lundi 10 février 2014

Comme des images de Clémentine Beauvais

Comme des images, de Clémentine Beauvais
EN PARTENARIAT AVEC SARBACANE
Il était une fois…
...des ados sages comme des images, au prestigieux lycée Henri-IV, à Paris. Un lycée où les élèves, dès la seconde, se voient déjà en avocat, en médecin, en ministre.
L’histoire commence le jour où Léopoldine a rompu avec Timothée pour Aurélien.
Ou bien le jour où Timothée, par vengeance peut-être, a envoyé un mail avec une vidéo de Léopoldine, à tout le monde.
Ses amis, sa soeur jumelle Iseult, les profs, les lycéens, les parents : 

Tout le monde.
  • Auteur : Clémentine Beauvais     |     Editeur : Sarbacane
  • Genre : Réaliste/Contemporain     |    Langue : français
  • Date de parution : 05     |     Nombre de page(s) : 204
Porté par une plume fluide et agréable bien qu’un peu particulière, c’est un roman fort qui nous est livré ici.

Léopoldine et Iseult sont des jumelles, en seconde dans un lycée huppé de Paris. Jusque-là, rien de bien extraordinaire. Ce qui fait toute la force du roman, ce sont les thèmes abordés.
En effet, ce roman traite des réseaux sociaux et des conséquences néfastes que ça peut avoir, de la course à l’excellence parmi les élèves d’écoles réputées, des ados riches, privilégiés. Tout cela fait réfléchir le lecteur sur l’ensemble de ces sujets. C’est une lecture choc, pas vraiment heureuse, qui bouleverse dès que l’on entre vraiment dans l’histoire, d’autant que l’on peut aisément s’imaginer dans ce lycée.
Par contre, j’ai trouvé dommage que le danger des réseaux sociaux ne soit pas plus présent que cela. On suit surtout la narratrice et les jumelles pendant la journée avant le drame.

Le récit commence par un corps dans la cour du lycée, mais on ne sait pas le corps de qui, ni si cette personne est encore vivante ou non. En tout cas, ça donne le ton de l’histoire. Ensuite, la narratrice (une amie des jumelles dont on ne saura jamais le nom), nous plonge dans le passé (lointain –l’enfance des héroïnes- ou tout proche –la journée précédent le corps dans la cour), nous racontant ce qu’il s’est passé.
En bref, Léopoldine a plaqué Timothée pour aller avec Aurélien. Mais, Timothée, pour se venger, envoie par mail à tout le monde une vidéo de Léo, une vidéo compromettante, bien évidemment.

Dans un mélange d’évènements passés plus ou moins proches, et de quelques scènes du présent, on suit la narratrice, aux côtés de Léo qui doit faire face aux conséquences de cette vidéo, assumer pour ensuite repartir dans les études.
Mais il y a aussi les répercussions sur Iseult, la jumelle de Léo. Personne ne sait les distinguer, et elle subit de nombreuses piques à la place de sa sœur. Iseult est moins forte que Léo pour faire face.
Les deux jumelles gravitent autour de la narratrice, mais sa meilleure amie est Léo. Iseult l’a été au début, pour être remplacée par sa sœur. Elle est du coup moins présente, mais n’en est pas moins importante. La narratrice comprend peu à peu, jusqu’à la dernière page, ce qu’elle représente vraiment pour Léo, mais aussi pour Iseult.

Au fil des pages, on assiste aux diverses réactions des gens, des élèves, des profs, etc. Tous ne réagissent pas de la même façon, passant par les moqueries, la compassion, la colère, le dégoût, et j’en passe. On sent bien que c’est une situation difficile, bien qu’elle se tasse assez vite au final.

En bref, une agréable lecture-choc qui bouleverse, qui m’a plu et que je recommande.

Karine N.

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