Adelina a survécu à l’épidémie qui a ravagé son pays. Elle en a gardé
des marques. Ses cheveux sont passés du noir à l'argenté et une
cicatrice barre le côté gauche de son visage. Son père voit en elle une
disgrâce pour son nom et sa famille : une malfetto, impossible à marier.
Et la rumeur dit que les survivants comme Adelina n'auraient pas
récolté que des cicatrices... Ils auraient acquis des superpouvoirs et
se seraient regroupés, menaçant l'autorité en place. Bien que leurs
véritables identités demeurent secrètes, tout le monde connait leur nom :
les Young Elites.
- Auteur : Marie Lu | Editeur : Castelmore
- Genre : Fantasy | Langue : Français
- Date de parution : 17/06/2015 | Nombre de pages : 310
Après
l'excellente lecture que fut pour moi la trilogie Legend, j'avais hâte de découvrir cette nouvelle série -également
une trilogie- de l'auteure. Je remercie donc Livraddict et Castelmore pour
l'envoi de ce roman.
La première
chose qui m'a attiré, c'est le thème. Un pays qui a été ravagé par une
épidémie, et des jeunes qui sont sortis de la maladie changés, des malfettos, pourvus de cicatrices, mais
aussi de pouvoirs surnaturels. Ces malfettos
effraient le peuple mais aussi l'autorité en place, personne ne veut les
côtoyer. Adelina fait partie de ces jeunes.
Nous rencontrons
Adelina alors qu'elle est condamnée à mort par les inquisiteurs pour avoir tué
son père (chose qu'elle n'a pas fait directement, elle a découvert ses pouvoirs
d'Elite cette nuit-là). Mais au dernier moment, un inconnu doté lui aussi de
pouvoirs la sauve. Elle laisse derrière elle sa petite sœur, Violetta, son seul
soutien depuis toujours.
Adelina est une
jeune femme brisée par son père qui l'a blessée à maintes reprises (autant
physiquement que mentalement) depuis qu'elle est une malfetto. Elle manque de confiance en elle et la venue de ses
pouvoirs (créer des illusions diverses très convaincantes pour les autres)
l'effraie.
Enzo, le sauveur
d'Adelina et le chef de la Confrérie de la dague, a pas mal de secrets, dont
ses origines. Son don lui permet de maitriser et de créer le feu. La jeune
fille s’attache beaucoup à lui, même s’il reste très secret. Je regrette que l’on
n’apprenne pas à le connaitre plus que cela, car pour moi c’était un personnage
à fort potentiel.
La Confrérie de
la Dague est un groupe d'Elites qui
lutte contre l'oppression et recherche leurs camarades Elites de par le monde. Elle
n'est composée que de 6 membres pour le moment, deux filles (Lucent la
Marchevent et Gemma la Voleuse d'étoiles) et quatre garçons (Enzo Le Faucheur, Dante
l'Araignée, Michel l'Architecte et Raffaele le Messager). Adelina espère
pouvoir devenir le septième membre, gagner son surnom d'Elite. Mais pour cela
elle doit s'entrainer à maitriser ses pouvoirs. Mais, elle a également peur de
ce qu’elle est capable de faire, tout en étant grandement attirée par tout le
pouvoir qu’elle a en elle.
La guerre entre
la royauté (et son Inquisition) et les Elites n'est pas juste une question de
peur. Le prince qui devait monter sur le trône est devenu un malfetto, et sa sœur lui a volé le trône
et l'a banni, puis a lancé cette extermination des malfettos. Tant qu'elle sera sur le trône, les malfetto seront brimés et tués. Mais le prince veut changer cela.
Ce roman ne nous
fait pas suivre qu'Adelina, mais aussi d'autres personnages, suivant les
chapitres, tel qu'Enzo, ou encore Teren (le Chef Inquisiteur, proche de la
reine, et qui a lui aussi ses secrets).
