La Disparition d'Anastasia Cayne, de Gregory Galloway
Anna Cayne préfère qu'on l'appelle Anastasia, aime Houdini le prestidigitateur, élabore des codes secrets et des énigmes, s'habille tout en noir et passe son temps à écrire de fausses nécrologies sur les habitants de la ville.
Quand je suis tombé amoureux d'elle et qu'elle a mystérieusement disparu, j'ai commencé à recevoir des messages codés que seule Anastasia aurait pu m'envoyer...
Quand je suis tombé amoureux d'elle et qu'elle a mystérieusement disparu, j'ai commencé à recevoir des messages codés que seule Anastasia aurait pu m'envoyer...
Ce roman, c’est
le résumé, et la couverture, qui m’ont donné envie de le lire. Cela étant, je
ne m’attendais pas du tout à ça, et j’avoue ne pas savoir dire si j’ai aimé ou
non.
J’ai eu du mal à
accrocher à l’histoire, du fait que le début est assez lent, et que je ne
voyais pas du tout où l’histoire nous menait.
Le récit est un
peu plus rythmé à partir de la disparition d’Anastasia. Cela dit, je m’attendais
à ce que cela arrive beaucoup plus tôt, mais en fait non. Dans toute la
première moitié du roman le narrateur nous raconte leur rencontre, leur
romance, et ce n’est qu’à la seconde moitié qu’elle disparait, et qu’il cherche
à la contacter, à savoir ce qu’elle est devenu.
La première
partie est intéressante, on y découvre les personnages, comment ils sont, ce qu’ils
aiment, etc. Mais il est vrai que cette partie traine un peu en longueur au
bout d’un moment, et on attend qu’il se passe quelque chose, qu’on ait quelques
réponses.
La seconde
partie est plus rythmée, du fait que le narrateur reçoit d’étranges messages
anonymes, dont le code qu’Anna a inventé pour eux deux. Cela étant, je regrette
que l’on n’ait aucune réponse, sur Anna, mais aussi sur sa famille, et sur tous
les autres mystères de ce roman.
Au niveau des
personnages, le narrateur masculin reste anonyme tout le long du récit.
Anastasia lui donne plusieurs surnoms, mais au final on ne sait que son
initiale, G., et que son prénom et son nom se reflètent, comportant le même
nombre de syllabes et presque les mêmes sonorités.
Anna, qui
préfère être appelée Anastasia, est une jeune fille gothique, très mystérieux
et un brin décalée. Elle aime faire des collages, des énigmes, et surtout rédiger
de fausses nécrologies. Elle va faire sortir le narrateur de l’ombre, lui faire
connaitre la littérature, le mystère. Toutefois, on ne sait finalement rien d’elle,
hormis ce qu’elle aime.
J’aurais préféré
suivre le récit en temps réel, et non pas après-coup raconté par un narrateur
anonyme. D’autant que le premier chapitre, sorte d’introduction, rend ce qui
suit inéluctable. Et puis, je pense que l’émotion aurait été beaucoup plus
présente si le récit avait été en temps réel.
Le roman ne
parle pas seulement de la relation entre G. et Anna, mais aussi des relations
entre amis, parents, etc., et également la recherche de son identité (ce qui
expliquerait que l’on n’ait pas le nom du narrateur, lui qui se cherche), la
perte, mais je regrette un léger manque d’émotions concernant tous ces sujets,
ainsi que de précisions.
Quant à la fin, même
si le premier chapitre l’annonce, elle m’a quelque peu déçue. Je n’ai rien
contre les fins ouvertes, mais j’aurais aimé savoir ce qui était vraiment
arrivé, ou au moins avoir une piste. Là, on reste dans le flou complet, et ça me
laisse perplexe. Du coup, je ne sais pas si c’est moi qui suis passée à côté de
quelque chose ou non, mais j’ai l’impression de ne pas avoir compris. J’imagine
quand même une suite, grâce à la fausse nécrologie de G. qu’il lit à la fin du
roman, mais ça ne donne pas de réponses réelles.
En bref, un
roman sombre, très mystérieux, intéressant mais qui m’a laissé perplexe et dont
je ne sais pas vraiment quoi penser au final. Je pense que le mieux et de se
faire son propre avis.
Karine N.
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