À la cour du royaume de Lormere, Twylla, dix-sept ans, est promise au prince héritier, selon la volonté des dieux.
Elle possède un don, le pouvoir de tuer
tous ceux qu’elle touche : elle est l’arme parfaite ! La cruelle reine
qui l’a adoptée la contraint à exécuter les traîtres.
Jusqu’au jour où Lief, nouveau garde charmant et rebelle, fait vaciller la jeune fille dans sa foi et sa soumission…
Jusqu’au jour où Lief, nouveau garde charmant et rebelle, fait vaciller la jeune fille dans sa foi et sa soumission…
- Auteur : Melinda Salisbury | Editeur : Gallimard jeunesse
- Genre : Jeunesse/Fantasy | Langue : Français
- Date de parution : 10/04/2015 | Nombre de pages : 327
J'étais assez
curieuse concernant ce roman dont le thème m'intriguait pas mal, et je remercie
donc vivement les éditions Gallimard de m’en avoir envoyé les épreuves non
corrigées, qui m’ont permis de découvrir cette histoire.
Ce récit nous
amène dans le royaume de Lormere où nous faisons connaissance avec Twylla,
jeune fille de 17 ans, l'élue promise au prince héritier. Pour la cruelle reine
Helewys, qui l'a "adoptée", elle est l'arme parfaite car elle possède
un don : elle tue tous ceux qu'elle touche. Mais, le destin de Twylla ne semble
pas d'être l'esclave de la royauté, même si elle l’ignore encore.
Twylla est
utilisée par la reine depuis comme une arme pour éliminer les traitres. Élue
des dieux pour être Daunen incarnée, l'incarnation de leur fille, elle a du
coup été adoptée par la reine depuis 4 ans. Dans ce rôle, elle absorbe
régulièrement un puissant poison, l'aubemorte, qui ne la tue pas et que son
corps assimile, rendant son toucher mortel pour tout le monde. Elle est comme
retenue captive par la reine et toutes ces notions de religion qu'elle lui a
mise dans la tête. Tout ce qui pourrait rendre Twylla un minimum heureuse et
libre est interdit car cela contrarierait soi-disant les dieux. On sent bien
vite que la reine accommode tout ça pour garder le contrôle sur Twylla, qu'elle
en fait son pantin pour que son peuple reste calme.
C'est une jeune
fille qui rêve de liberté, qui a peur de son touché mortel mais qui est loyale
envers les dieux et la reine (même si cette dernière l’a forcée à tuer son seul
ami, Tyrek). Par contre, j’ai trouvé dommage qu’elle se laisse tout le temps
faire, elle obéit et se tait, ce qui fait d’elle une héroïne plutôt effacée.
Sans Merek et Lief, elle en serait toujours au même point d’ailleurs.
Le récit est
assez flou au début, j'avoue avoir eu du mal à comprendre tout ce qu'il se
passait en fait. En fait, les informations nous sont données tout au long du
récit, et non pas au début. Ce n'est qu'à partir du deuxième tiers du roman que
je suis enfin rentrée un peu plus dans l'histoire. L’intrigue nous livre
quelques révélations, et des rebondissements intéressants, mais l’ensemble
reste quand même assez linéaire et un peu lent par moment.
L'intrigue est
plutôt...classique dans le genre, mais elle nous entraine assez vite, une fois
l'univers assimilé. D'ailleurs, c'est un univers riche qui est présenté, à la
mythologie complète et complexe. On a même quelques détails propre à ce monde,
telles que les années appelées moissons. L'auteur nous présente bien tous les
aspects de l'univers qu'elle a créé.
Par contre, je
regrette vraiment la présence d'un triangle amoureux. Je pense que l'histoire
aurait très bien pu s'en passer, et personnellement je commence à être lassée
de ce procédé. Heureusement, ce tome nous présente les sentiments de Twylla que
pour un seul de ses prétendants, pour l'instant.
Ce monde a une
mythologie bien précise et bien construite. Le monde est régit par deux dieux,
Dæg, seigneur du soleil, et Næht, impératrice de la nuit. Mais suite à une
machination de Næht pour avoir tout le pouvoir, Daunen, leur fille, est née,
symbole d'espoir s'incarnant sur terre chaque fois que Lormere en aurait
besoin.
Daunen est
l'exact équilibre entre ses deux parents, entre vie et mort. A chaque nouvelle
lune, la Daunen incarnée doit prouver qu'elle est l'élue en survivant au
poison, et garder le poison sur sa peau, rendant son toucher mortel.
Le royaume de
Lormere est quelque peu...arriéré, refusant toute notion de médecine,
d'alchimie, et ne comptant que sur les dieux, les prières et sur les plantes.
A l'inverse, le
pays de Tregellan, d'où vient Lief, est nettement plus évolué. Ils ont des
médecins, des alchimistes (assurant la richesse du pays), et ils n'ont plus de
roi, mais un conseil qui vote chaque décision.
Au niveau des
personnages, ils ne sont pas si nombreux que ça, et on a un petit groupe qui se
détache nettement du lot. Mais, j’aurais aimé qu’ils soient plus développés,
plus vivants en fait, afin que l’on s’y attache beaucoup plus que ça.
