour après jour, elles attendent le vaccin que le gouvernement leur a promis.
Hetty et ses deux meilleures amies, Byatt et Reese, se serrent les coudes malgré les privations, bien déterminées à lutter ensemble jusqu'au bout...
Plus glaçant encore que Sa Majesté des mouches, un huis clos féminin et féministe qui a fait frissonner l'Amérique de plaisir !

• Auteur : Rory Power     |     Editeur : Robert Laffont (coll. R)
• Genre : Horreur/Science-Fiction     |    Langue : Français
• Date de parution : 13/02/2020     |     Nombre de pages : 439

Concrètement, ce roman c’est sa couverture qui m’a attirée. Cette demoiselle qui ne nous regarde pas, avec le visage « découpé », ça m’a intrigué. L’ensemble rend le livre mystérieux, intriguant.

Seulement… L’histoire m’a globalement déçue. Du coup, je suis contente de l’avoir eu en SP sur Netgalley, plutôt que de l’avoir acheté, clairement !

Le récit se passe 18 mois après que la Tox, un virus inconnu, a frappé l’île Raxter, où se trouve un pensionnat pour jeunes filles. Les demoiselles s’y trouvent en quarantaine après que la Tox ait tué les enseignantes et ait infecté les survivantes, affectées depuis de monstrueux stigmates dans leur corps. Enfermées dans le pensionnat qui les protège d’une nature elle-même infectée par la Tox, elles attendent désespérément un remède venu du continent.

On suit Hetty et ses meilleures amies, Byatt et Reese, dans leur survie et leur peur de la Tox.

Ce roman est annoncé comme un huis clos glaçant… Ba personnellement je n’ai pas été glacée du tout. En fait, j’ai même eu du mal à le terminer.

On a des idées intéressantes, pas de doutes là-dessus, mais je ne les ai pas trouvées  assez abouties et travaillées. Tout reste en surface, que ce soit la vie des filles de Raxter, les tests scientifiques et cette mystérieuse Tox qui les a contaminées. On ne sait rien, on apprend quasiment rien.

C’est vraiment dommage parce que la base de huis clos et de contagion m’intriguait fortement. J’en attendais quelque chose de bien plus fort que ça. Mais non, la contagion est là, mais c’est devenu… une habitude je dirais ? Limite avoir une crise pour les filles est devenu presque un rite de passage. En tout cas je l’ai ressenti comme ça.

Je ne me suis pas attachée aux personnages non plus. On ne sait rien d’elles de leurs sentiments, et on les suit vraiment de loin, même Hetty, Byatt et Reese, le trio de tête.

Petit point positif, le côté extrêmement féminin du roman est bien présent. Il n’y a plus aucun homme à Raxter, et les femmes se débrouillent seules. Cela étant, je n’irai pas jusqu’à dire que c’est un roman féministe, parce que pour moi ce n’en est pas un.

Pour terminer, et c’est ce qui m’a le plus énervée, on n’a aucune réponses !

Si c'est un one shot, pourquoi n'avons-nous pas de réponses sur ce qu'est la Tox, comment s'est arrivé, pourquoi les modifications physiques sont-elles différentes d’une fille à l’autre, est-ce que Hetty et ses amies trouveront un remède ? En clair, même à la fin tout est encore beaucoup trop flou pour que ce soit satisfaisant, et personnellement je suis très déçue.

Je n’ai rien contre les fins ouvertes, mais là c’est beaucoup trop !

Après, les idées sont bonnes, et ça peut tout à fait plaire à certains, mais pour moi ça ne passe pas. N’hésitez pas à tenter la lecture si le résumé vous interpelle du coup.

Karine N.