Teren est un
personnage plus complexe qu'il n'y parait. Fasciné par la reine, il traque pour
elle les malfettos, et manipule
Adelina pour qu'elle espionne pour lui.
C'est un texte
assez sombre, à l'image du pouvoir d'Adelina. J'ai apprécié que pour une fois
l'héroïne ait un don sombre, dangereux, puisant
dans la peur, la haine et les ténèbres qu'elle a au fond d'elle. Ca fait
d'Adelina une demoiselle instable, qui pourrait devenir un précieux atout mais
aussi un grand danger.
Et puis, l’histoire
ne tourne jamais comme on s’y attendrait. Plusieurs fois les retournements de
situations m’ont surprises, et encore plus la fin. Ça, je ne m’y attendais
absolument pas ! Cela étant, il est vrai que cette histoire suit surtout
Adelina qui ne veut plus être manipulée, et qui ne reste proche que de sa sœur.
C’est ce qui est
plaisant aussi dans cette série. On sent que ce n’est pas le genre d’histoire
où l’héroïne devient indispensable, aimée de tous, le fer de lance d’une rébellion.
Au contraire, Adelina est ici rejetée par quasiment tout le monde, elle est
seule (avec sa sœur) face à l’Inquisition, et même face aux Elites. Ça change
vraiment, c’est « rafraichissant » en quelque sorte, surtout que c’est
allié à une ambiance très sombre.
Par contre, je
trouve vraiment dommage que l’auteure ne s’attarde pas plus sur certaines
choses. L’ensemble va trop vite, on n’a pas le temps de vraiment se plonger
dans l’ambiance, dans la ville, etc. Certes, on saisit le principal, mais j’aurais
voulu bien plus que ça, être totalement happée dans l’histoire. J’espère que
cela s’arrangera par la suite.
Avec une fin de
ce genre (et avec l’épilogue), je me demande vraiment ce que va donner la
suite, et j’ai hâte de la lire.
Karine N.
Ah bah... Voilà je me doutais bien que ça allait pas me brancher des masses =)
RépondreSupprimerLes histoires de gens qui ont des super-pouvoir, c'est cool, mais si c'est inscrit dans ce genre d'histoire, ça me plait jamais héhé B-D (vive la SF ou les Marvel... qui sont de la SF. Donc vive la SF!) Enfin mine de rien Young Elites... y a des gens qui se foulent pas du tout pour les noms hein Oo Mais attend, tu dis "fantasy"?... ça s'inscrit dans notre futur?
^^ le soucis c'est que c'est quand même axé jeunesse. Du coup, ça manque de développement, de noirceur. L'auteure aurait pu faire beaucoup plus, si ça avait été pour un public plus adulte en fait :/
SupprimerLeurs supers-pouvoirs sont basés sur leurs émotions, essentiellement. Yen a une qui puise dans la joie, Adelina c'est dans la haine, mais bon ça reste des supers-pouvoirs ^^
mdr, je sais pas si c'est l'auteure ou la maison d'édition américaine qui a choisi, mais c'est clair que c'est pas hyper original ^^
non, c'est pas dans le futur. Ca se passe en 1361, mais dans un monde totalement inventé.
C'est le problème de beaucoup de livres... de vouloir tout axer sur les jeunes. Mais quand on a un putain de sujet, on l'exploite bordel de croûte !
SupprimerAaaaaahhhh okay autant pour moi, j'avais cru comprendre que c'était dans notre futur à nous, du coup j'me disais que c'était bizarre de le classer "fantasy", mais effectivement, là je comprends mieux =) mais la jackette est trompeuse, je trouve... au temps pour moi!
Donc, c'est définitif: ça va pas me plaire :/
Effectivement. Et c'est vraiment dommage, parce que certaines histoires pourraient vraiment être d'enfer !
SupprimerJ'avoue, je ne pensais pas tomber non plus dans le "passé" avec une histoire de ce genre ^^