dimanche 10 avril 2016

The scorpion rules tome 1 d'Erin Bow

The scorpion rules tome 1, d'Erin Bow
partenariat Lumen
La première règle, pour éviter la guerre ? En faire une affaire personnelle… Très personnelle.
Duchesse de Halifax, princesse de la Confédération panpolaire, mais surtout… otage. Je m’appelle Greta Stuart, et ma vie ne tient qu’à un fil. Il y a quatre cents ans, une série de terribles conflits liés au changement climatique a ravagé la planète : guerres, famines, inondations, exodes… Débordées, les autorités ont fait appel à une intelligence artificielle omnisciente pour tenter de mettre un terme au massacre. Mais Talis – c’est son nom – a vite pris son indépendance et le contrôle du monde. Désormais, il garde en otages les fils et filles des grands dirigeants de la planète. À la première déclaration de guerre, les héritiers des deux camps concernés sont froidement exécutés.
Il me reste seize mois à tenir, seize mois avant d’avoir dix-huit ans et de pouvoir quitter le Préceptorat où je suis prisonnière depuis l’âge de cinq ans. Mais l’arrivée d’un nouveau pensionnaire, venu du pays voisin du mien, va tout changer. Elián, qui ne cesse de défier Talis, de mépriser les règles qui régissent notre existence, met nos vies à tous en danger. Malgré tout, son esprit de révolte est contagieux. La résistance serait-elle possible ? Car nous le savons tous : le pays natal d’Elián va forcément finir par déclarer la guerre au mien…
  • Auteur : Erin Bow     |     Editeur : Lumen
  • Genre : Jeunesse/Science-Fiction/Dystopie     |    Langue : Français
  • Date de parution : 07/     |     Nombre de pages : 408
Lumen a de nouveau fait fort pour annoncer l'arrivée de ce roman. Entre les mails aux blogueurs, la carte envoyée par courrier et la page facebook dédiée avec un compte à rebours.... Franchement je ne pouvais que craquer, surtout après avoir lu le résumé. Alors vraiment un grand merci à Lumen et à Emily de m'avoir envoyé ce livre !

Premier tome d'un dyptique dystopique, The Scorpion Rules nous présente un monde qui a été ravagé par des guerres, des catastrophes naturelles, etc. Pour pallier à tout ça, les autorités ont utilisé une intelligence artificielle, Talis, pour calmer la situation. Mais Talis est devenu indépendant et garde en otages les enfants des dirigeants de la planète jusqu'à leur 18 ans (où ils sont renvoyés chez eux pour prendre la place de leur parents à la tête du pays). Si deux camps se déclarent la guerre, leurs enfants seront tués.
Le récit démarre 400 ans plus tard, Talis dirigeant toujours le monde, alors qu'un nouveau venu dans un des Préceptorat des enfants pourrait bien changer les choses. C'est dans ce contexte que l'on rencontre Greta, princesse de la Confédération panpolaire.

Greta et les autres enfants des dirigeants (dont ses 6 compagnons de son âge, qui forment avec elle une « unité ») sont retenus dans un Préceptorat, dirigé par l'Abbé, un des agents de Talis, où on leur enseigne diverses choses et où l’on prend soin d’eux. Mais, s'ils font bonne figure et obéissent, ils vivent tout de même dans la peur de voir arriver un messager venant annoncer un début de conflit, et venant donc exécuter le ou les enfants du ou des camps concernés. Si Greta et les autres sont très obéissants, une obéissance aveugle, le comportement d'Elián, le nouveau venu, est l'opposé.
Les Enfants de la Paix (tel qu’on les appelle) sont enfermés dans des Protectorats, surveillés par Talis, et éduqués dans les meilleures conditions. Ils vont en classe, s'occupent du jardin, des animaux, etc., tout cela en espérant que le Cygne (le messager d'un pays) n'arrive pas pour leur annoncer qu'ils doivent mourir.

Greta est une princesse, qui aura bientôt l'âge (dans 16 mois) de quitter le Préceptorat et qui espère ne pas être tuée avant cela. Mais l'arrivée d'Elián met cruellement sa vie en danger. D'une part parce que le pays de ce dernier a de grandes chances de déclarer la guerre au sien, son voisin, et parce que son comportement la met dans le viseur de Talis.
Greta a le comportement d'une princesse soucieuse de son entourage. Elle obéit, elle suit les règles et ne fait pas de vagues, en premier pour protéger ses camarades, et surtout parce que c'est ce qu'on lui a appris à faire. De ce côté-là, elle manque cruellement de spontanéité. C'est vrai que la situation ne s'y prête pas forcément, mais j'aurais aimé qu'elle agisse un peu plus selon ses propres avis et sentiments. Mais non, son comportement est surtout celui de la reine qu’elle est appelée à devenir.

Elián est le fils de l'Alliance de Cumberland, le pays voisin de celui de Greta. Elián refuse ce système de Préceptorat, d'enfants-otages, etc. Une fois prisonnier, il ne respecte rien, défit Talis, et même s'il met en danger ses camarades, il n'hésite pas. Car pour lui, c'est la liberté et la vie qui comptent, certainement pas l’esclavage. Il ne se laissera pas tuer sans réagir. Il est plein d'énergie, d'humour aussi, mais il devient vite assez... taciturne, la faute aux traitements qu'il subit.
Si ce personnage est de suite intéressant, je regrette qu’on ne le voie pas plus que ça. Je pensais vraiment qu’il serait une sorte de « binôme » avec Greta, mais en fait ses rébellions s’atténuent assez vite, et il reste pas mal effacé. C’est dommage je trouve, il avait un fort potentiel.

