mercredi 12 mars 2014

L'ogre au pull vert moutarde de Marion Brunet

L'ogre au pull vert moutarde, de Marion Brunet
Partenariat éditions Sarbacane
Abdou et Yoan vivent dans un foyer pour enfants.
Oui, ces enfants dont personne ne veut... ceux qui n'ont "pas d'avenir", comme le répète l'horrible Directeur du foyer. Heureusement, les deux copains ont de la ressource ; et quand ils découvrent que le nouveau veilleur de nuit, ce bonhomme énorme, très très costaud et très très laid, est un OGRE, ils ripostent.

Pas question de se laisser croquer comme des cookies !
  • Auteur : Marion Brunet     |     Editeur : Sarbacane
  • Genre : Jeunesse     |    Langue : français
  • Date de parution : 05/     |     Nombre de page(s) : 150
Ce roman est l’un des deux premiers de la nouvelle collection Pépix que je lis. Pépix, c’est une nouvelle collection des éditions Sarbacane, visant un public plus jeune, les 8-12 ans.

La particularité de ces romans, c’est qu’ils sont agrémentés d’illustrations, jolies, pas trop envahissantes ni trop nombreuses dans le texte, permettant de mettre en image certaines scènes des histoires.

Ici, l’histoire se passe dans un foyer pour enfants et en suit deux d’entre eux en particuliers, deux amis, Abdou, le narrateur, et Yoan. Les enfants de ce foyer sont là car leurs familles ne sont pas adaptées pour eux, ils ont donc été placés là par un juge.
Le récit débute alors qu’un nouveau veilleur de nuit débute son travail. Farceurs, Abdou et Yoan veulent lui faire une blague, mais ils apprennent bien vite que cet homme gigantesque est dangereux : c’est un ogre, et il est là pour manger les enfants. Mais les deux enfants, malgré leur peur, ne vont pas se laisser faire.

Le texte est parsemé de « bonus », quasiment après chaque chapitre, de petits encarts écrits par Abdou, Yoan ou d’autres personnages. Ces bonus apportent des éclaircissements sur un point énoncé juste avant dans l’histoire, et sont dont en lien avec, mais j’ai trouvé qu’ils coupaient un peu trop brusquement le fil de l’histoire, même si c’est intéressant pour mieux comprendre certaines choses.

Nos deux héros sont bavards, surtout Abdou (que ce soit de vive voix ou dans ses pensées narratrices), si bien que les dialogues et la narration partent régulièrement dans tous les sens. Heureusement, cela reste assez facile à suivre tout de même. Le texte en lui-même utilise un langage assez familier, en accord avec les personnages qui sont des enfants. Ainsi, le public visé du roman peut mieux comprendre et s’identifier aux personnages.

Abdou a une famille difficile, à problèmes, et le juge a décidé qu’il serait mieux pour lui d’être en foyer. C’est un garçon qui entend très bien, est doué pour traduire le « français compliqué » des adultes en « français normal ». Et puis, il réfléchit beaucoup, c’est la tête de son duo avec Yoan, qui est quant à lui les muscles.
Yoan, lui, ne voyait jamais ses parents, toujours absents. Il palliait à sa solitude en restant avec le chien, dormant même avec lui, avant d’être placé en foyer. Ses débuts dans cet établissement ont été difficiles, mais il s’est vite fait un ami d’Abdou.
Quant au directeur du centre… c’est un homme vraiment horrible, qui pense que ces enfants n’ont pas d’avenir et qu’il ne faut rien attendre d’eux, que rien de bon n’en sortira. On le voit peu, mais je ne l’ai vraiment pas apprécié.

C’est dans l’ensemble un récit assez drôle et émouvant, plein de petits rebondissements, bien que je l’aie trouvé un peu court au final. Chaque personnage y a ses propres soucis, même l’ogre complexé par une partie de son physique. D’ailleurs, l’histoire de l’ogre m’a émue lorsqu’il l’a raconté, la discrimination qu’il vit n’est vraiment pas simple.

C’est donc un texte agréable, entrainant, qui se lit vite, qui fait rire et qui peut tout à fait plaire aux enfants.

Karine N.

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