Journal d'une tueuse de V.I. Prates

Journal d'une tueuse, de V.I. Prates
partenariat Rebelle éditions

« — ... tu es une tueuse, Débée, c’est tout ce que tu es. — C’est tout ce que je suis... »
 Entraînée depuis l’âge de douze ans, je suis la tueuse à gages parfaite. Aucune émotion, aucun lien, aucune attache. On me présente une cible et j’exécute, sans me poser de questions.
Je pensais avoir un contrôle total sur ma vie, seulement le jour où je suis tombée sur des rapports tenus secrets, j’ai découvert que l’organisation qui m’embauchait, ainsi que mon mentor, me cachaient la vérité.
 L’excellence a un prix, finalement.
 Mais plus je cherche des réponses, plus les questions se multiplient. Et pour ne rien arranger, ma nouvelle cible, Shane Del Moro, est des plus coriaces.
Je suis venue lui apporter la mort, en retour, il va me montrer ce qu'est la vie...

• Auteur : V.I. Prates     |     Editeur : Rebelle
• Genre : Thriller     |    Langue : Français
• Date de parution : ?/05/2015     |     Nombre de pages : 248

Gentiment envoyé par les éditions Rebelle (que je remercie), ce roman m'a tenté dès la lecture de son étrange résumé. Ça m'a interpellée et je voulais en savoir plus. Je n’ai donc pas hésité à le lire tout de suite quand je l’ai reçu, et pour tout vous avouer, il n’a pas fait long feu (à peine une journée).

Nous rencontrons Débée, tueuse à gages surentraînée et très douée qui travaille pour une organisation et un Maître dont elle ne connait, en fait, pas grand-chose. Elle obéit aux ordres, c'est tout... Enfin, jusqu'à ce qu'elle découvre la vérité.

Débée est une jeune femme d'une vingtaine d'année qui a été en quelque sorte élevée par le Mentor de l'organisation depuis ses onze ans. Il lui a appris à ne plus rien ressentir, il interdit à tous (en particulier les garçons) de la toucher, et il a fait d'elle une tueuse hors pair.

Quand on lui donne un contrat, elle monte un plan avec son équipe, l'exécute à la perfection et rentre à la base. Elle ne discute pas, elle ne rate jamais son coup. Elle sait être la meilleure et refuse tout échec. Cela fait d'elle quelqu'un d'assez égocentrique cela dit, bien que talentueux.

Malgré son sale caractère, on s'attache vraiment à Débée. La narration à la première personne aide cet attachement d'ailleurs. Bien qu'elle soit forte en apparence, elle n'en reste pas moins quelqu'un de fragile, qui a été brisée, remodelée pour en faire une tueuse parfaite, sans émotions.

Alors qu'on suit Débée dans ses contrats de tueuse, on la voit aussi faire des découvertes étonnantes. On lui a menti sur ce qu'elle est, sur ce que l'organisation est, et cela ne lui plait pas du tout. C'est une nouvelle cible, Shane Del Moro, qui va tout changer pour elle et l'amener à voir sa vie autrement.

Shane est peut-être un peu effacé comparé à son importance pour Débée, j’aurais aimé le voir un peu plus, mais malgré cela il n’en reste pas moins charismatique et passionnant. Il n’a pas eu une enfance et une vie simple, mais il a su faire face, nouer des liens forts avec quelques personnes, et il n’hésite pas à faire ce qu’il faut pour protéger (ou venger) ceux qu’il aime.

Le livre se lit en fait assez vite. Il y a peu de temps morts, et le caractère et le sarcasme de Débée font que tout s'enchaine vite. C'est très agréable, et on passe un bon moment, malgré un thème assez fort et violent. En effet, l’histoire est pas mal sanglante. Vu le titre, je m’attendais même à plus en fait. Du coup, ce roman n’est peut-être pas à mettre dans les mains de tout le monde, compte tenu de la violence qui s’y trouve (exécutions, combats à mains nus, etc.).

Le dernier chapitre et l'épilogue m'ont quant à eux fait monter les larmes aux yeux. Comme quoi, même avec une histoire de tueuse, on peut avoir une très belle et forte histoire d'amour. J’ai trouvé de l’émotion tout le long de ma lecture, montant crescendo à partir du moment où Débée rencontre Shane, pour finir en apothéose avec ces deux derniers chapitres très court. Vraiment, bravo V.I. Prates !

Je ne regrette pas du tout cette lecture, et je la conseille les yeux fermés.

Karine N.