Merek est le
beau prince auquel Twylla a été promise lorsque la reine l'a adoptée. Il est
devenu beau jeune homme, et se décide enfin, après 4 ans sans lui parler, à se
confier à Twylla. Twylla quittera le rôle de Daunen lorsqu'elle l'épousera,
ainsi la décidé la reine, selon les dieux. C'est un voyageur, un garçon épris
de liberté, de découvertes, et l'esprit étriqué et la cruauté de sa mère
l'insupportent. Si à un moment on ne l'apprécie pas trop, on finit par
s'attacher à lui, quand il se révèle tel qu'il est vraiment.
Lief est le
nouveau membre de la garde personnelle de Twylla (composée de lui et de Dorin,
un garde qu'elle a depuis qu'elle est arrivée au palais). Il n'est pas
lormerien mais tregellien, un pays opposé à Lormere, c'est la reine qui l'a choisi
pour intégrer la garde de sa protégée. Il n'a jamais été garde royal, si bien
que son comportement est loin de celui qu'il devrait adopter. Il parle
beaucoup, il est curieux et se rapproche de Twylla. Il cache beaucoup de choses
cela dit, mais Twylla ne s'en rend pas compte et tombe amoureuse de lui.
La reine Helewys
est vraiment cruelle. Elle force Twylla à éliminer les traitres, elle lâche
régulièrement ses chiens sur ceux qui la mettent en colère (et ils les mettent
en pièce). De plus, elle considère comme trahison pour les femmes de la cour de
tomber enceinte, simplement parce qu'elle n'y arrive plus. C’est une reine qui
veut le pouvoir, qui veut la richesse, et qui ne reculera devant rien pour
obtenir tout cela. Pourtant, elle agit dans l’ombre, sous couvert d’une fausse
amabilité.
La mère de
Twylla est l'actuelle Mangeuse de péchés, une femme qui à la tâche de porter le
fardeau des péchés commis par les morts durant leur vie. Pour cela, elle mange
tous les plats qui lui sont servis lors de l'enterrement, des plats
représentant tous les péchés du défunt. Twylla devait lui succéder, avant
d'être désignée comme Daunen incarnée. Elle n’est pas vraiment présente dans le
récit, mais Twylla y pense beaucoup.
La situation
évolue peu à peu à force que Twylla discute avec Lief et avec Merek. Ils lui
font voir le monde de manière différente, et réaliser certaines choses sur son
quotidien depuis 4 ans.
Au fil des
chapitres, Twylla nous livre des bribes de son passé dans sa vraie famille,
avec sa petite sœur en particulier. Sa famille lui manque, mais elle n'a plus
le droit de les revoir tant qu'elle est Daunen, selon la reine.
Lorsque la
révélation (assez prévisible) concernant Twylla et la Daunen survient, je me
suis demandé pourquoi Twylla n'avait pas compris tout ça bien avant. Certes la
religion est au centre de leur mode de vie, mais tout de même, c'était quand
même gros comme histoire. Fort heureusement, Lief lui a ouvert les yeux. Et je
n'en ai qu'encore plus détesté la reine, qui s'est joué d'une enfant pour ses
propres intérêts, et j'étais en colère contre tous ceux qui savaient mais n'ont
rien dit à Twylla (le roi et Merek par exemple).
Les derniers
chapitres sont tendus, emplis de révélations, de trahisons et de souffrances
pour Twylla. Rien n'était vrai, et son avenir n'en est que plus incertain, mais
également empreint d'une certaine liberté.
Egalement, un
nouveau danger semble se profiler sous la figure de ce Prince Endormi tiré d'un
conte, et qui ne dormirait plus.
Quant à
l'épilogue, quelques mois après la fin du tome, il nous montre la nouvelle vie
de Twylla, tout en reste assez flou sur certains points.
En conclusion,
si ma lecture fut assez inégale, j'ai tout de même fini par beaucoup apprécié
cette histoire. C'est plus complexe qu'il n'y parait, même si c'est très
prévisible, et j'ai maintenant hâte de connaitre la suite.
Karine N.
J'avoue que je suis curieuse de découvrir cet univers, principalement à cause de la magnifique couverture! Et oui, toujours mes bonnes vieilles habitudes de choisir mes romans grâce à ces dernières... Toutefois, je suis d'accord avec toi, qu'il devient souvent lassant de retrouver de plus en plus de triangle amoureux. De temps en temps, c'est sympa, mais perso, je préfère les couples qui se déchirent... ceux qui ont un vécu épineux !
RépondreSupprimerAh ah, toi aussi tu choisi à cause des couvertures ^^ Les belles couvertures sont trop tentantes, c'est sûr !
SupprimerConcernant le triangle amoureux, il n'est pas encore trop présent dans ce tome, mais je crains le pire pour la suite... Je ne comprends pas pourquoi dans les romans jeunesse il faut toujours qu'ils mettent un triangle amoureux... je n'en vois pas l'intérêt franchement.