Half bad tome 2 : nuit rouge de Sally Green

Half bad tome 2 : nuit rouge, de Sally Green

Fuir, toujours fuir.
Nathan n'a pas le choix.
Les sorciers blancs le pourchassent ;
les sorciers noirs le haïssent ; la fille
qu'il aime l'a peut-être trahi.
Sans compter que le Don reçu
de son père fait de lui une créature
indomptable et sanguinaire.
La guerre des sorciers s'engage.
Nathan doit choisir son camp.
Mais de tous ses ennemis, le plus
redoutable pourrait bien être lui-même.

• Auteur : Sally Green     |     Editeur : Milan
• Genre : Fantastique/Jeunesse     |    Langue : Français
• Date de parution : 20/05/2015     |     Nombre de pages :406

Ayant du mal à choisir une nouvelle lecture, c'est finalement sur tome 2 que j'ai commencé. J’avais pas mal accroché au premier tome, et avec celui-ci, on sent encore plus que c'est une trilogie sombre et sanglante qui nous est présentée, et franchement j’adore. Ça change complètement des autres récits du même genre.

Nous retrouvons Nathan, chassé par les sorciers blancs, mais aussi les sorciers noirs, et peut-être trahi par celle qu'il aime. Mais alors qu'il fuit sans arrêt et qu'il doit aussi choisir son camp, il se retrouve à se fuir lui-même et son Don, hérité de son père, qui le rend sanguinaire.

Au moment où le récit reprend, Nathan est reclus dans une grotte en forêt, attendant un hypothétique retour de Gabriel, son ami duquel il a été séparé lors de l'attaque des chasseurs. Nathan s'efforce d'avoir des pensées positives et de se contrôler, en particulier son Don récemment acquis. A l'instar de son père, il peut se métamorphoser, mais pour le moment il ne contrôle rien et ne se souvient de rien : il se réveille simplement nu et couvert de sang. Il s'inquiète également pour Annalise, retenue prisonnière par Mercury.

Ce second tome commence doucement, Nathan se remet doucement des évènements du tome 1 et doit décider de ce qu'il va faire. Mais les choix qui s'offrent à lui ne sont pas simples.

Nathan est dans une impasse. Le Conseil veut qu'il tue son père s'il veut être tranquille, Mercury veut aussi qu'il tue son père et elle lui rendra Annalise... Mais lui ne veut pas cela. Bien sûr, il veut sauver celle qu'il aime et qu'on le laisse en paix, mais il ne veut pas devenir un parricide pour autant. Il compte bien atteindre ses objectifs, sans se préoccuper des ordres des autres. Il lui suffit simplement de survivre et de vaincre. Seulement, il va devoir se faire une raison : il semble être un enjeu important pour les deux camps de cette guerre qui se prépare.

On fait connaissance avec Nesbitt, un homme travaillant pour une sorcière noire fan du père de Nathan, Victoria van Dal, dites Van, une puissante sorcière dont les objectifs sont plutôt flous. Si Van n'est pas très présente, Nesbitt lui nous fait découvrir son caractère moqueur. C'est un personnage intéressant, je l'aime bien pour l'instant.

J'ai particulièrement bien aimé la relation entre Nathan et Gabriel, une relation qui s'étoffe beaucoup. Si pour Nathan, Gabriel et son seul et meilleur ami, Gabriel, lui, espèrerai plus que cela. Il tient énormément à Nathan, il l'aime, mais il sait que ce dernier ne ressent pas la même chose. Malgré tout, il lui reste totalement loyal et le suivra partout.

Nathan est très attaché à lui, et en vient par moments à se demander ce qu'il ressent vraiment pour lui. Je suis curieuse de voir comment leur relation va évoluer, sachant ce qu’il se passe dans ce tome (entre eux, mais aussi concernant un fait de la fin).

Annalise est présente également, et ce tome renforce mon sentiment que je ne l'aime pas. Certes, elle est en retrait, mais c'est sa façon, inconsciente, d'accaparer Nathan qui m'énerve, d'autant qu'elle n'a rien fait pour mériter sa confiance.

J'ai beaucoup aimé faire enfin connaissance avec Marcus, que Nathan apprend à connaitre aussi. Marcus est un homme sanguinaire mais, malgré ce qu'il peut dire, et sa façon de tuer tout le monde, il n'est pas si mauvais que ça. Dans le fond, il aime son fils, simplement c'est un homme sauvage qui ne sait pas montrer ses sentiments et n'aime pas vivre en société.

En parallèle avec la mission que se donne Nathan, nous avons les tensions entre les sorciers noirs et les blancs, Soul O'Brien ayant pris la tête du Conseil et voulant toujours plus de pouvoir. Jessica est quant à elle devenue la chef des chasseurs, et à eux deux ils éradiquent massivement tous les sorciers, blancs ou noirs, ou les capture pour les laisser à Wallend, afin qu'il fasse ses expériences sur eux.

Certains noirs et blancs souhaitent s'allier pour lutter contre lui et restaurer les valeurs d'antan. Ils forment l'Alliance, et Van annonce à Nathan qu'ils veulent qu'il en fasse parti (Arran et Déborah, son demi-frère et sa demi-sœur, y sont déjà).

Le récit est assez... envoutant. Bien que le début soit un peu complexe et, en quelque sorte, lent, on entre tout de même bien dans l'histoire et on veut en savoir plus.

Le récit s'accélère doucement et, entre mensonges, danger et manipulations, Nathan ne sait plus qui croire et a bien du mal à faire confiance.

Par contre, le style assez décousu de la narration dans le premier tome m'a manqué ici. Certes, Nathan n'est plus un jeune perdu et évadé de sa cage mais... Je trouve que ça donnait un petit quelque chose en plus au récit.

La tension sous-jacente entre les sorciers est bien présente, mais aussi le mépris que les métis subissent, en particulier Nathan. Mi-blanc, mi-noir, il est soit considéré comme le sorcier ultime, soit comme un moins que rien, un garçon n'étant pas un vrai sorcier. Même s'il s'efforce de ne rien montrer, ce comportement agressif envers lui le fait souffrir. Il aimerait être enfin accepté, mais ça fait maintenant 17 ans qui espère pour rien.

Concernant la fin, elle est riche en rebondissements et en retournements de situations. La prophétie concernant Nathan repointe le bout de son nez, mais pas de la façon dont on le pensait. Et Nathan, malgré ses efforts, se retrouve encore seul et en fuite.

J'ai maintenant très hâte de lire le tome suivant, le dernier, et de savoir comment tout ça va se terminer.

Karine N.