Sentiment 26 tome 1, de Gemma Malley
Tous les sentiments ont été bannis de la Cité, la haine comme l'amour. Ses habitants ont subi une lobotomie afin de garantir la paix. Étiquetés de A, Admirable, à D, Déviant, ils vivent dans une harmonie artificielle.
Pourtant Evie, seize ans, aime Raffy en secret depuis toujours. Et lorsque le Système ordonne de l'expulser sur les terres des Maudits, elle décide de fuir avec lui. Mais au-delà des murs de la Cité se dresse le plus grand mystère qui soit. Quand on sort du Système, nul ne sait ce qu'il advient de vous...
- Auteur : Gemma Malley | Editeur : Michel Lafon
- Genre : Jeunesse/Science-fiction/Dystopie | Langue : français
- Date de parution : 12/04/2012 | Nombre de page(s) : 317
1er roman d'une
trilogie, Sentiment 26 est le seul tome sorti en VF (la série est The Killables, tome 2 : The disappearances
/ tome 3 : The system).
J'ai mis du
temps avant de lire ce roman, je n'en avais pas entendu de bons échos et avais
du coup un peu peur de ce que ça donnerait. Ma lecture fut un peu hachée, j'ai
eu du mal à entrer dans l'histoire, mais au final je l'ai terminé.
Le roman
pourrait être découpé en 2 parties. La première moitié du livre qui nous
présente la Cité, les personnages, l'histoire, etc., et la deuxième moitié qui
démarre par la fuite d'Evie et de Raffy. Hors de la Cité, ils vont rencontrer
des gens qui ne sont pas des Maudits, et qui vont leur en apprendre plus sur
les mensonges de la Cité et sur les E. Ils vont apprendre la vérité pure, et
trouver la résistance qui se prépare à la guerre.
J'ai apprécié
que l'Histoire de la Cité soit bien décrite, de même que les caractéristiques
de cette société. C'est assez dense du coup, mais l'auteure développe bien et
nous permet ainsi de bien comprendre son univers.
Le récit se
situe en 2065, dans un univers dystopique empli de règles, d'interdiction. Les
« commandements » à respecter sont charité, chasteté, dur labeur et
purification des pensées et des actes. Ce sont les chemins de la vertu.
Beaucoup de choses sont interdites, en particulier les rêves, l'imagination, et
surtout les sentiments. Tout ça sont des mauvaises choses.
Les habitants
sont étiquetés selon leur comportement, afin de vivre dans un simulacre
d'harmonie orchestré par le Guide suprême, le Frère et le Système. Selon eux,
les problèmes de comportement viendraient de l'amygdale cérébrale. C'est
pourquoi tous sont obligés de subir un Nouveau Baptême, qui consiste à retirer
cette amygdale. Les gens sont lobotomisés, n'ont plus d'émotions. Mais c'est
une solution qui n'est pas irréversible, et c'est pourquoi les gens sont
étiquetés, pour contrôler leur degré de dangerosité. Il y a 4 niveaux, de A à D
(Admirable, Bienfaisant, Convenable et Déviant), plus un niveau supplémentaire,
le E (le pire niveau, tous les E sont arrêtés immédiatement et personne ne les
revoie jamais).
Les bons vivent
tous dans la Cité, seul refuge existant selon le Système, une cité protégée par
de hauts murs qui empêchent les Maudits d'entrer, des sauvages vivant de
l'autre côté.
On comprend
assez vite, avant même que ça ne nous soit expliqué, que le Système ment, que
la Cité est bâtie sur un tas de mensonges. Les émotions ne sont pas mauvaises,
et les gens de la Cité ne sont pas les seuls gens à être bons. Et ce ne sont
pas les seuls « crimes » commis par le Système, loin de là.
Evie a 16 ans et
elle est étiquetée B. Toutefois, elle dissimule sa peur car elle rêve, a des
désirs, et cela pourrait la faire être dégradé au niveau D. Elle trouve que
toutes ces règles l'étouffent, elle a été choisie comme femme par Lucas, un A,
mais est depuis toujours amoureuse du frère de celui-ci, Raffy, qui est un
jeune homme très surveillé car susceptible d'être dangereux.
Elle a une
relation clandestine avec lui, mais décide soudain d'y mettre fin pour ne pas
devenir une D. Mais Raffy l'aime trop et refuse de la laisser, de la voir
épouser Lucas. Raffy est différent des autres, quelque peu étrange mais
également passionné. Il est persuadé qu'il existe une autre ville, qu'il n'y a
pas que les Maudits de l'autre côté des murs de la Cité. Il veut partir avec
Evie, quitter ce quotidien.
Quant à Lucas,
si on le considère d'abord comme froid et sans coeur, on se rend compte qu'au
final ce n'est pas du tout le cas, et surtout qu'il tient beaucoup à son frère.
Même en sachant
que c'est une trilogie, je trouve que la fin de ce tome le termine bien.
Certes, on sent qu'il y a encore des choses à régler, des problèmes en suspens,
mais le roman se termine sur une fin claire qui peut suffire à elle-même (et
qui du coup est un plus pour ceux, comme moi, qui ne sont pas habitués à lire
en VO).
Karine N.
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