Eragon tome 4 : L'Héritage ou la crypte des âmes de Christopher Paolini

Eragon tome 4 : L'Héritage ou la crypte des âmes, de Christopher Paolini 

Il y a peu encore, Eragon n'était qu'un simple garçon de ferme, et Saphira, son dragon, une étrange pierre bleue ramassée dans la forêt... Depuis, le sort de plusieurs peuples repose sur leurs épaules. De longs mois d'entrainement et de combats, s'ils ont permis des victoires et ranimé l'espoir, ont aussi provoqué des pertes cruelles. Or l'ultime bataille contre Galbatorix reste à mener. Certes, Eragon et Saphira ne sont pas seuls, ils ont des alliés : les Vardens conduits par Nasuada, Arya et les elfes, le roi Orrik et ses nains, Garzhvog et ses redoutables Urgals. le peuple des chats-garous s'est même joint à eux avec son roi, Grimrr Demi-Patte. Pourtant, si le jeune dragonnier et sa puissante compagne aux écailles bleues ne trouvent pas en eux-mêmes la force d'abattre le tyran, personne n'y réussira. Ils n'auront pas de seconde chance.
Tel est leur destin. Il leur faut renverser le roi maléfique, restaurer la paix et la justice en Alagaësia.
Quel qu'en soit le prix à payer.

• Auteur : Christopher Paolini     |     Editeur : Bayard
• Genre : Fantasy/Jeunesse     |    Langue : Français
• Date de parution : 20/04/2012     |     Nombre de pages : 900

Pour tout vous dire, j’avais eu du mal à accrocher au tome 3, pour une raison inconnue. Cela étant, je tenais à lire ce dernier tome. Il faut dire aussi qu’il clôt un cycle assez incroyable. Du coup, acheté le jour même de sa sortie, je l’ai déjà terminé au bout de trois jours de lectures interrompus par divers évènements (sinon je l’aurais terminé plus vite). Le désir de connaitre la fin m’a fait dévorer ce tome à toute vitesse.

Enfin bref. Ce tome. Ici, clairement, l’action est présente, entrecoupée de passage plus calme. Mais on a une dominante de guerre. En même temps, les Vardens avancent inexorablement vers Urû’baen, alors il aurait été étrange qu’il n’y ait pas de combats ni de sièges de villes.

En tout cas, une chose est sûre, les descriptions sont toujours aussi bien faites. Parfois un peu longues toutefois, mais l’avantage est que l’on visualise plutôt bien les lieux et personnages. Tout ceci nous fait clairement voyager, et on retrouve avec grand plaisir l’Alagaësia et ses divers peuples et créatures.

Au niveau des personnages, on retrouve ceux qui étaient présents précédemment, et on remarque qu’ils évoluent, notamment Roran, qui prend de l’importance dans ce tome en étant mis plus en avant. Et il y a Eragon aussi, qui subit l’évolution la plus marquante. Il gagne en maturité apprend de ses erreurs et s’améliore. En bref, il devient adulte en un temps plutôt court.

            Et puis, n’oublions pas Murtagh. On le voit un peu plus dans ce tome, grâce aux chapitres consacrés à Nasuada. On le découvre, empli de douleur, de colère et de ressentiment. Je l’avoue, j’aime beaucoup ce personnage, je ne sais pas vraiment pourquoi. 

Egalement, on rencontre enfin Galbatorix et Shruikan (il fallait bien après tout). On en a un avant-goût avec les entretiens assez douloureux entre lui et Nasuada, mais je n’en dis pas plus. En tout cas, le face à face entre lui et Eragon est plutôt saisissant. Clairement, c’est un méchant roi, bien qu’il pense agir pour faire le bien. Ce point le rend un peu plus profond, parce qu’il est convaincu d’agir de la meilleure façon pour le peuple. Mais il reste mauvais, fondamentalement mauvais.

J’ai cependant un petit point noir à relever. Plusieurs des mystères de l’histoire, par exemple concernant Angela, son identité, etc., ne sont pas du tout éclaircis. Du coup on reste dans le flou alors que l’on aurait voulu des réponses. Alors bon, personnellement, j’aurais aimé que tout ceci soit expliqué, même brièvement, à la place de passages qui ne sont pas vraiment utiles.

Quant à la fin, elle est vraiment émouvante. Elle se rajoute à la courte liste des choses qui m’ont faites pleurer. Mais en même temps, il y a une logique derrière cette fin. On sent que Christopher Paolini a pensé chaque détail, que rien n’est laissé au hasard, et que cette fin est un aboutissement, bien que je suppose qu’elle va surprendre et perturber (voire peut-être décevoir) certains lecteurs. Mais pour moi, même si c’est une fin quelque peu douloureuse, elle me semble tout à fait logique et dans la continuité de l’histoire.

C’est un bel achèvement pour ce cycle dont on se souviendra longtemps. (Et, qui nous dit que l’auteur n’écrira pas une suite sur la génération suivante ? Cela reste une mince possibilité après tout...)

Karine N.