dimanche 15 avril 2012

Non Stop de Frédéric Mars

Non Stop, de Frédéric Mars.
9 septembre 2012, Manhattan. Un homme ordinaire reçoit une enveloppe anonyme et se met à marcher en direction du métro. A peine s¿est-il arrêté sur le quai de la station qu¿il explose, semant la mort autour de lui. Très vite, les mises en marche et explosions de ce genre se multiplient à une allure folle. Sam Pollack et Liz McGeary, les deux agents chargés de l¿enquête, doivent admettre qu¿ils sont confrontés à une attaque terroriste d¿une envergure inouïe. Une attaque non revendiquée et d¿autant plus difficile à contrer qu¿elle transforme des innocents en bombes humaines, faisant d¿eux les agents de ce scénario apocalyptique. Tous se sont vu implanter un pacemaker piégé dans les deux dernières années. Tous reçoivent ces fameuses enveloppes kraft et se mettent à marcher. S'ils s¿arrêtent, la charge explosive se déclenche, où qu¿ils soient. Quels que soient leur âge, leur sexe et leur couleur de peau. La cavale sans fin de ceux qu'on appelle les Death Walkers, les marcheurs de la mort, ne fait que commencer.
  • Auteur : Frédéric Mars     |     Editeur : Black Moon
  • Genre : Policier     |    Langue : Français
  • Date de parution : 02/     |     Nombre de pages : 667
J’avais beaucoup entendu parler de ce livre et j’ai fini par craquer, je l’ai acheté. Cela dit, en lisant, j’ai fait abstraction des avis que j’avais pu lire. Non Stop est un thriller géopolitique qui peut tout à fait plaire à un public adulte, mais peut-être pas à un public trop jeune. Il n’y a certes pas de scènes explicitement violentes, mais ce n’est certainement pas un roman joyeux.

Commençons par l’histoire. Elle débute le 9 septembre 2012, deux jours avant la cérémonie d’inauguration de la Tour de la Liberté, construite à l’emplacement du World Trade Center. Avec un peu de mathématiques, on comprend que le récit se passe 11 ans après les attentats ayant marqués l’Amérique, et même le monde. Egalement, le récit se déroule 2 mois avant les élections présidentielles américaines. De fait, les personnalités politiques sont clairement à cran.
La crainte d’une possible attaque est présente, surtout à l’approche de l’inauguration, mais la nation a pris soin de ses mesures de sécurité et est persuadée qu’il n’arrivera rien. Sauf que… rien ni personne n’avait prévu ce qu’il allait se passer.
Le 9 septembre, un homme reçoit une enveloppe, la lit et va travailler, comme d’habitude. Alors qu’il s’arrête sur les quais du métro, BOUM ! Sam Pollack, capitaine de police, se trouvait sur les lieux. Légèrement blessé, il se lance dans l’enquête, une enquête qui va réunir les agents du Homeland security, le FBI et la police de New-York. Autant dire que les rapports entre les différents services sont assez tendus.
Cependant, les explosions s’enchaînent, causant nombre de morts. Et chacune suit le même schéma. Un courrier anonyme, un point un rejoindre, et la menace d’exploser si la personne s’arrête. Qui se cache derrière ces attaques ? Une organisation terroriste ? Quelqu’un d’autre ayant un but inconnu ? La course contre la montre et contre les « Death Walkers » ne fait que commencer.

Tout d’abord, je vais commencer en disant que je suis étonnée que ce roman soit paru chez Black Moon. J’étais habituée à voir des romans jeunesse peuplés de vampires et autre choses de ce genre. Mais là, pas du tout. Ici, c’est du réel, du thriller, bien que basé dans un futur proche.
Le récit est bourré de faits historiques récents, au point que je me demande comment l’auteur a pu les incorporer à son texte aussi vite. Peut-être les a-t-il rajouté après qu’ils se soient passés, parce qu’il ne peut être devin. Enfin bref, ce réalisme apporte beaucoup au texte, le rendant incroyablement crédible et permettant de vite accrocher. On y croit, et c’est un point très important. L’intrigue est bien construite, incroyablement bien trouvée. L’action est présente, de même que la réflexion et les rebondissements, ce qui fait que nous sommes constamment tenus en haleine.

Ensuite, le côté géopolitique est assez présent. Bon d’accord, si vous n’aimez pas du tout la politique, c’est mal barré je pense. Cependant, cet aspect est intéressant, même si on décroche par moment. Ce récit m’a clairement donné l’impression, avec ses éléments politiques, historiques et stratégiques, que l’auteur ne se moquait pas du lecteur. Alors que cette collection est, à la base, destinée, aux jeunes adultes, ce roman est vraiment sérieux et non pas niais, pas du tout.

L’écriture de Frédéric Mars est fluide, agréable à lire. Le texte est dynamique, sans temps morts. On suit divers personnages, notamment Sam Pollack, au travers d’une narration à la troisième personne. D’ailleurs, les personnages ne sont pas blancs ou noirs. Chacun à ses mauvais côtés, ses bons côtés.

Non Stop est donc un roman d’action, un thriller psychologique, politique. L’intrigue est prenante et difficile à résoudre, autant pour les personnages que pour les lecteurs. Des doutes nous assaillent, et on pourrait même venir à penser que cela pourrait vraiment arriver.
C’est une excellente lecture que je suis ravie d’avoir découvert et je vous le conseille vivement si vous aimez cet univers.

Karine N.

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