Si chacun des membres du groupe de Greta ont leur petite importance, il faut que je parle en particulier de Li Da-Xia, héritière d'un trône en Asie, assimilée à une déesse par son peuple, et meilleure amie de Greta. Xie a toujours été là pour elle, il y a un lien très fort entre les deux jeunes femmes, un lien qui se raffermit au fil des pages et qui évolue en quelque chose de plus fort que l'amitié.

 Les personnages ne sont pas excessivement développés, on pourrait penser que c'est un gros point négatif, mais pour ma part je trouve que c'est en accord avec le texte. Après tout, chacun de ces enfants a été conditionné depuis sa naissance à être un objet de Talis, à accepter l'idée qu'il risque d'être tué sans délai. Alors pour moi, il semble normal qu'ils n'aient pas de caractères très différents, ou de sentiments bien affirmés.

Même si c'est un peu long à démarrer, j'ai quand même été vite emporté dans l'histoire. Le thème est original, la plume est fluide, et on ne s’ennuie pas. C'est un univers futuriste bien construit je trouve, où les pays ne sont plus tels qu'on les connait mais divisés en divers états, dirigés par des personnes différentes. Dans cet avenir, les machines, contrôlées par Talis, sont présentes en nombre et sont en charge de nombreuses tâches différentes.

J'ai aimé le prologue qui introduit l'univers et qui nous est narré par Talis directement. On sent que cette I.A. n'est pas juste une machine voulant dominer le monde. Certes, Talis a le contrôle, mais à la base il a fait ça pour suivre les ordres qu'on lui avait donné : arrêter les terribles conflits qui faisaient rage.

Alors que la première moitié du roman nous fait découvrir le Préceptorat, les amis de Greta, leurs conditions de vie et la puissance de Talis, la seconde moitié, elle, vient changer la donne. J'avoue que je ne m'attendais pas à ce genre de retournement de situation. Cela étant, ça parait logique, car sinon le roman aurait vite tourné en rond. Le groupe de Greta se retrouve véritablement otage aux mains du Cumberland et doivent survivre et éviter d'être une monnaie d'échange dans la guerre qui se prépare. Elián, bien que venant du Cumberland, n'est pas d'accord avec ce qu'il se passe. Il doit choisir son camp.

Etonnamment, Talis et les autres I.A. du Préceptorat sont plus humains qu'on pourrait le croire. L'Abbé s'est attaché aux jeunes, surtout Greta, et, même si Talis reste une machine programmée vis-à-vis de ses décisions, il prend soit de ses otages. Du coup, je suis très curieuse d’en savoir un peu plus sur Talis, sur l’homme qu’il était 400 ans plus tôt avant de devenir une I.A., et de voir s’il est si « froid » que ça par la suite.
Cet univers d'I.A. est très riche en fait. C'est bien construit et bien intégré à l'histoire, si bien que souvent on oublie qu'il s'agit de robots pour croire qu'ils sont vivants, et qu’on finit par s’attacher à certains d’entre eux.

Dans ce tome on voit clairement que ce ne sont pas ceux à qui on penserait qui sont les plus monstrueux. On a droit à des manigances, de la torture et des agissements froids et sans émotions, mais certains actes de certaines personnes sont... hallucinants. On se serait attendu à ça de la part d'autres gens.

Un autre point positif, c’est que, pour une fois dans ce genre de récit, nous n'avons pas de romance qui s'installe dès le début ou presque du roman. En fait, on n’a pas de romance tout au long du livre, ce n'est qu'à la fin qu'elle s'installe. Elle est doucement annoncée tout au long du livre, mais reste tout de même étonnante. J'avoue que je ne m'attendais pas à ça, mais j'ai trouvé certaines scènes très émouvantes.

Le rebondissement dans le dernier tiers concernant l'avenir de Greta est surprenant. J'avoue que je ne m'attendais pas à ça du tout. Cela étant, je trouve que ça annonce un possible renouveau pour le monde, à voir si j'ai raison ou non maintenant.

Quant à la fin... Elle est déchirante, à sa façon. Je me demande vraiment ce que l'auteure nous réserve pour le second tome, en tout cas je me jetterai dessus, pas de doutes.

Karine N.

6 commentaires:

  1. Comme tous les autres Lumen, il me fait super envie !

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    1. L'histoire est peu banale, on ne sait pas à quoi s'attendre quand on le lit :)

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  2. tu me donnes bien envie de découvrir ce livre !

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    1. :D J'espère que tu pourras le lire un de ces jours

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  3. Comme toi j'ai ressenti quelques longueurs dans la première moitié de ce roman et j'ai trouvé aussi que Greta ne se dévoilait pas assez aux lecteurs.

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    1. Oui, c'est un peu lent, mais une fois l'histoire bien installé ça passe tout seul.
      C'est vrai. Peut-être que dans le tome suivant elle changera.

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