Violoniste à l’aube d’une belle carrière, Emilie souffre de troubles
bipolaires. Après une tentative de suicide, elle est hospitalisée, puis
internée dans un service psychiatrique. En dépit de ses protestations,
la voici traitée comme une criminelle, gavée de médicaments, privée des
libertés les plus élémentaires, coupée du monde. Et de surcroît, en
butte au harcèlement du sinistre docteur Pique. Pour ne pas basculer
dans la folie, elle entreprend de consigner le quotidien de sa
détention. Et découvre dans son petit carnet noir le message de détresse
d’une jeune femme séquestrée dans un asile de fous de l’Angleterre
victorienne. Une Emily qui lui ressemble en tous points. Une porte sur
un autre monde s’est ouverte, un monde étrange où fleurissent les
idylles entre détenues, où les spectres bruissent sous le papier peint,
où des rats de haute éducation s’expriment dans une langue des plus
châtiée. Réalité, ou divagations ?
- Auteur : Emilie Autumn | Editeur : Hugo Roman
- Genre : Psychologie/Autobiographie/Fantastique | Langue : Français
- Date de parution : 06/06/2019 | Nombre de pages : 415
Asylum. Wahou. Je viens à l’instant de
terminer ma lecture et je suis… soufflée. Je n’arrive pas trop à savoir quoi en
penser, et je ne sais pas à quoi va ressembler cet avis.
Mon impression
principale, c’est que c’est un roman très troublant et dérangeant. Et surtout,
je ne sais pas trop si ce roman, cette histoire, se base sur une part de
réalité ou pas du tout.
Concrètement, si
l’histoire commence de manière assez claire, on tombe peu à peu nous-même dans
la folie au fur et à mesure que les chapitres, les « lettres » se
mélangent, entre Emilie et Emily.
On arrive
facilement à différencier qui raconte grâce à la mention des lettres, d’asile
ou d’hôpital, mais j’en suis venue à me demander si c’était bien deux personnes
qui nous racontaient leurs histoires, ou bien seulement une seule.
Au départ, on
suit Emilie, qui se fait interner plus ou moins contre son gré, normalement
pour 3 jours, mais ce sont 3 jours qui vont se transformer en beaucoup plus, si
bien qu’elle a l’impression qu’on l’a oublié là, d’autant qu’elle ne se
considère pas comme folle.
Durant son
séjour, elle tombe sur des lettres d’une certaine Emily, qui a été séquestrée
dans un sinistre asile 150 ans plus tôt, durant l’époque victorienne. Ces
lettres, au fil du roman, finissent par prendre de plus en plus de place dans
le récit.
Si le séjour d’Emilie
reste assez correct malgré son sentiment d'avoir été oubliée et l'intrusion du docteur Pique, celui d’Emily est totalement inhumain. Les tortures, le
froid, la faim, la mort omniprésente, tout cela est vraiment bien retranscrit,
on s’y croirait vraiment est c’est très perturbant.
C’est vraiment
un roman passionnant, qui mérite d’être connu, bien qu’il soit vraiment
perturbant à lire. Il se lit assez vite, et nous embarque plutôt aisément. Bon,
bien sûr, il faut aimer le genre décousu et… éparpillé. Ne vous attendez pas à
un roman bien linéaire et descriptif. Au contraire, on a des bribes de lettres,
de notes, et du coup les chapitres sont parfois longs, parfois très courts.
Personnellement,
j’ai particulièrement apprécié cette construction atypique et brut, qui
accentue efficacement le côté dérangé et fou de l’histoire.
Je n’ai pas l’impression
que mon avis soit très constructif, mais ce roman… on ne peut pas vraiment le
décrire avec des mots comme ça, à l’écrit, aussi aisément. Au contraire, c’est
plus un livre qui va agir sur nos ressentis, nos émotions, qui va nous mettre
mal à l’aise mais nous incitera pourtant à lire jusqu’au bout, attisant notre
curiosité avec brio.
Alors je ne peux
que vous dire de tenter la lecture d’Asylum,
si tant est que le thème ne vous rebute pas et que les histoires sombres et
douloureuses ne vous effraient pas.
Karine N.
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