vendredi 29 mars 2013

Kaleb saison 2 : Abigail de Myra Eljundir

Kaleb saison 2 : Abigail, de Myra Eljundir
EN PARTENARIAT AVEC LES ÉDITIONS Robert laffont
Magnétique et sensuelle, Abigail est l'arme la plus redoutable du réseau SENTINEL.
La jeune succube se nourrit de votre énergie vitale et vous consume dans l'extase.
Inutile de lutter : l'attraction qu'elle suscite est irrésistible.
Même si faire l'amour avec elle, c'est s'unir à la mort.


Kaleb Helgusson est plus dangereux encore, car il porte désormais l'empreinte du Mal.
Quand leurs routes se croisent, Abigail a beau le repousser, l'empathe l'attire comme un aimant.
Au terme d'un affrontement passionnel sans merci, ils découvriront avec effroi ce que la combinaison de leurs dons peut accomplir.
Mais seront-ils capables de maîtriser leurs désirs les plus sombres ?

  • Auteur : Myra Eljundir     |     Editeur : Robert Laffont
  • Genre : Fantastique/Jeunesse     |    Langue : français
  • Date de parution :     |     Nombre de page(s) : 319
Moi qui avais beaucoup aimé le tome 1, je ne suis pas déçue de cette seconde saison, tout aussi sombre, troublante et dérangeante que la première.

Certes, il m’a fallu un petit temps d’adaptation au début afin de me remémorer ce qu’il s’était passé dans le tome 1. Mais ensuite les pages ont défilées toutes seules, si bien que j’ai mis une matinée à terminer le livre.
L’intrigue se complexifie vraiment dans ce second tome, pour mon plus grand plaisir. De plus, Kaleb et Abigail se rencontre enfin, et ils sont ensembles durant tout le roman. Nous sommes face à un texte empli de mystères, on ne sait pas si les personnages sont sincères ou mentent, on ne sait pas ce qu’ils veulent réellement, ni ce qu’il se passe vraiment. De plus, l’étrange prophétie que l’on découvre dans son entièreté ne nous aide pas des masses. 
C’est un récit plein de douleur, de souffrance et de tout un tas d’autres émotions négatives, autant physiques que mentales. C’est intense, déroutant, mais également prenant et envoutant.

Au niveau de la structure, ce n’est pas très précisément défini, mais on comprend facilement que nous suivons tour à tour, au fil des chapitres, Kaleb ou Abigail, nous permettant d’entrer dans leur tête. On a aussi des chapitres qui suivent le colonel Bregsson et  nous permettent de savoir plus ou moins ce qu’il trame, mais également ce qu’il pense. De plus, il n’a visiblement pas les mêmes objectifs que son supérieur, Powell (que l’on suit dans quelques chapitres également), et aimerait beaucoup l’évincer.
Le roman est construit en trois parties distinctes. Si dans la première on assiste surtout à la mise en place, la rencontre avec Agibail (puis Magnus, un autre EDV), puis à l’arrivée en Islande à la fin, c’est toutefois une partie assez calme. Par contre, dès la seconde partie, les choses s’accélèrent et deviennent plus floues. Les ennuis et les manipulations entrent en scène, de même que les pouvoirs qui deviennent incontrôlables. De plus, le mystère s’intensifie nettement. Et enfin, dans la troisième partie, on a quelques fugaces réponses, notamment concernant l’identité de la personne qui semble tirer les ficelles. La situation semble s’éclairer un peu, pour retomber illico dans le flou à la toute fin. Cette partie permet aussi de rencontrer un groupe d’EDV, dont Morrigan qui vient en aide à Kaleb alors qu’il est en train de sombrer. Et, visiblement, chacun de ces jeunes aura un rôle à jouer.

Au niveau des personnages, Kaleb semble moins antipathique, mais j’aime toujours autant son côté méchant. Ça change des héros tout gentils je trouve. Il a ici banni toute émotion de son cœur, hormis les sentiments négatifs tels que la colère ou la haine, ainsi que les besoins primaires. Il semble avoir choisi le Mal, sans y être encore vraiment tombé. Mais il est clairement au bord de l’abîme. Quant à Abigail… j’ai vraiment du mal à la cerner. Je n’arrive pas à savoir si elle se fait manipuler, ou est consentante. En tout cas, ses actions portent à confusion, tantôt elle parait agir bien, puis c’est totalement l’inverse. Mais, la fin semble nous indiquer une voie plutôt que l’autre. 
La relation entre ces deux-là est houleuse. On ne sait pas s’ils ressentent quelque chose l’un pour l’autre, ou si c’est de la manipulation. Mais, à la fin, les sentiments de Kaleb semblent être définis. Mais pas ceux d’Abigail. La concernant, elle reste très mystérieuse.

Ce roman est donc assez troublant, on est souvent dans l’incertitude concernant les motivations et les aspirations des personnages, mais pourtant on ne peut pas s’empêcher de plonger avec délice dans cet univers sombre, et d’en vouloir encore plus une fois arrivé à la fin du livre.

Karine N.

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