Insaisissable tome 1,5 : ne me résiste pas de Tahereh Mafi

Insaisissable tome 1,5 : ne me résiste pas, de Tahereh Mafi
-coup de coeur-

JULIETTE M'A ÉCHAPPÉ
J’AI ÉCHOUÉ

ELLE ME DÉTESTE
JE ME DÉTESTE D'AUTANT PLUS

ELLE ME DÉTRUIT DE L'INTÉRIEUR
JE DEVIENS FOU

Je suis tombé amoureux d'elle. Ca fait tellement mal. De toute ma vie je n'ai jamais ressenti ça. J'ai éprouvé la honte et la lâcheté, la faiblesse et la force. J'ai connu la terreur et l'indifférence, la haine de soi et le dégoût de tout. Et pourtant je n'ai jamais connu un sentiment aussi atroce, aussi paralysant. Et ça ne fait qu'empirer.

Entrez dans l'esprit tourmenté de Warner.

• Auteur : Tahereh Mafi     |     Editeur : Michel Lafon
• Genre : Jeunesse/Dystopie/Science-fiction     |    Langue : français
• Date de parution : 10/10/2013     |     Nombre de page(s) : 123

Le personnage de Warner m’avait beaucoup intrigué dans les 2 premiers tomes de la trilogie. C’est un « méchant » sans vraiment l’être, tour à tour on le déteste ou on l’aime, il est très mystérieux et ambigu. Je suis donc ravie d’avoir découvert cette nouvelle le concernant, nouvelle se situant entre les tomes 1 et 2. Et, c’est clairement un coup de cœur, malgré qu’il soit trop court pour moi.

Ce texte se déroule du moment où Juliette tire sur Warner en s’enfuyant (dans le tome 1) jusqu’à la scène avec le chien où il revoit Juliette (dans le tome 2). De ce fait, on voit ce qu’il a fait entre ces deux évènements, pendant que l’on suivant Juliette. J’ai trouvé ça vraiment très intéressant, mais je regrette que l’on n’en voie pas plus, de ce qu’il se passe avant ou après ce laps de temps. Mais bon, je ne suis pas du tout déçue de ma lecture.

Il n’y a pas vraiment d’action dans cette nouvelle en fait, mais beaucoup d’émotions, et une facette totalement inconnue jusque-là de Warner. C’est un texte court, mais très fort. On passe par diverses émotions durant notre lecture, de la tristesse à la douleur, en passant par un panel très varié. Et c’est une chose que j’apprécie grandement dans un texte, plus que l’action. Si un texte sait m’émouvoir en quelques lignes, il a tout bon. Du moins, c’est mon avis.

Warner est en fait très compliqué. Il n’aime pas sa vie, ni le Rétablissement et le Régime en place, etc., mais il ne peut rien faire contre ça ni contre son père, et il se sent donc piégé, impuissant.

Il est très seul depuis toujours, il se doit d’avoir une apparence de froideur envers les autres, mais ça lui pèse. Il n’a aucun ami, soit les gens le détestent soit ils sont serviles, déférents envers lui. Son père est un véritable monstre, un tyran avec lui, qui le torture physiquement et mentalement, joue avec lui et le manipule. Warner le hait, mais il ne peut rien faire contre lui.

Ses motivations envers Juliette sont bien différentes et bien plus compliquées de ce qu’il a laissé paraitre, et de ce qu’on a imaginé dans le tome 1. En fait, il veut tout l’inverse de ce qu’il a dit. Il veut la connaitre, qu’elle le connaisse vraiment, lui parle. Il l’aime vraiment, on le sent dans chaque ligne, et il ne sait pas du tout comment faire face à ce sentiment qu’il ne connait pas. C’est pour ça qu’il l’a fait sortir de l’asile et l’a amené à la base, et sa fuite lui fait perdre les pédales, il ne sait plus où il en est et remet tout en question.

Il apprend à connaitre vraiment Juliette en lisant le journal qu’elle écrivait dans sa cellule à l’asile. Et il réalise qu’ils ont beaucoup en commun tous les deux, les même souffrances, les même cauchemars, une histoire, un passé assez similaires. Bref, il s’attache à elle encore plus qu’il ne l’était déjà.

Autre que Warner, on fait connaissance avec un personnage de son entourage, Delalieu. C’est un soldat plus vieux que lui de 45 ans qui est à son service depuis quasiment toujours. Il est loyal, dévoué, et Warner lui fait confiance, même s’il aimerait avoir des conversations plus amicales avec lui, car il se sent seul.

En bref, c’est un texte bouleversant, comme je les aime, et j’en veux encore ! Pour tout dire, je préfère suivre Warner plutôt que Juliette, alors merci pour cette nouvelle !

Karine N.