mardi 5 mars 2019

Dix jours avant la fin du monde de Manon Fargetton

Dix jours avant la fin du monde, de Manon Fargetton
Deux lignes d’explosions ravagent la Terre. Nul n’en connaît l’origine mais, quand elles se rejoindront au large de notre côte atlantique, le monde sera détruit. Sur les routes encombrées de fugitifs qui tentent en vain d’échapper au cataclysme, six hommes et femmes sont réunis par le destin. Ensemble, ils ont dix jours à vivre avant la fin du monde…
Un compte à rebours implacable. Une aventure initiatique qu’on ne lâche plus.
  • Auteur : Manon Fargetton     |     Editeur : Gallimard jeunesse
  • Genre : Young adult/Dystopie/Thriller     |    Langue : Français
  • Date de parution : 18/10     |     Nombre de pages : 464
Je vous avoue, je ne savais pas trop à quoi m’attendre en commençant ce livre, et je reste un peu perplexe après l’avoir terminé. Pourtant, c’est un beau roman passionnant et bien écrit que j’ai pris plaisir à découvrir.

Nous suivons six personnages qui, en apparence, n’ont rien en commun et ne se connaissent pas, mais qui vont, par la force des choses, se retrouver ensemble 10 jours avant la fin du monde.

De suite, j’ai été fan de la thématique du roman. Parce que oui, des romans apocalyptiques, ça existe, mais c’est le premier à ma connaissance qui traite de l’avant, de l’annonce de la fin du monde dans un délai précis, et de ce que vont faire les gens dans ces conditions.
Ainsi donc, le roman s’ouvre sur l’Annonce : des évènements géologiques incontrôlables et inexplicables se sont déclenchés partout dans le monde, et il ne reste que 10 jours avant que ces phénomènes touchent la terre entière et l’anéantisse. Survient alors un exode vers le point qui sera touché en dernier, avec un espoir de s’en sortir sain et sauf.
Toute l’histoire se déroule donc en 10 petits jours, et l’aspect survivaliste est plutôt bien retranscrit. Cela étant, on ne s’attarde pas énormément là-dessus, mais plutôt sur la psychologie de nos six héros.

Il faut noter également une chose importante qui ajoute un côté étrange à l’histoire. Gwen, l’un des héros, est un auteur en panne d’inspiration. Néanmoins, dès lors que leur voyage commence, les idées lui reviennent, mais son récit ressemble étrangement à ce qui leur arrive, avec une touche de science-fiction en plus. C’est un fait très troublant durant la lecture, car nous ne comprenons pas comment c’est possible.

Je ne tiens pas à développer trop autour des personnages car l’un des intérêts du livre c’est la façon dont ils évoluent, chacun à leur façon. L’imminence de la mort, de la Fin les fait changer, qu’ils soient jeunes solitaires, couple en difficulté, chauffeur de taxi ou flic. Je regrette juste un peu de ne pas avoir réussi à m’attacher à eux, ou même à un personnage en particulier. J’ai aimé les suivre, mais ils nous restent distants je trouve, comme si l’arrivée de la fin du monde les empêchaient de trop se confier, de se livrer à nous.
Cela étant, ça ne pas du tout gênée dans ma lecture, au contraire. J’ai trouvé cela assez en raccord avec l’histoire en elle-même.

Enfin, la fin du roman. Manon Fargetton nous laisse une fin très ouverte, nous permettant d’imaginer ce que l’on souhaite. Personnellement, j’aurai préféré une fin plus claire, mais chacun ses goûts bien sûr.

En tout cas, c’est un très bon roman que je conseille sans souci, pour sa plume poétique et son originalité.

Karine N.

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