lundi 10 juin 2019

Asylum d'Emilie Autumn

Asylum, d'Emilie Autumn
-coup de coeur-
Violoniste à l’aube d’une belle carrière, Emilie souffre de troubles bipolaires. Après une tentative de suicide, elle est hospitalisée, puis internée dans un service psychiatrique. En dépit de ses protestations, la voici traitée comme une criminelle, gavée de médicaments, privée des libertés les plus élémentaires, coupée du monde. Et de surcroît, en butte au harcèlement du sinistre docteur Pique. Pour ne pas basculer dans la folie, elle entreprend de consigner le quotidien de sa détention. Et découvre dans son petit carnet noir le message de détresse d’une jeune femme séquestrée dans un asile de fous de l’Angleterre victorienne. Une Emily qui lui ressemble en tous points. Une porte sur un autre monde s’est ouverte, un monde étrange où fleurissent les idylles entre détenues, où les spectres bruissent sous le papier peint, où des rats de haute éducation s’expriment dans une langue des plus châtiée. Réalité, ou divagations ?
  • Auteur : Emilie Autumn     |     Editeur : Hugo Roman
  • Genre : Psychologie/Autobiographie/Fantastique     |    Langue : Français
  • Date de parution : 06/     |     Nombre de pages : 415
Asylum. Wahou. Je viens à l’instant de terminer ma lecture et je suis… soufflée. Je n’arrive pas trop à savoir quoi en penser, et je ne sais pas à quoi va ressembler cet avis.

Mon impression principale, c’est que c’est un roman très troublant et dérangeant. Et surtout, je ne sais pas trop si ce roman, cette histoire, se base sur une part de réalité ou pas du tout.
Concrètement, si l’histoire commence de manière assez claire, on tombe peu à peu nous-même dans la folie au fur et à mesure que les chapitres, les « lettres » se mélangent, entre Emilie et Emily.
On arrive facilement à différencier qui raconte grâce à la mention des lettres, d’asile ou d’hôpital, mais j’en suis venue à me demander si c’était bien deux personnes qui nous racontaient leurs histoires, ou bien seulement une seule.

Au départ, on suit Emilie, qui se fait interner plus ou moins contre son gré, normalement pour 3 jours, mais ce sont 3 jours qui vont se transformer en beaucoup plus, si bien qu’elle a l’impression qu’on l’a oublié là, d’autant qu’elle ne se considère pas comme folle.
Durant son séjour, elle tombe sur des lettres d’une certaine Emily, qui a été séquestrée dans un sinistre asile 150 ans plus tôt, durant l’époque victorienne. Ces lettres, au fil du roman, finissent par prendre de plus en plus de place dans le récit.

Si le séjour d’Emilie reste assez correct malgré son sentiment d'avoir été oubliée et l'intrusion du docteur Pique, celui d’Emily est totalement inhumain. Les tortures, le froid, la faim, la mort omniprésente, tout cela est vraiment bien retranscrit, on s’y croirait vraiment est c’est très perturbant.

C’est vraiment un roman passionnant, qui mérite d’être connu, bien qu’il soit vraiment perturbant à lire. Il se lit assez vite, et nous embarque plutôt aisément. Bon, bien sûr, il faut aimer le genre décousu et… éparpillé. Ne vous attendez pas à un roman bien linéaire et descriptif. Au contraire, on a des bribes de lettres, de notes, et du coup les chapitres sont parfois longs, parfois très courts.
Personnellement, j’ai particulièrement apprécié cette construction atypique et brut, qui accentue efficacement le côté dérangé et fou de l’histoire.

Je n’ai pas l’impression que mon avis soit très constructif, mais ce roman… on ne peut pas vraiment le décrire avec des mots comme ça, à l’écrit, aussi aisément. Au contraire, c’est plus un livre qui va agir sur nos ressentis, nos émotions, qui va nous mettre mal à l’aise mais nous incitera pourtant à lire jusqu’au bout, attisant notre curiosité avec brio.

Alors je ne peux que vous dire de tenter la lecture d’Asylum, si tant est que le thème ne vous rebute pas et que les histoires sombres et douloureuses ne vous effraient pas.

Karine N.

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