Les extraordinaires et fantastiques enquêtes de Sylvo Sylvain, détective privé tome 1 : Rue Farfadet, de Raphaël Albert
-opération Masse Critique de Babelio-
-coup de coeur-
Panam, dans les années 1880 : les humains ont repris depuis longtemps la
main sur les Peuples Anciens. Sylvo Sylvain a posé son havresac dans la
rue Farfadet, gouailleuse à souhait. Il exerce la profession exaltante
de détective privé et les affaires sont nombreuses ! Des adultères, des
maris jaloux, des épouses trompées, etc. Ni très rémunérateur, ni très
glorieux... Alors, Sylvo fréquente assidûment les bars et les lieux de
plaisir en tout genre où son charme envoûte ces dames... Jusqu'au jour
où lors d'un banale enquête de routine il se trouve mêlé à une
machination dépassant l'entendement. Le voilà, bien malgré lui, chargé
de l'affaire par l'un des trois puissants ducs de Panam. Saura-t-il
tirer son épingle de ce jeu compliqué et dangereux ?
-opération Masse Critique de Babelio-
-coup de coeur-
- Auteur : Raphaël Albert | Editeur : Mnémos (coll. Hélios)
- Genre : Fantasy | Langue : français
- Date de parution : 07/06/2013 | Nombre de page(s) : 281
Tout d’abord, je
tiens à remercier Babelio et Mnémos pour ce livre, un roman que j’ai vraiment
adoré, tant pour son univers que pour ses personnages vraiment atypiques.
Cette histoire
se passe dans un Paris rebaptisé Panam en 1880. Panam n’est pas seulement
peuplé d’humains, mais aussi de diverses créatures fantastiques : des
nains, des elfes, des sylphes, des trolls, des centaures-taxis et j’en passe.
Même à la fin de ce tome, on n’a pas encore fait le tour de tout ce que cet
univers regorge.
C’est un monde
steampunk / fantastique très plaisant à découvrir, bien que le côté steampunk
ne soit pas encore très mis en avant pour l’instant. La mécanique côtoie et se
mêle très bien aux nombreuses créatures, si bien qu’on ne la remarque quasiment
plus.
J’ai été charmée
dès les premières pages par la plume de l’auteur : c’est fluide, agréable
à lire, plein de gouaille et d’humour. Les descriptions sont claires, précises,
et tout est bien pensé.
C’est un univers
construit dans les moindres détails,
avec de nouveaux jours (avec chacun sa petite particularité), de nouvelles
heures et mois, etc. Si on est un peu perdu au début, on s’habitue finalement
très vite.
Autre point
original, on trouve dans le roman des extraits de journaux et d’affiches.
Certes, ils sont en petit nombre, mais je trouve que cela permet d’entrer
encore plus dans Panam. De plus, j’ai apprécié que chacun soit mis en page
comme si on avait face à nous un véritable extrait.
L’intrigue est
un peu longue à démarrer réellement. On suit d’abord le détective dans son
enquête sur un adultère dans un couple de nains. Il file Martin, et se retrouve
dans un attentat. Malgré les quelques longueurs qui parsème ce récit (notamment
quand Sylvo se met à raconter un morceau du passé de Panam), l’histoire est
tout de même globalement bien rythmé, avec quelques rebondissements réguliers,
divers personnages qui entrent en scène. De plus, on finit par comprendre que
les moindres petits éléments sont en fait tous liés entre eux. Il faut donc
être bien attentif.
Outre cette
histoire d’adultère, on comprend assez vite que l’on va également entrer dans
une enquête concernant les nombreux attentats magiques qui frappent Panam, et
qui n’ont pour l’instant aucune explication, la police piétinant dans son
enquête. Bien que la plupart se soient déroulés avant le début de ce roman,
Sylvo nous les narre avec moult détails, ce qui nous permet de bien comprendre
ce qu’il se passe.
Au niveau du
récit, nous sommes face à un point de vue interne, avec une narration à la 1ère
personne. Si dans les premières pages on est un peu dans le flou, étant donné
que l’on ne sait pas tout de suite qui nous raconte, cela n’est pas du tout
gênant.
Nous suivons
donc Sylvo Sylvain, détective privé fauché, exilé de sa contrée (il n’est pas
humain), un peu trop porté sur l’alcool. Il parle très peu de lui, ce qui fait
que, même à la fin du récit, on ne sait pas pourquoi il a été exilé, et on sait
au final peu de choses le concernant.
Il est
accompagné de Pixel, son ami, une petite créature très étrange à laquelle on s’attache
vite, mais dont on sait encore moins de choses que sur Sylvo.
Tous les deux
ont un caractère fort, particulier, ce qui fait qu’ils ne se font pas vraiment
d’amis. Bon, Pixel reste le plus souvent caché, donc c’est surtout Sylvo qui a
des ennemis, et peu de vrais amis.
J’ai trouvé que
les choses s’accéléraient vraiment à partir de la moitié du livre, la première
partie étant assez lente. Mais dans la seconde, Sylvo est vraiment lancé dans l’enquête,
et les pages défilent plus vite.
Quant à la fin,
on a un beau retournement de situation concernant un personnage, et Pixel
connait son heure de gloire, pour mon grand plaisir car je me suis attaché à ce
petit bonhomme.
Bref, une
excellente lecture que je ne regrette absolument pas. J’ai hâte de connaitre la
suite des aventures de Sylvo et Pixel.
Karine N.
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