La route de Cormac McCarthy

La route, de Cormac McCarthy
-déception-
OPÉRATION : LE CHOIX D'AMANDINE

L'apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres. Un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d'objets hétéroclites et de vieilles couvertures. Ils sont sur leurs gardes car le danger peut surgir à tout moment. Ils affrontent la pluie, la neige, le froid. Et ce qui reste d'une humanité retournée à la barbarie.

• Auteur : Cormac McCarthy     |     Editeur : France Loisirs
• Genre : Drame     |    Langue : français
• Date de parution : 2008     |     Nombre de page(s) : 344

Il y a des livres comme ça qu’au bout d’une centaine de pages on n’apprécie toujours pas, et qu’on ne souhaite pas se forcer à lire. C’est ce qu’il s’est passé pour moi avec La Route.

Pourtant, en lisant le résumé, j’avais une bonne impression. J’aime les récits d’apocalypse, et je m’attendais à quelque chose de prenant et de génial. Autant dire que ça a été la douche froide dès les premières lignes.

Déjà, je n’ai pas du tout apprécié le style d’écriture. En effet, les phrases ne comportent quasiment jamais de virgules, ce qui fait qu’elles sont longues et manquent clairement de fluidité à la lecture. Et, en plus d’être longues, elles sont pourvues de beaucoup trop de « et » à la suite, causant une incroyable lourdeur, exemple : « Il abaissa les jumelles et ôta le masque de coton qu’il portait sur son visage et s’essuya le nez du revers du poignet et repris son inspection. ». Bref, phrases simples, à rallonge et mal construites, ça a de suite mal commencé.

Ensuite, concernant l’histoire (ce que j’en ai lu du moins). Par rapport au résumé, on s’attend à quelque chose avec des scènes d’action, de la tension et de la peur. Hors, je n’ai rien retrouvé de tout ça. On suit un père et son fils, dont on ne sait jamais le nom d’ailleurs (ce qui les éloigne complètement de nous), qui parcourent les routes. Bon, mais à part ça ? Personnellement, si on me parle d’un récit où la barbarie est présente, je m’attends à un minimum de scènes où les personnages sont attaqués par d’autres personnes. Ba non, pas là. Il faut attendre la page 80 pour qu’il se passe enfin quelque chose dans ce récit plat. Et encore la scène est rapide.

Autre chose qui m’a dérangé, ce sont les dialogues. Je les ai trouvé vraiment trop répétitifs et sans réel intérêt. Ce qui est d’autant plus dommage car ils sont tous comme ça. Et puis, on ne connait aucun nom de personnage, pas une seule identité. Encore que, les étrangers, ce n’est pas très grave, mais le père et le fils, j’aurais aimé savoir leurs noms, les connaitre un minimum. Mais en fait on ne sait rien d’eux et on ne s’attache donc pas.

Pareil concernant le pourquoi de cette apocalypse. Elle est vraiment au second plan, on en parle pas du tout dans les 100 premières pages, et on ne comprend donc rien à ce qu’il se passe.

  

Bref, je sais qu’il y a des avis très positifs sur ce roman, mais pour moi c’est totalement raté. Je suis passé très loin de l’histoire, et c’est dommage.

Karine N.