La Cabane de l'enfer de Chevy Stevens

La Cabane de l'enfer, de Chevy Stevens.

Ce dimanche-là, Annie, agent immobilier de 32 ans, avait prévu de vendre une maison grâce à une journée portes ouvertes. Mais son dernier client, un homme qui prétend s'appeler David, la fait monter de force dans sa camionnette. Annie vient d'être enlevée. Son ravisseur l'emmène au cœur de la forêt et l'emprisonne dans une cabane. Son calvaire va commencer...

Annie va tout nous dévoiler, dans les plus atroces détails. Viennent alors l'enquête policière et les questions : Qui est véritablement David ? Son acte était-il commandité ? L'horrible vérité dépasse tout ce qu'on aurait pu imaginer...

• Auteur : Chevy Stevens     |     Editeur : France Loisirs
• Genre : Thriller/Psychologique     |    Langue : Français
• Date de parution : 14/09/2011     |     Nombre de pages : 390

Anciennement publié aux éditions Archipel sous le titre Sequestrée, La Cabane de l’enfer est la version éditée par France Loisirs d’un roman qui prend aux tripes.

On suit le récit d’Annie, qui raconte en 26 séances (qui font office de chapitres) chez une psy ce qui lui est arrivé et ce qu’il lui arrive depuis qu’elle s’est échappée. On a ainsi un récit pleins de détails, mais seulement ceux qu’Annie veut nous donner.

Enlevée puis séquestrée dans une cabane construite dans la montagne, elle n’a aucune chance de s’échapper car ce bâtiment, bien qu’en bois, est un vrai bunker. A moins que…

David, nommé « Le monstre », va lui faire vivre un enfer, entre horaires pour aller aux toilettes, violences et viols.

Son calvaire va durer un an, au bout duquel elle parvient à s’échapper, et en vient à se confier à la psychologue en question.

Son martyr est autant physique que mental. Le Monstre tient à la conditionner pour construire sa vie avec elle, perchés dans les montagnes. Cela en fait un thriller psychologique et haletant dans lequel tout monte en intensité et qui nous happe littéralement.

En fait, le roman n’est pas si violent que ça (et il manque peut-être du coup un peu de violence). Mais il est surtout flippant psychologiquement, oppressant et angoissant. C’est le côté psychologique qui prédomine, montré par le fait que nous apprenons tout cela dans des séances. En effet, l’action n’est pas tant que ça présente, mais au final ça ne gêne pas je trouve. C’est intéressant de voir surtout l’aspect psychologique, un aspect qui ici glace le sang.

Concernant le personnage d’Annie, on peut clairement dire qu’elle est forte. Malgré tout ce qui lui arrive, elle fait face et s’adapte pour ne pas énerver son tortionnaire, faisant ce qu’il veut.

Et une fois qu’elle s’est enfuie, elle parvient à garder le cap, malgré le fait qu’elle ait changé, notamment sur le fait qu’elle ne fait plus confiance, s’éloigne de tout le monde et dort dans son placard.

On suit également l’enquête, menée par le charmant Gary, et on se met peu à peu à soupçonner tout le monde, à l’instar d’Annie, et on ne sait plus quoi penser. La fin est… surprenante et saisissante. Jamais je ne me serais attendue à une telle explication. Et franchement, je suis outrée d’un tel comportement venant du coupable.

En conclusion, un bon roman que je ne regrette pas du tout d’avoir lu, qui fait plonger le lecteur corps et âme dans la noirceur de la séquestration d’Annie.

Karine N.