Emma Bannon & Archibald Clare tome 1 : le mystère du drake mécaniste de Lilith Saintcrow

Emma Bannon & Archibald Clare tome 1 : le mystère du drake mécaniste, de Lilith Saintcrow
-coup de coeur-
EN PARTENARIAT AVEC LES ÉDITIONS DU LIVRE DE POCHE Imaginaire

Au service de Sa Majesté, du pays… et pour rester en vie !
Emma Bannon est sorcière au service médico-légal de l’Empire. Sa mission : protéger Archibald Clare, un mentaliste renégat qui travaille dans l’illégalité. Ses pouvoirs de déduction à lui sont légendaires ; quant à elle, sa sorcellerie est plus que puissante. Malheureusement, ils se détestent cordialement…

Une nouvelle série de l’auteur best-seller Lilith Saintcrow en hommage à Sherlock Holmes et à Chapeau melon et bottes de cuir, dans une Angleterre victorienne empreinte de magie.

• Auteur : Lilith Saintcrow     |     Editeur : Le Livre de poche
• Genre : Fantasy/Steampunk     |    Langue : français
• Date de parution : 12/06/2013     |     Nombre de page(s) : 415

A PARAITRE LE 12 JUIN 2013

Ce premier tome d’une nouvelle série de Lilith Saintcrow fut une excellente lecture et une très bonne découverte. Je remercie donc Le livre de poche de me l’avoir envoyé.

Ce tome 1 introduit les personnages, l’univers, etc. de cette nouvelle série. Bien que ça ralentisse un peu le rythme du récit, ça ne l’empêche pas d’être attrayant et plaisant à lire. On découvre avec plaisir toutes ces petites choses.

Nous sommes ici plongés dans une Angleterre victorienne peuplée de sorciers et de diverses créatures pour le moins étranges concernant certaines (ex : chiens de suie, griffons, dragons, etc.). C’est un univers varié dont on ne voit là qu’une partie, et je suis curieuse de voir le reste.

Le pays est dirigé par des incarnations de Britannia, esprit régent devant s’incarner dans des réceptacles. Ici c’est une nouvelle incarnation qui est présente, avec pour réceptacle une jeune femme nommée Victrix.

Le récit se déroule essentiellement dans les rues de la ville de Londinium, et c’est là que l’on découvre un monde empli de magie, la ville étant traversée par des flux de magie semblables à des marées, qui sont bénéfiques (ou non) aux magiciens, selon leur façon de se préparer à la vague. Mais c’est aussi monde un brin steampunk, ce qui est très plaisant je trouve, original et très bien intégré au récit. On note ainsi la présence de chevaux mécaniques tirant les fiacres, de personnes et d’animaux Altérés, c’est à dire dont certaines parties du corps ont été remplacés par des parties mécaniques (allant des roues à la place des pieds à de nombreux rouages dans le corps, etc.), et de machines.

Ainsi, c’est un univers très vaste et varié que nous présente Lilith Saintcrow, un univers que l’on a très envie de découvrir plus en détails dans la suite.

Au niveau de l’intrigue, on a ici un semblant d’enquête policière (je dis « semblant » car aucun des personnages n’est policier. Des mentahs, enregistrés et non enregistrés, se font assassiner et atrocement mutiler. Emma Bannon est chargée de protéger Archibald Clare, le dernier non enregistré encore en vie de la ville. Tous les deux se lancent ainsi dans une enquête afin de découvrir les tenants et les aboutissants de ces crimes, d’autant qu’Emma semble aussi être en danger. Et puis, cette intrigue nous fait plonger dans les légendes de Londinium, dans ses fondations.

J’ai apprécié la présence de nombreux rebondissements, d’attaques (magique ou non), d’interrogatoires et de rencontres avec divers personnages atypiques. On a même deux combats finaux, un pour chaque personnage. J’ai également aimé le fait que rien n’est sûr, on ne parvient pas à deviner qui est coupable et pourquoi avant que cela nous soit clairement révélé.

Parlons des personnages maintenant. L’histoire est menée par un trio de tête, qui est rejoint par plusieurs personnages au fil des pages.

Archibald Clare est un puissant mentah, possédant un côté Sherlock Holmes en mal d’énigmes à résoudre poussé à l’extrême car, pour survivre, un mentah doit résoudre des problèmes. C’est une chose vitale pour eux. Il a un sens de la déduction très développé, il parle peu mais analyse tout (de par sa nature). L’illogique fait souffrir physiquement un mentah, et pourrait même le tuer.

Emma Bannon est, quant à elle, une puissante sorcière Prima (le plus haut niveau de magie). On voit quelques bribes de son sombre passé, ainsi que de certaines blessures secrètes. Elle a un caractère fort et ne se laisse pas dicter sa conduite. J’ai remarqué qu’elle n’avait pas forcément conscience d’être attachée aux gens. C’est un personnage haut en couleur intéressant à suivre, tout comme l’est Archibald Clare.

Mikal est le Bouclier d’Emma. Un bouclier est chargé de protégé un mage (qui en a normalement plusieurs). Emma ne lui fait pas confiance, à cause de ce qu’il a fait dans le passé. Il est secret, discret, étrange, et pourtant on s’attache à lui. On ne sait pas grand-chose de Mikal, mais on voit bien qu’il tient beaucoup à Emma.

Bannon et Clare ne s’entendent pas très bien mais coopèrent toutefois, n’ayant pas vraiment le choix. D’ailleurs, tous les rapports entre les personnages sont tendus, il n’y a personne qui soit vraiment attaché à quelqu’un.

Au niveau de la construction du récit, on a un point de vue omniscient permettant de connaitre les sentiments des deux personnages et quelques-unes de leurs pensées, en alternant subtilement entre Clare et Emma. Ainsi on peut apprendre à bien connaitre les deux personnages.

Les transitions sont fluides, et de plus ces changements ne sont pas très marqués, le récit étant à la 3^ème personne du singulier, le texte se concentre juste un peu plus sur l’un ou sur l’autre. Le texte gagne ainsi en fluidité et est agréable à lire.

Concernant la fin, elle nous fait douter quant au fait que la menace est écartée. J’ai comme l’impression que le danger pourrait très bien revenir à la charge. C’est le genre de chose qui me plait, d’autant que les personnages sont un peu plus liés qu’ils ne l’étaient au début du roman.

Bref, une excellente découverte, et un coup de cœur pour moi pour ce premier tome.

Karine N.