jeudi 12 avril 2012

Mortilège de Blake Charlton

Mortilège, de Blake Charlton.

À 25 ans, Nicodème est apprenti dans une prestigieuse académie de magie. Son maître, Shannon, un puissant mage linguiste, lui enseigne l'art délicat de lancer et de contrôler des sorts grâce à l'écriture. Mais hélas, Nicodème a un handicap de taille : il est dyslexique !
Lorsqu'un démon vient décimer les magiciens de l'académie, Shannon et son élève font l'objet d'une enquête. La cacographie de Nicodème provoque parfois d'étranges phénomènes et suscite la colère et les soupçons de sa hiérarchie...

  • Auteur : Blake Charlton     |     Editeur : Fleuve noir
  • Genre : Fantasy     |    Langue : Français
  • Date de parution : 06/     |     Nombre de pages : 489
Je dois avouer que j’ai eu du mal à accrocher à ce livre. J’ignore pourquoi parce que l’idée de base est originale et me plait bien. Mais quelque chose m’a gêné. Peut-être le « système » de magie peu banal, ou alors le fait que l’on ait peu d’information sur cette magie et la façon de s’en servir. Sincèrement, je ne sais pas. Cela étant, l’histoire reste tout de même très intéressante et j’ai apprécié ma lecture.

Nous suivons donc Nicodème, apprenti sorcier de 25 ans souffrant de dyslexie, ce qui lui vaut de faire partie des « cacographes », ce qui est considéré comme un handicap étant donné que la plupart des sorts qu’il veut faire se retrouve endommagé car mal écrit. Car en effet, la magie dans ce roman est clairement basée sur l’écriture, ce qui change totalement des autres romans où la magie est présente. Ici, pour lancer un sort, il faut d’abord « l’inscripter » dans ses muscles à l’aide de runes, puis le tirer hors de sa peau pour le lancer.

L’action se lance avec le meurtre d’une grammairienne au Havre de l’Etoile, et lors de l’enquête les soupçons se portent rapidement sur Nicodème et son maître Angwu Shannon. Les sentinelles chargées de trouver le coupable sont persuadées que le jeune homme représente une menace pour l’humanité. Elles pensent qu’il est le Pétrel de la Tempête (l’opposé de l’Halcyon). Démarre alors la Guerre de la Disjonction, c’est-à-dire le chaos.
De plus, à la poursuite de Nicodème se trouve une étrange créature aux mauvais desseins qui tente, par tous les moyens, même les pires, de mettre la main sur lui.

L’auteur a clairement inventé tout un univers, et je pense que ce qui pose quelques soucis auprès des lecteurs, c’est le fait qu’il y a peu d’explications sur ce monde ce qui, il est vrai, est dommage. Nous suivons les aventures des personnages dans un monde que l’on ne connait pas et qui, malheureusement, n’est pas complètement décrit. Nous faisons face à un vocabulaire spécifique et original mais peut-être pas assez défini ce qui rend, par moment, la lecture compliquée.

Cependant on accroche assez rapidement à l’intrigue et au style et on adhère à ce monde, ce qui fait que l’on peut dépasser cette incompréhension et se plonger dans le livre. Et puis, la narration à la troisième personne correspond bien à l’histoire je trouve, nous permettant de voir le point de vue de plusieurs personnages. La plume de Blake Charlton est belle, agréable et fluide bien que complexe par moments.

J’ai beaucoup apprécié le concept innovant de ce roman, le fait que la magie soit basée sur l’écriture, sur divers langages, que les sorts puissent être écrits, lancés, édités (c’est-à-dire modifiés). De plus, les personnages sont pour le moins attrayants. La relation entre Nicodème et Shannon, mais aussi Deirdre et Kyran, Jean, Devin, etc. On ne parvient pas à savoir à qui faire confiance car aucun n’est ni tout bon, ni totalement méchant. Chacun sert ses intérêts et n’est pas irrémédiablement lié au Bien ou au Mal, ce qui est une bonne chose je trouve.

Pour conclure, c’est un premier tome qui pose les bases d’un monde à part entière, sortant de l’ordinaire qui m’a plu et m’incite à lire la suite (qui n’est pas encore sortie malheureusement, il faudra que je patiente). D’accord, il y a quelques défauts, mais si l’on parvient à s’immerger dans le texte on ne les voit plus et on comprend assez bien cet univers.

Karine N.

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