lundi 25 juin 2012

Memories of Retrocity de Bastien Lecouffe Deharme

Memories of Retrocity, de Bastien Lecouffe Deharme.
-coup de coeur-

A la veille de l'hiver 2004, William Drum, ex-inspecteur de la police criminelle de Chicago, est exilé par ses supérieurs à Retrocity.
Retrocity, la Cité déchue, fermée sur elle-même, que l'on tente de faire disparaitre des consciences depuis plus d'un demi-siècle.


A l'aide d'une machine à écrire trouvée dans son appartement, William se lance dans la rédaction de son journal de bord, et s'enfonce dans la ville.


Une ville hors du temps, que les citoyens ont depuis longtemps désertée.

Une ville où la mécanique remplace les organes humains.

Une ville malade et rongée par un étrange virus.

Une ville de laquelle on ne revient pas.

  • Auteur : Bastien Lecouffe Deharme     |     Editeur : Du riez
  • Genre : Beaux-livres/Science-Fiction     |    Langue : Français
  • Date de parution : 15/     |     Nombre de pages : 120
Acheté plus par curiosité que parce que je connaissais, J’ai en fait été charmée par l’image de couverture, et par le résumé qui, en quelques mots, sait plonger dans une drôle d’ambiance.

Memories of Retrocity, c’est le récit tapé à la machine de William Drum, ex-flic envoyé dans la ville de Retrocity, ou plutôt exilé dans cette ville dont l’on ne ressort jamais. Là-bas, un virus décime les habitants, les faisant fusionner avec l’objet qu’ils affectionnent le plus. Pour pallier à cela, la Corporation Hover pratique des opérations visant à incorporer des éléments mécaniques aux corps.

Un point important de ce livre, c’est le graphisme. Les images sont saisissantes et superbes, agrémentant les pages de journal à merveille. Tout défile à une allure folle, et les dessins nous permettent d’illustrer les propos de William. Grâce à elle, on saisit à un niveau supérieur la noirceur et l’horreur de Retrocity, et on se retrouve véritablement happé entre les murs de cette ville-prison.

Je trouve que le fait d’avoir fait de ce livre un roman graphique est vraiment une bonne idée. Je ne suis pas certaine que ça aurait eu le même rendu sur le lecteur si ça avait été un simple roman, sans illustration ni mise en page, écrit de la même façon que tous les autres romans. Le graphisme ici donne tout son poids au livre et à l’histoire, et ça percute vraiment le lecteur.

Et puis ensuite, il y a l’histoire. Cette histoire étrange, sombre, troublante et horrifique, mais pourtant merveilleuse. On sent clairement l’absence d’espoir, l’impossibilité d’un retour pour William, sa solitude. Retrocity, c’est le lieu de la perdition, de l’extinction. C’est une ville crasseuse, perpétuellement dans l’obscurité, qui assiste au déclin de l’Homme. On sombre avec William, sachant pertinemment comment ça va se terminer. Il n’y a pas d’avenir à Retrocity.

Alors, il est certain que cette lecture est dérangeante et troublante au plus haut point. Cependant, on parcoure les pages avec délectation pour en arriver à la fin qui est… saisissante. En tout cas, alors que je ne connais pas grand-chose de cet univers, je suis charmée par ce livre, et recommencerais volontiers l’expérience si l’auteur propose un autre livre.

Karine N.

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