Les Ames Vagabondes de Stephenie Meyer

Les Ames Vagabondes, de Stephenie Meyer

-COUP DE COEUR- 

Melanie Stryder est une rebelle.
Notre terre a été envahie par un ennemi invisible. petit à petit, les âmes vagabondes s'emparent du corps des hommes en neutralisant leur esprit. la quasi-totalité de l'humanité a ainsi succombé.
Mélanie Stryder fait partie du dernier groupe d'hommes libres. lorsqu'elle est capturée par les traqueurs, on lui insère vagabonde, une âme exceptionnelle qui a déjà connu plusieurs corps. elle sait les difficultés d'envahir un humain hostile : les émotions dévastatrices, le tumulte des sens, les souvenirs trop vifs. et vagabonde rencontre un obstacle supplémentaire : l'esprit de l'ancienne propriétaire résiste.
L'âme explore les souvenirs de Mélanie dans l'espoir de découvrir l'endroit où se cachent les derniers résistants humains. mais à la place de ces informations, Mélanie submerge vagabonde par les images de l'homme qu'elle aime - Jared, un humain encore en cavale. incapable de se dissocier des pulsions de son corps d'emprunt, vagabonde commence à aimer l'homme qu'elle est censée livrer aux autorités. face aux pressions extérieures, Mélanie et vagabonde se retrouvent alliées malgré elles ; commence alors pour elles la quête incertaine et périlleuse de cet homme dont elles sont toutes deux amoureuses.

• Auteur : Stephenie Meyer     |     Editeur : JC Lattès
• Genre : Dystopie/Science-Fiction     |    Langue : Français
• Date de parution : ?/10/2008     |     Nombre de pages : 617

Que dire des Ames Vagabondes ? En l’achetant, je me disais que ce serait de la même trempe que la série Twilight, et j’avais peur de ça. Mais finalement, j’avais tort, parce que c’est complètement différent, et j’ai littéralement adoré. C’est clairement un coup de cœur pour moi.

La couverture d’abord, est superbe. Simple dans l’illustration, un visage zoomé sur l’œil, le titre est quant à lui en relief et l’œil est brillant et attire la lumière.

Ensuite, le résumé. Je le trouve peu accrocheur, trop centré sur la romance et passant sous silence le reste, alors que l’histoire est clairement plus que cela. Mais bon.

Ce roman est poignant, touchant. En un mot : profond, on en sort marqué. Et puis, alors que Twilight est rangé dans la catégorie « pour adolescents », Les Ames Vagabondes n’y a, à mon sens, pas sa place. C’est un roman plus mature, maturité qu’il faut pour saisir l’intensité des émotions, la profondeur des sentiments des différents personnages (parce que bien entendu il n’y a pas que Mélanie et Jared !).

J’ai une amie qui m’a dit avoir eu du mal à entrer dans l’histoire, trouvant le début trop long, et je suppose que c’est le cas de plusieurs autres personnes. Mais pas moi. Tout, dès l’épilogue, m’a emporté dans cet univers étrange et envoutant. 

C’est un roman qui pose des questions, parfois limite philosophiques : comment dissocier corps et esprit ? L’amour a-t-il un rapport avec le corps ? Peut-on aimer dans un corps qui n’est pas le sien, un qui aimerait quelqu’un d’autre que celui que l’on a choisi ? Des questions complexes, certes, et qui ne trouvent pas forcément de réponses, mais qui nous font réfléchir, autant dans le roman que dans la réalité.

Mais il y a également des questions concernant le contexte de l’histoire. Car la guerre fait tout de même rage dans ce roman, il ne faut pas l’oublier. Qui sont les gentils ? Qu’est-ce qui différencie un camp de l’autre ? Qui fait le plus d’horreurs ? Quel est le prix à payer pour la liberté ?

Les personnages sont attachants, tous très différents les uns des autres, passant par toutes sortes d’émotions, parfois très violentes, mais exprimant terreur et confusion. De plus, chaque personnage évolue de façon intéressante, peut-être pas assez approfondie pour certains cela dit. Mais après tout, ce n’est que le premier tome.

Le roman est complet, pourvus de passages poignants, tristes, émouvants, drôles aussi, et quelques-unes romantiques. Attendez-vous à ressentir.

Une fois lancée dans le livre, je n’ai pas pu m’en décrocher. C’est une merveille qui nous happe, nous possède. Je ne regrette pas de l’avoir acheté, parce que je m’en serais mordue les doigts d’être passé à côté de ce roman.

Je n’attends plus qu’une seule chose : la suite. Dire que je suis sur des charbons ardents serait un euphémisme.

Karine N.