dimanche 4 avril 2021

Les saisons de la tempête tome 1 d'Elle Cosimano

Les saisons de la tempête tome 1, d'Elle Cosimano
Lors d'une froide et longue nuit, Jack Sommers a été confronté à un choix : vivre pour toujours selon les anciennes règles magiques Gaïa, ou mourir.
Jack a choisir de vivre, et en échange, il est devenu un Hiver - une incarnation physique de la saison sur Terre. Chaque année, il doit chasser la Saison qui le précède. L'Été tue le printemps. L'Automne tue l'Été. L'Hiver tue l'Automne. Et le Printemps tue l'Hiver.
Le tout est régi par un macabre classement qui donne droit à des promotions ou à une Annihilation totale.
Mais contre toute attente, Jack tombe amoureux de Fleur, la Printemps chargée de l'éliminer. Pour être ensemble, ils vont devoir échapper au terrible cycle meurtrier dans lequel ils sont prisonniers. Mais leur créateur ne les laissera pas partir si facilement…
  • Auteur : Elle Cosimano     |     Editeur : De Saxus
  • Genre : Fantasy     |    Langue : Français
  • Date de parution : 25/03/2021     |     Nombre de pages : 506

Ce livre, je l’attendais avec une grande impatience, totalement charmée par le scénario de base. J’ai trépigné pendant une semaine en attendant la date de sortie, c’est pour dire. Du coup, il n’a pas trainé dans ma Pile à lire.

 

Autant vous prévenir tout de suite, l’immersion dans l’histoire est assez lente, compte tenu du fait que le monde mis en place est assez dense et compliqué à comprendre. Il faut prendre le temps de saisir le concept avant de vraiment entrer dans l’histoire. Cela étant, tout l’univers est vraiment bien pensé, on sent que l’auteure a pensé chaque point avec précision.
         Et puis, c’est une roman mi-fantasy, mi-science-fiction. Je pensais qu’il ne s’agissait que de fantasy, mais pas du tout ! Comme ça, vous êtes prévenus.

Nous découvrons ici un système où il existe plusieurs incarnations des saisons (pour couvrir le monde entier), qui doivent s’entretuer à chaque changement de saisons : par exemple, les Printemps tuent les Hiver, etc. Quand elles sont tuées, les incarnations sont renvoyées à l’Observatoire, en attendant le retour de leur saison. Mais s’ils sont trop bas dans le classement (établi selon la vitesse et l’habileté avec lesquelles ils tuent leur cible), ils risquent l’Annihilation totale.
           Les incarnations sont créées par Gaïa, qui supervise toute l’organisation des saisons, mais elle est elle-même sous les directives de Chronos, le Temps.
          L’Observatoire, c’est le centre névralgique des Saisons. Toutes les Saisons y vivent en attendant leur moment, et y reviennent lorsqu’elles se font tuer. C’est là que se trouvent leurs caissons de stase, reliés aux lignes telluriques qui leur permettent de voyager de l’Observatoire à la Terre et inversement. C’est là le point le plus SF du roman.

Donc. Pour parler de l’histoire maintenant. Après un prologue dans lequel on voit comment Jack, notre héros, est devenu un Hiver, on fait un bond dans le temps de plus de 30 ans pour le retrouver chassé par Fleur, une Printemps qui doit installer sa saison. 30 ans qu’il se fait tuer, mais Jack a toujours aussi peur de la mort, et il s’efforce de survivre sur Terre le plus longtemps possible, même s’il sait que cela fait dangereusement baisser le classement de Fleur, dont il est amoureux et qu’il aimerait sauver aussi. Mais lorsqu’il réalise que Fleur est passé sous la ligne rouge et se fera annihiler si elle ne redresse pas la barre, Jack remet tout ce système en question et en vient à se poser beaucoup de questions.

Jack est un jeune homme intéressant. Hiver depuis plus de 30 ans, il vit avec Chill, son Superviseur qui gère ses allers et venues sur Terre mais aussi sa survie. Seulement voilà, Jack ne supporte pas sa condition, il voudrait échapper à tout ça, mais ils sont tous constamment sous surveillance. De plus, il n’envisage pas de s’enfuir sans Fleur, même s’il sait que leur relation est interdite.

Cette histoire a un petit air de Roméo & Juliette, avec un couple dont l’amour est impossible. Mais ce n’est que la face visible de l’iceberg, car ce récit ne concerne pas que Jack et Fleur. En effet, les personnages secondaires ont leur importance dans le récit et, surtout, permettent de reculer un peu Jack et Fleur du devant de la scène, au bénéfice de l’histoire.

Du coup, on apprend à connaitre aussi Julio (un Eté) et Amber (une Automne) et leurs Superviseurs respectifs, ainsi que Lyon, un ancien Hiver. Tous ne sont pas développés de la même façon, mais c’est agréable de ne pas suivre que le couple phare de l’histoire, d’autant que le récit traite de toutes les Saisons et de leur travail et pouvoirs.
           Les personnages se dévoilent tous chacun leur tour, avec leur passé, leurs forces et faiblesses, ce qui fait que l’on s’attache à eux, de façon différente pour chaque, certes, mais tout de même. Ainsi, on n’a pas juste une romance, mais on a aussi des amitiés des souffrances, et un panel d’émotions diverses.

La plume de l’auteure est fluide et dynamique, on ne s’ennuie pas en lisant, d’autant que l’alternance de points de vue entre Jack et Fleur rythme l’ensemble du roman.
          Par contre, je ne m’attendais pas à ce que l’histoire se concentre sur la survie et la fuite, vu le résumé. Je pensais qu’il s’agirait surtout d’une romance fantasy, mais en fait dès le début Jack et Fleur sont déjà très attachés l’un à l’autre. Du coup, tout l’aspect un peu « Hunger Games » et chasse des saisons est quasi absent, alors que c’est ce que j’attendais le plus. Sur ce point je suis plutôt déçue, je m’attendais vraiment à retrouver, au moins en première partie de roman, ce point « classement macabre ».
          Je mettrais un bémol par contre sur plusieurs fautes que j’ai relevé dans le texte, ce qui est quand même dommage.

 

En conclusion, c’est un très bon premier tome de duologie que j’ai dévoré, et si j’avais eu la suite sous la main, je l’aurai lu directement. Même si le début est un peu lent et difficile, je vous conseillerai de persévérer si l’histoire vous tente, car sinon vous pourriez rater une chouette histoire !


Karine N.

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