Animale tome 1 : la malédiction de Boucle d'or, de Victor Dixen
1832. Blonde, 17 ans, orpheline, vit depuis toujours dans un couvent,
entourée de mystères. Pourquoi les soeurs l'obligent-elles à couvrir ses cheveux d'or et à cacher sa
beauté troublante derrière des lunettes noires ? Qui sont ses parents et que leur est-il arrivé ?
Blonde est différente et rêve de se mettre en quête de vérité. Alors qu'elle s'enfuit du couvent pour remonter le fil du passé, elle se découvre un côté obscur, une part animale : il y a
au coeur de son histoire un terrible secret.
Et si le conte le plus innocent dissimulait l'histoire d'amour la plus terrifiante ?
Et si le conte le plus innocent dissimulait l'histoire d'amour la plus terrifiante ?
- Auteur : Victor Dixen | Editeur : Gallimard Jeunesse
- Genre : Fantastique/Jeunesse | Langue : français
- Date de parution : 22/08/2013 | Nombre de page(s) : 437
En premier lieu, je tiens à remercier Gallimard Jeunesse pour m’avoir sélectionnée en tant que chroniqueuse 2013, ainsi que pour l’envoi de ce premier roman. Je ne connaissais pas du tout les écrits de l’auteur, et ce fut une joie de découvrir sa plume avec Animale.
Blonde est une jeune fille qui vit
depuis toujours dans un couvent. Sa vie est bien morne, jusqu’au jour où un
vieil homme vient frapper à la fenêtre de sa chambre et lui donne un dossier à
lire, dossier qui va changer radicalement sa vie et la lancer dans son passé et
dans une existence mouvementé.
Le roman est découpé en 4 parties,
de taille sensiblement égales et étant bien agencées entre elles, se suivant
avec logique. J’ai apprécié le fait que les titres des parties semblent avoir
un lien entre eux. Ca harmonise l’ensemble et donne une certaine poésie. Chaque
partie s’ouvre sur une citation du conte « Boucle
d’or et les trois ours », conte dont ce roman est une réécriture. J’ai
trouvé que ces 4 parties s’enchainaient vraiment bien, avec logique et
fluidité, chacune marquant une nouvelle étape dans le cheminement de Blonde
vers les réponses.
La partie 1 nous présente Blonde, ses
différences d’avec ses camarades de couvent, ainsi que l’histoire de Gabrielle
de Brances dans le dossier que lit Blonde. Dans la partie 2, Blonde part à la
recherche de la vérité. A travers le récit de Gabrielle, on fait connaissance
avec des créatures mi-homme mi-bête, les marqués du signe de l’ours. La partie
3 voit s’effectuer un changement de narration. En effet, on passe à la première
personne du singulier, étant donné que cette partie est un journal intime écrit
par Blonde. On a également une petite avancée dans le temps, et Blonde nous
relate dans le 1er chapitre de cette partie ce qu’il s’est passé
depuis la fin de la partie 2, afin que l’on ne soit pas perdu. Ici, Blonde est
en fuite, elle se cache, et on suit sa vie et ses problèmes à travers son
journal. Enfin, dans la partie 4, les chapitres suivent cette fois Gaspard, le
jeune tailleur de pierre à Rome pour terminer son apprentissage et qui décide d’aider
Blonde. J’ai trouvé logique de suivre Gaspard dans cette partie, étant donné la
fin de la précédente. C’est la partie finale, ça se sent à l’enchainement plus
rapide des évènements, à la tension grandissante.
Blonde a 17 ans et des cheveux
blonds comme l’or. Elle vit cloitrée depuis tout bébé dans un couvent. Elle est
souvent détachée de la réalité, plongée dans une sorte de langueur que personne
ne peut expliquer. Jusqu’au jour où cela change, et que sa nature se réveille.
A partir de là, elle a peur de ce qu’elle pourrait faire. Si au début elle ne
comprenant pas ce qu’il se passait, elle saisit vite la situation une fois le
secret de ses origines découvert. Egalement, elle refuse de trop s’attacher à
Gaspard tant qu’elle n’aura pas régler le problème. Elle semble fragile, mais
est en fait bien forte, même si elle ne sait plus ce qu’elle est vraiment.
