samedi 16 mars 2013

La griffe & le sang de François Larzem

La griffe & le sang, de François Larzem
EN PARTENARIAT AVEC LES EDITIONS DU PRE AUX CLERCS VIA LIVRADDICT.
Mina, jeune Tsigane au caractère trempé, trouve refuge avec sa mère dans une vallée des Carpates. Très vite, elles sont victimes de la méchanceté des villageois. Ils les obligent à porter un manteau à capuchon rouge, la marque d’infamie. Quand arrive un mercenaire vêtu de noir, à la beauté du loup, qui décide de les protéger, Mina pense avoir trouvé la paix. Mais un chevalier à l’armure écarlate vient la visiter en songe : Vlad, jadis seigneur du pays, serait Dracul, le fils du démon ...
  • Auteur : François Larzem     |     Editeur : Le pré aux clercs
  • Genre : Fantastique     |    Langue : français
  • Date de parution :     |     Nombre de page(s) : 308 
Pour une première lecture d’un livre de la collection Pandore, je dois avouer que ce roman est une très bonne découverte, j’ai adoré. Merci donc aux éditions du Pré aux clercs et à Livraddict pour cet envoi.

On commence le récit alors que Mina et sa mère ont fui le précédent village où elles étaient installées avec le père de Mina, et voyagent maintenant vers la Transylvanie. Je trouve que ce procédé de nous lancer directement dans un déplacement permet de nous mettre de suite dans l’histoire, dans le mouvement, et évite ainsi une longue introduction où il ne se passerait pas grand-chose. De plus, l’action s’accentue assez vite, et les évènements mystérieux surviennent.

Ce roman est passionnant, intrigant. Les rêves de Mina sont très intéressants, même si on ne comprend pas ce qu’ils peuvent bien signifier au départ, d’autant qu’on ne sait pas non plus pourquoi elle les fait, ni ce que lui veut Vlad. Plusieurs créatures entre en scènes (et je crois d’ailleurs avoir compris le rapport avec le titre), et j’ai également trouvé un côté petit chaperon rouge avec Mina et sa mère vivant dans une roulotte à l’orée de la forêt, les capuchons qu’elles sont obligées de porter, etc.
Le texte est ponctué de scènes d’actions bien réparties je trouve, ainsi que de nombreux rebondissements, ce qui fait que j’ai été surprise assez souvent par les retournements  de situation.
Les traitements infligés aux Tsiganes, même si ce ne sont généralement que reproches infondés, insultes et menaces (et que ça peut aller jusqu’à la violence physique), m’ont fait mal au cœur. La vie de Mina et sa famille n’est vraiment pas simple, d’autant qu’elles n’ont rien fait de mal.

Mina est une jeune femme au caractère fort, qui ne manque pas de courage et refuse de se cacher ou de cacher qui elle est. Elle garde la tête haute, même quand son moral est au plus bas. Elle n’est pas insensible toutefois, et la peur et la douleur l’habitent assez régulièrement dans ce texte.
Concernant les autres personnages… je serais bien incapable de donner un avis sur eux, étant donné que c’est surtout à leur propos que j’ai été surprise par les retournements de situation. Nombreux sont les habitants du village à être profondément détestables voire même dégoutants. Par exemple, j’ai vraiment détesté la femme du bourgmestre. J’aurais bien étripé cette mégère à chacune de ses interventions. A l’inverse, j’ai aimé le gentil Adrian, le fils du bourgmestre. J’appréciais également assez Iancu le berger, jusqu’à ce qu’il révèle son vrai visage. Viorel est un étrange personnage qui surgit dans les bois et sauve Mina, et qui m’a paru plutôt sympathique dès le départ, mais qui cache aussi beaucoup de choses. Et puis, il y a Vlad. Lui, on ne comprend qu’à la toute fin ce qu’il cherchait à faire. Le suspense est plutôt bien tenu le concernant d’ailleurs.
Mais, comme je le disais, tous les personnages ou presque cache des choses, et que mes impressions se sont au final avérées fausses.

Ensuite, je trouve que ce roman n’entre pas totalement dans l’univers jeunesse. Moi, rien ne m’a dérangé, mais il faut avouer qu’il y a tout de même quelques scènes macabres plutôt bien détaillées, des violences physiques et verbales très présentes également.

Bref, j’ai passé un excellent moment durant cette lecture, et je recommande ce roman sans hésiter.

Karine N.

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