Nos étoiles contraires de John Green

Nos étoiles contraires, de John Green
-coup de foudre-
CHRONIQUEURS LIRE EN LIVE

Hazel, 16 ans, est atteinte d’un cancer. Son dernier traitement semble avoir arrêté l’évolution de la maladie, mais elle se sait condamnée. Bien qu'elle s'y ennuie passablement, elle intègre un groupe de soutien, fréquenté par d'autres jeunes malades. C’est là qu’elle rencontre Augustus, un garçon en rémission, qui partage son humour et son goût de la littérature. Entre les deux adolescents, l'attirance est immédiate. Et malgré les réticences d’Hazel, qui a peur de s’impliquer dans une relation dont le temps est compté, leur histoire d’amour commence… les entraînant vite dans un projet un peu fou, ambitieux, drôle et surtout plein de vie.

• Auteur : John Green     |     Editeur : Nathan
• Genre : Jeunesse/Romance     |    Langue : français
• Date de parution : 21/02/2013     |     Nombre de page(s) : 323

Je déteste viscéralement les textes qui me font pleurer toutes les larmes de mon corps pendant quasi la moitié de ma lecture. Ils sont extrêmement rares, d’accord, mais je les déteste. Parce que ce genre de roman, ça prend aux tripes et, quand bien même on sait au fond de soi que ça ne peut pas « bien » se finir, ça fait profondément mal au cœur, à l’esprit, à l’âme. On ne peut pas ressortir indemne de cette lecture. En tout cas moi je n’ai pas pu.

Nos étoiles contraires est ce genre de roman. Il aborde un thème fort à travers une histoire belle et bouleversante, et on ne peut clairement pas rester insensible. La lueur d’espoir s’efforce de survivre en nous, tout comme chez les personnages, même si on sait que ce n’est pas possible. On est happé par l’histoire, on la vit vraiment.

C’est un texte parsemé de passages drôles, mais aussi de passages faisant preuve d’intelligence. On réfléchit durant notre lecture, sur l’importance des choses, sur la maladie et ses conséquences, sur la trace qu’on laisse derrière soit après notre mort… Et à travers Hazel et Augustus, ainsi qu’Isaac, on vit tout cela. Ils sont forts, bien plus que nous autres, malgré leur faiblesse (c’est d’ailleurs elle qui fait leur force), ils ont un regard différent sur le monde. Ils souffrent, mais font face tout de même, affronte la douleur et le sort qu’ils savent qui les attend. Ils veulent vivre leur vie à fond, vivre leurs rêves. Et c’est dans cette optique qu’entre en scène Peter Van Houten, l’auteur du roman préféré de Hazel. Egalement, leur histoire d’amour est émouvante, touchante.

Pour tout avouer, je n’aurais jamais pensé qu’un tel livre serait un coup de foudre. En général, ce n’est pas trop ma tasse de thé, même si je les lis avec plaisir. Mais là… j’ai vraiment été chamboulée par ma lecture, et je pense que je ne serais pas la seule dans ce cas. On prend clairement une claque en lisant ce livre. Et puis, la plume de John Green y est pour beaucoup aussi. Il a su rendre le texte réaliste, vivant (malgré les quelques détails inventés, tel que le médicament que prend Hazel), et ainsi on croit être face à une véritable histoire, ce qui du coup rend notre lecture d’autant plus poignante.

Ce roman est époustouflant et… pour une fois, je ne le critiquerai pas en le décortiquant chaque point. Car ce n’est pas un livre que l’on peut décrire avec des mots. Pour comprendre, il faut le lire, le vivre, même si ça fait mal par moment…

A PARAITRE LE 21 FÉVRIER 2013

Karine N.