Gaspard a 19 ans, et c’est un
apprenti tailleur de pierre. Venu rénover avec son maître, Gregorius, l’escalier
du couvent, c’est de cette façon qu’il rencontre Blonde. Alors que c’est
interdit, il veut la voir de plus en plus souvent. Au début, il n’est pas très
présent, puis il finit par prendre de l’importance : c’est grâce à lui, à
leur amour, que Blonde se contient si longtemps, et il ne reculera devant rien
pour l’aider.
Hormis ces personnages, il faut
aussi parler de Gabrielle et de l’homme-bête dont elle fait la connaissance
lors de son enlèvement en 1815. C’est de ces amants maudits que tout a commencé.
Gabrielle est une jeune femme éprise de liberté, forte malgré son apparence
fragile. Leur histoire à tous les deux est superbe, tragique. J’ai vraiment
aimé découvrir leur histoire.
Partant d’un conte intrigant et
innocent, cette brillante réécriture prend un aspect plus sombre, plus étrange
et dangereux. Victor Dixen a su construire tout un univers autour de ce simple
conte, créant ainsi un univers riche très plaisant à découvrir. Il a revisité
le conte avec brio.
A première vue, Blonde n’a pas de
rapport avec le conte, hormis ses cheveux d’or. Mais dès qu’elle lit l’histoire
de Gabrielle, on commence à soupçonner que c’est plus compliqué que ça. En
effet, le récit de Gabrielle de Brances vient rappeler le conte original, y
ressemblant grandement tout en étant plus horrifique, plus complexe. (J’ai d’ailleurs
bien aimé la mention faite d’un conte nommé « Les
trois ours », pas encore imprimé et inspiré de l’histoire de Gabrielle
que son mari Charles de Valremy a raconté à un auteur).
Animale est un
récit empli de peur, de tension. La peur est le moteur de ce récit. C’est elle
qui nous fait tourner les pages de plus en plus vite, qui fait palpiter notre cœur.
Elle est toujours là, d’abord faible, puis de plus en plus importante. C’est
une sombre histoire fantastique pleine d’émotions et principalement de
tristesse et de peur, mais aussi d’une note d’espoir. J’ai vraiment été
emportée, quasiment dès les premières pages.
On a deux histoires en une, étroitement
liées entre elles. Celle de Blonde en 1832, et celle que Blonde lit, l’histoire
de Gabrielle, se déroulant de 1814 à 1819. Malgré ces deux histoires, on ne se
perd pas du tout, étant donné que tout est bien indiqué, voir souligné par des
changements d’écriture, passant de la police normale à l’italique.
Le contexte historique est bien
construit, de même que l’aspect religieux qui est bien présent. C’est très
plaisant à lire, on n’est pas perdu, ni enseveli sous un tas d’informations
superflues. Il y a juste ce qu’il faut pour que l’on comprenne.
Au fil des pages, on en apprend plus
sur la malédiction du signe de l’Ours. La tension se fait plus présente, on a
peur de ce qu’il pourrait se passer au fur et à mesure que Blonde perd le
contrôle et qu’on connait les Berserkers et ce qu’il s’est passé à l’époque de
Gabrielle.
Les derniers chapitres sont tendus,
stressant. La bête est présente et on ne sait pas ce qu’il va arriver. Puis la
fin arrive, ainsi que l’épilogue, offrant une conclusion douloureuse et
splendide à cette histoire que j’ai trouvé magnifique.
En bref, Animale est une histoire très bien construite, agréable à lire, qui
m’a très vite plu et qui est pour moi un coup de cœur, et il est certain que la version définitive, j'entends par là avec la couverture, rejoindra ma bibliothèque à sa sortie.
Karine N.
J'ai encore plus envie de le lire après avoir lu ta chronique :) Bisous
RépondreSupprimerJ'en suis ravie :D
SupprimerJ'ai trop hâte de l'entamer maintenant
RépondreSupprimerJoli avis, très bien écrit !
( Celine )
Il faut foncer alors :)
SupprimerMerci, je suis ravie qu'il plaise.
Je suis en plein dans la lecture et j'aime beaucoup :-) je trouve que c'est totalement novateur.
RépondreSupprimerPar contre, dans mon communiqué de presse, Gallimard indique bien qu'il ne faut pas publiés de chronique avant le 22 août ^^"
Exactement. J'ai vraiment apprécié :)
SupprimerMince, sérieux ? Oh lala... si ça se trouve je suis la seule à avoir fait cette bourde --' Quelle nouille je suis :/